Une première livraison magistrale
Si la Lune nous a toujours fascinés, nous terriens, c'est sûrement parce que nous pouvons tous la voir où que nous soyons sur Terre, mais que très peu auront la chance d'y poser le pied un jour. Ça, c'était sans compter avec l'équipe néerlandaise de KeokeN Interactive qui, avec son premier jeu, vous propulse sur l'unique satellite naturel de notre planète. Initier son catalogue par Deliver Us The Moon et donc promettre la Lune aux joueurs est un pari plutôt culotté. Mais vous allez voir que cette audace se révèle parfaitement justifiée.
Dans la chanson Cet air étrange, Étienne Daho avait ces mots magnifiques : « mais si tu flirtes avec les cimes/tu entrevois aussi l'abîme/et que ça te fait très très peur mais aussi/très envie ». In Other Waters est exactement cela : la prouesse géniale de vous immerger dans les abysses mais du point de vue du ciel. Là-haut, vous êtes tout à la fois cartographe démiurge, oiseau à l'abri, et l'instant d'après en chute libre dans le corps d'un plongeur crispé.
L'île des hommes qui n'ont peur de rien
Dans le monde des courses moto, il y a une course réservée aux pilotes les plus chevronnés avec un goût du risque prononcé : le Tourist Trophy de l'île de Man. Et si vous n'avez pas peur de la mort, Bigben et Nacon vous offrent TT Isle Of Man 2. Préparez-vous à souffrir dans ce jeu de simulation de course de moto exigeant.
Metro : Redux est un bundle qui regroupe deux succès FPS de ces dernières années : Metro 2033 et Metro : Last Light, adaptés (comprendre "dégradés") aux capacités de la Switch, avide de portages et pauvre en FPS un peu sanglants. Vous laisserez-vous embarquer le temps non pas d'un, mais de deux trajets bien sombres ? N'oubliez pas votre titre de transport, il y aura sûrement un contrôle à la sortie. Du moins si vous sortez vivant...
Qu'est-ce qui fait peur ? Vous allez fatalement vous poser la question en jouant à Resident Evil 3. Vous allez penser aux zombies bien sûr. Aux jump scares. Au Nemesis. Et vous aurez raison. Mais il reste un élément clef, indispensable, qui sépare les séries B des Triple A de l'horreur – ce que vous ressentez, ou pas, pour les protagonistes plongés en plein enfer. Du mépris ou de la haine pour les planqués qui tuent les autres pour survivre, comme dans le film Dernier train pour Busan. De la méfiance pour les blessés que l'épidémie va forcément métamorphoser. Du respect et de l'admiration enfin pour Jill Valentine, l'héroïne qui fait passer les autres avant sa propre sécurité. Celle qui va vous inspirer du courage à vous, joueur, quand elle vous forcera à affronter le Nemesis au lieu de le fuir. Celle que vous voudrez sauver à tout prix. Celle que vous aurez peur de voir souffrir ou pire : de voir mourir...
Datant de l'ère PlayStation 2 et jusqu'ici connu sous le nom de SOS : The Final Escape chez nous, Disaster Report n'a pas connu de nouvel épisode depuis moult années. D'ailleurs, Disaster Report 4 était d'abord prévu sur PlayStation 3 avant de finalement voir le jour aujourd'hui, en fin de vie de sa petite sœur. D'ordinaire, tout cela n'augurerait rien de bon... et la question était donc de savoir si ce jeu prenant place au Japon lors d'un tremblement de terre allait lui-même échapper à la catastrophe.