Cramoisi que de nom
- Éditeur Pearl Abyss
- Développeur Pearl Abyss
- Sortie initiale Automne 2025
- Genres Action, Aventure, Monde ouvert, Rôle
Connu pour son MMORPG aussi foisonnant que déroutant, Black Desert Online, le studio sud-coréen Pearl Abyss change de cap — sans perdre de vue ses racines spectaculaires — avec Crimson Desert. Cette fois, il ne s'agit plus d'incarner un avatar perdu parmi mille autres joueurs, mais bien de suivre les pas de Kliff Macduff, un mercenaire rongé par son passé dans un royaume en perdition. Dans un monde inspiré de l'Europe médiévale, le jeu entend mêler narration, exploration libre, combats épiques et une esthétique à couper le souffle. Plus que jamais, Pearl Abyss veut frapper fort et montrer que l'ambition n'est pas réservée aux studios occidentaux. Nous avons mis la main sur la bête pour une session de jeu mémorable.

Des promesses plein les bras
Avec Crimson Desert, on a droit à un feu d'artifice de promesses : système de combat dynamique, conquête de territoires, météo en temps réel, gestion de campement, énigmes environnementales et même exploration aérienne sur le dos de créatures. Le jeu cherche clairement à se poser en RPG complet, moderne et spectaculaire. Une ambition saluée par les premières previews, même si certains observateurs pointent déjà du doigt un trop-plein d'informations et de mécaniques dès l'introduction. C'est grisant, parfois étourdissant, mais toujours intriguant.
Un terrain d’essai corsé

Lors de notre session de jeu organisée en présence de l'équipe de développement, nous avons eu l'occasion d'affronter deux boss mémorables — chacun marquant à sa façon.

Le premier, surnommé le Diable des roseaux, est une créature énigmatique et masquée, campée au milieu d'un champ blond où l'herbe haute brouille les repères. Son apparence rituelle et ses mouvements déroutants donnent au combat une dimension presque chamanique. Pour le vaincre, il faut identifier et détruire une série de totems générés au cours du combat, avant d'avoir l'occasion de toucher la bête elle-même. Par un heureux hasard — ou une inspiration tactique inavouée — nous avons contourné le plan initial du boss en grimpant sur l'un des totems, nous mettant ainsi à l'abri de ses attaques. Grâce à quelques flèches bien placées et enflammées, nous avons pu réduire les autres totems en cendres à distance, sous les regards amusés et surpris des développeurs. L'instant, imprévu mais efficace, témoignait de la liberté laissée au joueur pour improviser.

Le second affrontement, avec la créature baptisée Corne Blanche, relevait d'un tout autre registre. Ici, plus de finesse ou de symbolisme : cette bête gigantesque et blanchie par la neige, bardée de cornes et criblée de flèches, surgit dans un décor de montagnes gelées. Son apparence évoque un mélange monstrueux entre un yéti, un cerf enragé et une légende nordique revenue à la vie. Corne Blanche charge, bondit, martèle le sol et pousse des cris glaçants, obligeant à une concentration de tous les instants. Le combat est brutal, direct, exigeant — mais terriblement grisant. Cette rencontre, bien plus frontale que la précédente, montre l'étendue du bestiaire et la variété des styles d'affrontement que propose Crimson Desert.

Le premier, surnommé le Diable des roseaux, est une créature énigmatique et masquée, campée au milieu d'un champ blond où l'herbe haute brouille les repères. Son apparence rituelle et ses mouvements déroutants donnent au combat une dimension presque chamanique. Pour le vaincre, il faut identifier et détruire une série de totems générés au cours du combat, avant d'avoir l'occasion de toucher la bête elle-même. Par un heureux hasard — ou une inspiration tactique inavouée — nous avons contourné le plan initial du boss en grimpant sur l'un des totems, nous mettant ainsi à l'abri de ses attaques. Grâce à quelques flèches bien placées et enflammées, nous avons pu réduire les autres totems en cendres à distance, sous les regards amusés et surpris des développeurs. L'instant, imprévu mais efficace, témoignait de la liberté laissée au joueur pour improviser.

