Test | The Legend of Zelda : Phantom Hourglass, à l'abordage de la DS
15 janv. 2008

Testé par sur
The Legend of Zelda : Phantom Hourglass
  • Éditeur Nintendo
  • Développeur Nintendo
  • Sortie initiale 19 oct. 2007
  • Genres Action, Aventure, Rôle

Toutes les consoles estampillées Nintendo ont eu droit à leur Zelda. La DS accueille donc le tout dernier volet : Phantom Hourglass. Suite directe du très controversé Wind Waker sur Gamecube, le jeu à l'intention de dynamiter les codes en ce qui concerne le gameplay, écran tactile oblige. Link reprend donc du service chez les pirates pour une chasse aux trésors mouvementée. Ce jeu arrivera t-il à faire oublier les défauts de son aîné ? La jouabilité suivra t-elle ? S'inscrira t-il comme un des grands Zelda de l'histoire ? Quand va s'arrêter cette suite de questions ? C'est ce que nous allons voir de suite.

Phantom Hourglass : le retour du lutin pirate

The Legend of Zelda : Phantom Hourglass commence avec un court résumé de Wind Waker. Vous retrouvez ensuite Link et Tetra voguant sur les flots à la recherche d'un navire fantôme et surtout des trésors qu'il garde. Le dit navire arrive brusquement de nulle part et emporte Tetra avec lui avant de disparaitre. N'écoutant que son courage légendaire, Link décide de partir la secourir. Lors de son aventure, il croise Linebeck, un capitaine solitaire et cupide qui loue son bateau à notre lutin vert favori. Ceux qui ont joué à Wind Waker vont avoir le plaisir de retrouver certains personnages charismatiques rencontrés dans ce dernier. Etant une suite directe de la version Gamecube, vous retrouvez de nombreuses similitudes, à commencer part les graphismes. Toujours en cel-shading ce The Legend of Zelda : Phantom Hourglass est haut en couleurs, avec un Link en SD (Super Deformed : une grosse tête avec un petit corps) toujours aussi expressif. Le jeu est radicalement différent de Twilight Princess. Autant l'un est mature et sombre, autant l'autre paraît plus enfantin, coloré avec plusieurs touches d'humour. Réalisé en 3D, le jeu est de toute beauté. La DS prouve encore une fois ce qu'elle a dans le ventre. Les plus mélomanes vont reconnaitre certaines musiques de Wind Waker, en effet, celles-ci ont été remixées pour l'occasion, côtoyant de nouveaux morceaux tous aussi réussis.

Quand Link marche à la baguette...enfin... au stylet

Cliquez sur l'ennemi pour une estoc et tracez des traits pour une attaque tranchante.

Avec la DS, The Legend of Zelda : Phantom Hourglass innove en matière de gameplay. Le jeu est exclusivement jouable au stylet. La croix directionnelle et certains boutons ne servent que de raccourcis. Intuitif, le jeu se prend rapidement en main et il ne faut que quelques minutes pour se familiariser avec ce tout nouveau gameplay. Pour déplacer Link, cliquez à l'endroit où vous voulez qu'il se rende. Pour frapper l'ennemi, cliquez lui dessus (pour une estoc) ou tracez des traits dessus (pour porter des attaques tranchantes). En faisant un cercle autour du héros, vous déclenchez la fameuse attaque tournoyante. Vous pouvez aussi faire des roulades pour éviter une attaque. Si toutes les actions se font sans problèmes et de manière instinctive, il n'en est pas toujours de même pour les roulades. Link les effectue plus facilement si vous tracez la suite de cercles de l'intérieur vers l'extérieur de l'écran tactile. Cependant, Link ne se trouve pas 100% du temps au milieu de l'écran empêchant à certains moments de réaliser ces roulades. De même, lorsque votre héros est entouré de toutes parts d'ennemis, votre propre main peut vous empêcher de voir tout ce qui se passe à l'écran. Heureusement, ces menus défauts apparaissent peu souvent. Ce changement de gameplay est donc réussi dans l'ensemble, que ce soit pour les déplacements à pieds, en bateau ou pour l'utilisation des objets.

Souquez les artibuses !

Le bateau suit scrupuleusement le chemin indiqué, vous n'avez plus qu'à profiter du voyage : un vrai plaisir.

