Test | Dragon Quest Monsters : Joker, un concurrent sérieux pour Pokémon
28 avr. 2008

Testé par sur
Dragon Quest Monsters : Joker
  • Éditeur Square Enix
  • Sortie initiale 13 mars 2007
  • Genre Rôle

Depuis la sortie de Dragon Quest VIII en Europe, et son succès auprès des joueurs, Square-Enix est beaucoup moins frileux pour traduire les jeux de cette série. C'est ainsi que Dragon Quest Monsters : Joker débarque dans nos vertes contrées. Quand l'univers de Dragon Quest rencontre celui des Pokémon, cela donne la série des Dragon Quest Monster qui existe depuis quelques années sur l'archipel nippon. C'est sur la console aux deux écrans de Nintendo que ça se passe, concurrençant directement le roi Pokémon. Saura-t-il le détrôner ?

Une histoire qui tient sur un Post-it

Dragon Quest Monsters : Joker débute alors que le jeune héros se trouve enfermé dans les geôles de son propre père. Ce dernier, appartenant à une mystérieuse organisation, n'a pas apprécié que son fils refuse de porter son nom et qu'il tente de s'enfuir pour partir à l'aventure. Le père propose alors un contrat à son fils : il doit se procurer dix cristaux qui vont lui ouvrir les portes du championnat des dresseurs où il devra prouver son talent. Autant le dire tout de suite, Dragon Quest Monsters : Joker ne brille absolument pas par son scénario. Presque inexistant tout au long de l'aventure, hormis quelques scénettes de-ci de-là, le jeu ne repose pas sur une histoire ou une intrigue flamboyante. Dans le jeu, tout est basé sur le système de capture et de combat de monstres. Les fans des Dragon Quest seront aux anges, en découvrant tout le bestiaire des créatures de la série. Plus de 200 de ces monstres se baladent librement dans le monde de Dragon Quest Monsters : Joker, et il n'est pas forcément aisé de les capturer tous. En effet, certains ne se montrent que la nuit, ou à une heure précise de la journée alors que d'autres ne se présentent devant vous qu'une seule fois. Si vous ratez votre combat, vous ratez le monstre.

Et pour quelques levels de plus…

Les combats sont classiques, au tour par tour, avec la présence du menu de selection retrouvable dans tout bon RPG.

Les combats sont la base même de ce Dragon Quest Monsters : Joker. Attendez-vous à en avoir très fréquemment même si ces derniers ne sont pas aléatoires. Toutes les créatures sont visibles sur la carte et vous pouvez décider de les éviter. Mais pour augmenter le niveau de vos petits protégés, vous devez absolument combattre encore et encore, parfois jusqu'à l'épuisement. Les combats se déroulent par équipe de 3 contre 3, au tour par tour, et à la fin votre équipe gagne de l'expérience. Les actions en combat sont gérées par l'IA du jeu. Il est toutefois possible de modifier les choix proposés et vous pouvez réaliser le combat comme vous l'entendez. Vous possédez au maximum 6 monstres sur vous, mais vous ne pouvez les échanger pendant un combat. Les 3 créatures qui ne combattent pas gagnent moins d'expérience que les autres. Les futurs compagnons que vous attirez dans votre camp sont directement envoyés dans un centre où il est possible de les extraire pour les faire combattre. Pour obtenir d'autres créatures, il ne faut pas les attraper avec un leurre ou un objet particulier. Vous devez intimider votre adversaire (en lui refilant une bonne raclée généralement) en augmentant une jauge adéquate. Si la jauge est remplie, il rejoint votre équipe. Si elle ne l'est pas, il s'énerve passablement et ses attaques sont plus puissantes.

Fuuuuuuuuussssiiiiiiiooooooonnn

A tout moment, vous pouvez examiner les stats de vos combattants.

