Max Payne, on l'aura attendu celui-là. On l'aura attendu et on aura eu raison. Oui, Max Payne est un bon jeu et même un peu plus que cela. Max Payne est un grand jeu. Un grand jeu un peu court, d'une certaine façon, mais un grand jeu quand même. Comme tous les grands jeux, Max Payne marque un tournant. Pas le genre de virage à 180° qui fait dire qu'il y un avant et un après, mais un petit virage gentil, pas vraiment traître, le genre de virage sympa dont on se souvient ensuite avec émotion, longtemps après. Parce que mine de rien, sous son écorce très classique de jeu d'action pur et dur, Max Payne cache un coeur gros comme ça. Gros comme un univers en béton et solide comme un bon parpaing.
Après un long silence et un rachat, Red Storm revient en fanfare avec Ghost Recon, une simulation militaire, une vraie. Comme dans Rainbow 6 et Rogue Spear, il va falloir se dévouer pour occire du terroriste avec son petit groupe d'intervention sans peur et sans reproches. Le tout en faisant sacrément gaffe quand même parce que dans les jeux Red Storm comme dans la vraie vie, on meurt souvent d'une unique balle sans avoir rien vu venir. Et comme pour les deux premiers épisodes, c'est Tom Clancy lui-même qui a apposé son beau patronyme sur les boîtes de jeu, même si la nature de sa participation effective reste très vague. Le célèbre écrivain est conseiller pour tout ce qui touche au réalisme géo-politique et comme c'est lui qui a fondé la boîte on passe rapidement au chapitre suivant et on se l'écrase.
Project Eden est un jeu dangereux. Dangereux pour Core Design, qui se décide enfin à sortir d'un carcan "Tomb Raider" toujours rentable mais de plus en plus étroit. Et dangereux aussi pour nous, joueurs, car ce jeu d'action-aventure plutôt réussi ne porte pas sur sa boîte la mention "bugs inside". Test d'un jeu qui peut énerver.
Quake III. Qui dit Quake III, dit Quake (logique, non?). Pourtant, celui qu'on a le plus attendu, qui s'est le plus fait attendre... n'en valait pas la peine, du moins dans l'état actuel des choses. Bien que plus fidèle à ce que beaucoup ont considéré comme l'esprit "Quake" que son prédécesseur Quake II, Quake III Arena reste d'une banalité effarante.