Dans tout bon Zelda il y a des objets aidant à la quête et The Legend of Zelda : Phantom Hourglass ne déroge pas à la règle. Mais, ici, vous devez vous contenter du minimum syndical. Fini le temps où vous aviez une tripotée d'objet dans votre inventaire, dont vous ne vous serviez qu'une ou deux fois. Link se contente des objets les plus importants (boomerang, bombes...) mais il s'en sert plus souvent. La maniabilité se fait également au stylet. Pour le boomerang par exemple, il suffit de tracer le chemin que vous souhaitez qu'il parcourt pour qu'il s'exécute au millimètre près. Etant la suite de Wind Waker, il est logique que vous retrouviez les balades en bateau. Incontestablement le plus gros point faible de l'épisode Gamecube, il est bon de voir qu'il n'est plus nécessaire de changer l'orientation du vent toutes les 30 secondes pour avancer. Tout comme le boomerang, vous tracez le parcours désiré, et le bateau le suit scrupuleusement. Lors du trajet, vous pouvez prendre les commandes du canon pour éliminer toutes menaces ou bien utiliser un grappin pour sortir de magnifiques trésors enfouis au fond de l'eau. Vous pouvez stopper le bateau à tout moment et modifier le trajet. Sur les cartes marines comme celles des donjons, vous avez la possibilité de noter directement des annotations dessus en basculant la carte sur l'écran tactile. Bien vu !

Un Zelda pour le grand public

Tracez la trajectoire souhaitée et votre boomerang la suivra sans jamais y dévier.

Les donjons sont encore un élément important de tout Zelda qui se respecte. Ils sont au nombre de 7 dans The Legend of Zelda : Phantom Hourglass dont un central dans lequel vous devez revenir souvent. Ces aller-retours sont obligatoires puisque le temps vous est compté dans ce donjon. Le sablier du temps s'écoule dés que vous y entrez, et si vous avez le malheur de croiser des spectres, ils vous volent un peu du temps qui vous est imparti. Au cours de l'aventure, le sablier se remplit vous permettant de retourner dans ce donjon et débloquer de nouveaux items ou pour faire avancer le scénario. Malheureusement, les autres donjons n'ont pas eu le même traitement : ils sont trop courts et trop faciles. Facile, mot qui revient quand on veut décrire ce The Legend of Zelda : Phantom Hourglass. C'est un choix qu'à fait l'éditeur japonais : offrir au plus grand nombre cette aventure. Du coup, les habitués seront frustrés devant tant de facilité. En revanche, cela permet aux joueurs occasionnels ou à ceux qui n'avaient jamais tenté de jouer à un Zelda de découvrir cet univers particulier. Preuve de la recherche de simplicité, la disparition des fragments de cœur. Vous ne trouvez plus que les cœurs entiers et il est beaucoup plus simple et rapide d'obtenir les 20 cœurs disponibles. Il en est de même pour les boss qui, une fois leurs points faibles trouvés, trépassent rapidement. Il faut tout de même noter l'originalité dont ont fait preuve les développeurs pour ces tous nouveaux boss qui en imposent grâce au double écran de la DS.
Les Plus
  • L'univers particulier de Wind Waker
  • Le gameplay au stylet très bien pensé
  • Le sablier de temps et son donjon spécial
  • L'utilisation des deux écrans
  • La navigation devient enfin un plaisir
Les Moins
  • Trop facile
  • Un peu trop court
Résultat

The Legend of Zelda : Phantom Hourglass réussit à faire oublier les erreurs de son aîné et Nintendo prouve une fois encore qu'il reste maître sur ses consoles. Il est vrai que la difficulté du jeu est nivelée par le bas pour qu'un large public puisse apprécier ce Zelda. Il n'empêche que Phantom Hourglass est une réussite avec de magnifiques graphismes, un gameplay novateur et au poil, des musiques enchanteresses, des énigmes bien pensées et, pour ceux qui en redemandent, des quêtes annexes qui augmentent sensiblement la durée de vie. Incluant un mode multijoueur permettant à deux personnes de s'affronter (l'un contrôlant Link l'autre contrôlant des spectres), The Legend of Zelda : Phantom Hourglass a tout pour entrer dans l'histoire vidéoludique.

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