Le second affrontement, avec la créature baptisée Corne Blanche, relevait d'un tout autre registre. Ici, plus de finesse ou de symbolisme : cette bête gigantesque et blanchie par la neige, bardée de cornes et criblée de flèches, surgit dans un décor de montagnes gelées. Son apparence évoque un mélange monstrueux entre un yéti, un cerf enragé et une légende nordique revenue à la vie. Corne Blanche charge, bondit, martèle le sol et pousse des cris glaçants, obligeant à une concentration de tous les instants. Le combat est brutal, direct, exigeant — mais terriblement grisant. Cette rencontre, bien plus frontale que la précédente, montre l'étendue du bestiaire et la variété des styles d'affrontement que propose Crimson Desert.
Beau. Fluide. Épique.

D'un point de vue technique et artistique, Crimson Desert impressionne. Les environnements fourmillent de détails : plaines balayées par le vent, pics enneigés, ruines rongées par le temps et forêts denses composent un tableau vivant et majestueux. Le moteur maison de Pearl Abyss fait des merveilles, avec des effets de lumière dynamiques, une météo réaliste et des animations très soignées. En combat, chaque coup semble peser. Les esquives sont lisibles, les impacts viscéraux, les ralentis bien placés. Le tout est mis en scène avec une générosité qui évoque parfois le style des derniers God of War, avec ce soupçon d'excès visuel si caractéristique des productions coréennes. Une chose est sûre : difficile de ne pas s'arrêter pour simplement contempler les paysages — avant de se faire surprendre par un ours mutant ou un orage de flèches.
Un monde trop vaste ?

Si cette richesse fait rêver, elle pose aussi une question : le monde de Crimson Desert saura-t-il rester captivant sur la durée ? L'univers semble conçu pour multiplier les activités et les zones à découvrir, mais l'on connaît trop bien le piège des RPG modernes qui deviennent des jeux à checklist. Les premiers retours évoquent d'ailleurs quelques faiblesses d'ergonomie : un ciblage parfois capricieux, une gestion de caméra un peu flottante en combat rapproché, ou encore une prise en main manette qui demande quelques ajustements. Rien d'alarmant à ce stade, mais des éléments à surveiller pour éviter que l'expérience ne se dilue dans trop de systèmes mal exploités.
Hâte mêlée d’un pragmatisme

Dans l'ensemble, les retours presse convergent : Crimson Desert est une promesse excitante, une vitrine technologique au service d'un RPG d'action qui semble vouloir tout faire. De notre côté, l'expérience vécue en jeu confirme cette impression. Les combats sont intenses, les boss marquants, et le monde donne envie d'être exploré. On sent que Pearl Abyss a appris des critiques adressées à ses anciens jeux, notamment en matière de lisibilité et d'accessibilité. Il reste encore beaucoup à découvrir sur la narration, la structure des quêtes ou la montée en puissance, mais les fondations sont solides. On est donc plus curieux qu'inquiets. Le jeu ne sera peut-être pas parfait, mais il est déjà certain qu'il ne passera pas inaperçu.
Ce qu’on en pense

Avec Crimson Desert, Pearl Abyss semble bien décidé à frapper un grand coup. Le jeu est superbe, nerveux, spectaculaire, et offre un véritable terrain de jeu pour les amateurs de combats exigeants et d'exploration libre. Notre session nous a laissé un excellent souvenir, autant pour la qualité de sa direction artistique que pour l'intensité de ses affrontements. Les deux boss rencontrés — radicalement opposés dans leur style — illustrent bien la richesse et la diversité de l'expérience que le jeu entend proposer. Si certaines mécaniques restent à peaufiner, et si l'on garde en tête les réserves habituelles face aux jeux trop ambitieux, on reste confiants. Crimson Desert pourrait bien s'imposer comme l'un des RPG les plus marquants de 2025. En tout cas, on a déjà très envie d'y retourner. Et cette fois, promis, on ne trichera pas avec les totems.