Les combats sont réussis et bien maîtrisés dans ce Dragon Quest Monsters : Joker et c'était souhaitable vu qu'ils représentent une bonne partie du jeu à eux seuls. Vos combattants ont évidemment des caractéristiques différentes et elles augmentent au fil des niveaux acquis. Il est donc primordial de monter les niveaux des créatures pour pouvoir en affronter de plus puissantes et étoffer sa panoplie. Mais pour pouvoir modifier certains monstres et leur ajouter des compétences, les développeurs ont implanté un système de fusion. Une fois que deux de vos combattants ont atteint le niveau 10, il est possible de les fusionner. En ressort généralement une nouvelle créature qui possède certaines caractéristiques de chacun de ses "parents". Il faut savoir que ces fusions sacrifient les deux monstres choisis et que le nouvel arrivant débarque systématiquement au niveau 1, ce qui vous oblige encore à faire des combats pour l'expérience. La fusion est aussi un moyen d'obtenir des créatures impossibles à obtenir autrement ou à en récupérer certaines qui sont très difficiles à trouver. Dans tout les cas, vous vous retrouvez vite à essayer diverses combinaisons pour obtenir la créature ultime.

La DS à l’honneur

Voici le résultat d'une fusion où vous retrouvez les différentes compétences attribuées à la créature créée.

La première chose qui frappe quand la console est allumée et que Dragon Quest Monsters : Joker tourne, ce sont les graphismes. Tout en 3D, avec une caméra pouvant tourner sur 360° où que le héros se trouve et surtout d'une beauté et d'une finesse rare pour la portable de Nintendo. Mis à part la mer, qui semble être un plateau bleu, et le ciel avec ses amas de pixels représentant les nuages, ce Dragon Quest Monsters : Joker est parfaitement maîtrisé de ce point de vue là. Difficile d'en dire autant pour les menus. Avec une interface étrange et mal pensée, il n'est pas rare de grincer des dents après une tentative pour utiliser un objet ou changer son équipe d'attaque. Les musiques ne vont pas rester pas dans les annales, sans pour autant être rébarbatives, mais mieux vaut apprécier celle des combats vu le nombre de fois que vous allez l'entendre. Dragon Quest Monsters : Joker est pourvu d'un mode de jeu en ligne, malheureusement celui-ci est plus proche du scandale que du génie. Hormis les échanges de créatures qui restent honnêtes et bienvenus, c'est surtout les combats qui sont honteux. Vous comme votre adversaire n'avaient aucun pouvoir sur le combat. Le jeu récupère les données des combattants et réalise une simulation du combat, sans que vous puissiez intervenir. Ça enlève donc tout intérêt, vu qu'il est impossible d'imposer une stratégie.
Les Plus
  • Graphiquement impressionnant
  • Le bestiaire de Dragon Quest
  • Addictif pour qui aime le genre
  • Le design de Toriyama toujours aussi charmant
Les Moins
  • Où est passé le scénario ?
  • L'interface des menus mal pensée
  • Un mode online scandaleux
Résultat

Dragon Quest Monsters : Joker risque de déchaîner les foules comme a pu le faire la série des Pokémon, les fans contre les détracteurs. Le principe du jeu est la recherche et la collecte de créatures qu'il faut booster pour obtenir la meilleure équipe possible. Le jeu en lui-même se termine assez rapidement. Mais si vous souhaitez obtenir tous les monstres et avoir la meilleure équipe au niveau maximum, Dragon Quest Monsters : Joker peut vous tenir en haleine pendant des heures. C'est aux adeptes des combats et du levelling que ce jeu est destiné. Si la série des Pokémon vous révulse, il y a de forte chance qu'il en soit de même pour ce Dragon Quest Monsters : Joker. Les fans de Dragon Quest vont retrouver un univers connu, toujours dessiné par Akira Toriyama et assez proche de l'élevage de monstre de Dragon Quest VIII. Au final ce Dragon Quest Monsters : Joker est une bonne alternative aux Pokémon Diamant / Perle. Encore faut-il aimer le genre.

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