Test | Red Faction Armageddon : la petite apocalypse
19 juil. 2011

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Red Faction Armageddon
  • Éditeur THQ
  • Développeur Volition Inc.
  • Sortie initiale 7 juin 2011
  • Genre Action

Red Faction est l'une de ces séries de jeux vidéo qui arrivent à perdurer au fil des ans sans que l'on comprenne vraiment pourquoi. Créée comme un FPS à l'environnement destructible, le bébé de Volition était devenu un GTA-like martien assez drôle. Histoire de ne pas trop mollir, c'est maintenant du coté de Gears of War que Red Faction prend son inspiration. Mais à force de faire la girouette, Volition pourrait bien perdre son cap.

Terrraforme-moi ça !

Armageddon reprend le fil scénaristique, un peu superflu, de son prédécesseur : Guerrilla. Il y a cinquante ans de cela, les indépendantistes martiens de la "Red Faction" réussirent à bouter les corporation hors de la planète rouge et, par conséquent, à prendre le contrôle de la planète. Hélas, tout n'est pas rose pour les descendants de ces éco-guerriers. De mystérieux cultismes appelés les maraudeurs cherchent à détruire le terraformeur, objet magique permettant la vie à la surface de Mars. Bien sûr, c'est notre héros, Darius Mason, petit fils des gentils communistes martiens éponymes, qui a pour charge d'empêcher cette catastrophe. Pas de bol, le tutoriel se termine par votre échec et la destruction de toute vie sur la surface de Mars : félicitations ! Évidemment, un malheur n'arrive jamais seul. Quelques années plus tard, notre très burné protagoniste se fait à nouveau manipuler par le méchant sectaire de service mais cette fois pour accomplir une chose encore plus terrifiante. En descellant un antique temple martien, Mason libère une race martienne autochtone, plutôt énervée après des milliers d'années d'enfermement. Surnommée "le Fléau", cette race insectoïde constitue le principal ennemi du jeu et apparaît sous de multiples formes. Comme d'habitude, notre héros devra dézinguer toutes ces saloperies, atomiser le culte des maraudeurs et si possible se faire pardonner de toutes ses bévues par ses camarades martiens.

Shoot & Cover

Vous aurez le droit à de brefs passages sur la surface hostile de Mars.

Le grand changement opéré par Armageddon saute aux yeux dès les premières secondes. Plus question de se balader dans de grands espaces martiens pour détruire gratuitement toutes sortes de bâtiments, non mon bon monsieur : Red Faction est devenu un jeu de tir à la troisième personne, un émule de Gears of War. Donc Mr. Mason se planque derrière des murs pour shooter des ennemis planqués à trois kilomètres pendant que sa santé se régénère. C'est peut être la mode mais ici la formule sent carrément le renfermé. Ça tombe bien d'ailleurs puisque Volition a fait fi des extérieurs : grottes, mines, villes désaffectées constitueront le gros de votre terrain de jeu. Bref, rien de bien folichon. Alors bien sûr, les développeurs ont essayé de faire quelques changements histoire d'épicer la formule. Marque de la série : la destruction de bâtiments reste l'apanage de la famille Mason. Libre à vous de détruire toutes les structures sur lesquelles vous tomberez. Tout le monde sait que détruire est chose aisée tandis que (re)créer, c'est un chouïa plus compliqué. Cet adage ne s'applique pas à Red Faction qui par une simple pression de la gâchette vous permet de reconstruire n'importe quel morceau de tôle déglinguée, sympa non ? De plus, un petit système d'expérience copié sur Bulletstorm vous permet de modifier le panel d'aptitudes de Mason : sauter plus haut, cogner plus fort, etc.

Regrets apocayptiques

Mason est équipée d'une IA qui pourra s'avérer très utile.

C'est bien les seules choses positives à retenir de Red Faction Armageddon et c'est bien triste. Pas que le reste soit mauvais mais l'ensemble reste toutefois incroyablement désuet et ronflant. Les ennemis arrivent par palettes de quarante dans des cavernes ternes et exiguës alors que l'on progresse à tâtons. Quelques scènes viennent tenter de bousculer cette banalité mais sans aucun succès. Alors oui, vous aurez accès à un robot pour vous déplacer et vous devrez tenir une foreuse pour progresser. Mais concrètement, le gameplay reste inchangé et se limite à du tir au pigeon en déplacement latéral. Le scénario, qui n'a jamais été le fort de la série, parvient à être d'un ennui et d'une platitude que Michael Bay ne renierait pas, enfin sans les effets spéciaux. Volition a essayé de mettre un coup de peinture sur l'ensemble pour faire croire que la formule reste inchangée : la masse et le rayon plasma reviennent mais sans parvenir à pimenter l'action. Red Faction est donc devenu un jeu plus "vendable" mais ô combien plus médiocre.
Les Plus
  • Tout casser !
  • Les petites touches pour nuancer le gameplay
Les Moins
  • Pas vraiment original
  • Des environnements tristes et répétitifs
  • Très court
  • La mise en scène, bien naze
Résultat

Que reste t-il de nos amours martiennes ? Pas grand chose, en fait. Envolées, les balades dans un environnement ouvert. Envolés, les grands délires communisto-corporatistes. Au milieu de ces ruines, tout ce qu'il reste est une resucée de Gears of War, insipide comme tant d'autres. Mars n'est pas utilisé proprement puisque l'intégralité du jeu se résume à shooter des insectes dans des cavernes sinueuses et bien trop obscures. Reste l'aspect destruction (et reconstruction) toujours au cœur de la série. Hélas, c'est un bien maigre réconfort surtout pour les courtes heures que vous offrira Red Faction Armageddon.

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