Une transhumance vers l'espoir
Dans un monde fatigué, Herdling propose une bouffée d'air frais — sans mots, mais avec des émotions qui débordent. Vous commencez allongé sur un matelas, probablement SDF, dans un tunnel urbain sombre et oppressant. Très vite, un premier calicorn vous rejoint, petit animal au charme étrange, entre chèvre et licorne, le museau curieux et l'œil déjà tourné vers la liberté. C'est le début d'un voyage en duo, puis en troupeau, aux contours intimes et généreux.
Un studio suisse porté par l’émotion
Développé par Okomotive, un studio de Zurich fondé en 2017 et auteur des jeux contemplatifs FAR, Herdling marque leur première incursion dans un jeu 3D d'envergure. Coédité par Panic – à qui l'on doit Firewatch et Untitled Goose Game — ce nouveau projet promet de mêler mécaniques simples, atmosphère poignante et univers stylisé.
Une odyssée simple et profonde
Dans les deux niveaux que nous avons explorés, on est d'abord dans la ville : tunnel, ruelles, atmosphère lourde, et ce sentiment d'être le guide d'êtres plus fragiles que nous – une belle inversion de rôle. Puis on débouche sur la campagne, inondée de lumière, avec en ligne d'horizon cette chaîne de montagnes qui devient le but de notre transhumance. On guide les calicorns, on les cajole, on les protège, et on les regarde évoluer, renforcer leur confiance. L'expérience est simple – guider, protéger, résoudre quelques casse-têtes environnementaux – mais elle résonne comme un retour à l'essentiel, comme un nouveau départ loin du béton.
Techniquement, le jeu est déjà beau, avec des décors variés : dédale de ruelles, prairie fleuries, forêts automnales... et bien sûr la montagne finale. Le dépaysement fonctionne, l'univers stylisé et "painterly" enchante, tandis que la caméra fluide et la musique enveloppante amplifient le voyage. Le fait de nommer les créatures, de les caresser et de recruter de nouveaux membres renforce non seulement l'attachement, mais aussi le sens de la relation entre vous et eux.
Techniquement, le jeu est déjà beau, avec des décors variés : dédale de ruelles, prairie fleuries, forêts automnales... et bien sûr la montagne finale. Le dépaysement fonctionne, l'univers stylisé et "painterly" enchante, tandis que la caméra fluide et la musique enveloppante amplifient le voyage. Le fait de nommer les créatures, de les caresser et de recruter de nouveaux membres renforce non seulement l'attachement, mais aussi le sens de la relation entre vous et eux.
Ce qu’on en pense
Herdling est un vrai coup de cœur. Son concept, à la fois simple et profond, ouvre une porte vers un voyage émotionnel hors du commun. On s'est surpris à craquer pour ces calicorns, à ressentir un besoin sincère de les guider et de les protéger — et cela dès la première rencontre. Si la structure peut rappeler une sorte de "walking simulator plus actif", l'impact émotionnel reste intact : une balade sans parole, mais riche d'intentions.
Le studio Okomotive enclenche ici un tournant : de la poésie mécanique de ses véhicules dans FAR, il passe à une épopée humaine, portée par des personnages – animaux ou humains – et une narration silencieuse, touchante. Coédité avec Panic, le jeu est attendu pour l'été 2025 sur PC et consoles. Bref, entre intimité, liberté retrouvée et montagne en ligne de mire, Herdling est une promesse que l'on attend impatiemment – et qu'il fera bon vivre dans notre société surexcitée.
Le studio Okomotive enclenche ici un tournant : de la poésie mécanique de ses véhicules dans FAR, il passe à une épopée humaine, portée par des personnages – animaux ou humains – et une narration silencieuse, touchante. Coédité avec Panic, le jeu est attendu pour l'été 2025 sur PC et consoles. Bref, entre intimité, liberté retrouvée et montagne en ligne de mire, Herdling est une promesse que l'on attend impatiemment – et qu'il fera bon vivre dans notre société surexcitée.
