Test | Tom Clancy's Splinter Cell : Blacklist
28 sept. 2013

Retour gagnant ?

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Tom Clancy's Splinter Cell : Blacklist
  • Éditeur Ubisoft
  • Développeur Ubisoft
  • Sortie initiale 22 août 2013
  • Genre Action

Splinter Cell : série d'infiltration ayant fait le succès d'Ubisoft Montréal pour la beauté de ses graphismes et la profondeur de son gameplay. Après avoir fait les beaux jours de la première Xbox, la série s'est peu à peu perdue, s'enfonçant sans cesse dans la linéarité et le bourrinisme. Conçu dans le nouveau studio de Toronto, Tom Clancy's Splinter Cell : Blacklist parvient-il à inverser la tendance ?

L'histoire

Droit dans la lignée de l'esprit dérangé de Tom Clancy, l'écrivain militariste à tendance paranoïaque, Sam Fisher est une sorte de super agent secret bossant pour la NSA. Équipé des meilleurs gadgets au monde, il passe son temps à dégommer des méchants terroristes cocos, islamistes, néo-nazis (rayez la mention inutile). Ici, la ballade aux quatre coins du globe est encore une fois justifiée par une sombre histoire de conspiration terroriste. Des scélérats surnommés "les ingénieurs" décident de faire sauter la base militaire de Guam et annoncent qu'ils continueront à faire sauter leur liste de cibles (la fameuse "blacklist") tant que les ricains ne retireront par leurs troupes. Bref, c'est reparti pour un trekking à travers le monde. Cette fois, Fisher dirige les opérations d'échelon quatre et possède sa propre équipe composée des pires sidekicks de l'univers. À bord de l'avion Paladin, vous êtes libre de préparer vos missions comme vous le sentez.
Tom Clancy présente...

Le principe

Qu'elle soit nocturne ou thermique, votre vision offre un avantage déterminant.

La grande idée de Splinter Cell : Blacklist est en effet d'offrir une polyvalence au joueur : vous voulez être bourrin ? Pas de soucis. Vous êtes plutôt discret ? Ça marche aussi. Avant chaque mission, il est ainsi possible d'optimiser son attirail en équipant des gadgets aussi divers que variés : grenades, caméra collante, émetteur, etc. Pendant la mission, c'est tout autre chose. En effet, Blacklist continue sur la lancée de conviction. Le contrôle de Fisher s'effectue à la Gears of War : de couverture en couverture. Bref, se planquer derrière les caisses reste le meilleur moyen d'éviter le regard ennemi. La lumière reste aussi un facteur pour aider à se dissimuler ou tromper l'attention ennemie. Fisher, toujours aussi agile peut également effectuer toute une série d'acrobaties en grimpant un peu partout dans les niveaux. Le système d'exécution est lui-aussi toujours présent. Le principe est simple : zigouiller discrètement un garde permet de cibler trois cibles afin de les tuer automatiquement.

Les gadgets ont également été revus à la hausse puisqu'il est maintenant possible d'utiliser un drone (!) lors des missions. En théorie, Blacklist offre beaucoup plus de possibilités que ces prédécesseurs quand à la progression. Le problème c'est que l'infiltration classique est très frustrante, notamment à cause des niveaux très lumineux. De plus, l'IA est bête à bouffer du foin et possède un comportement qui frise la schizophrénie. Résultat, les exécutions s'enchaînent et l'infiltration se résume à buter le plus de pellos sans déclencher l'alarme. Bienvenue dans le nouveau Splinter Cell. C'est d'autant plus dommage que les niveaux offrent une belle variété d'environnements et d'objectifs.
Baïonnette ou grenade ?

Le multi

Blacklist aime les explosions, les grosses.

Blacklist offre beaucoup de contenu complémentaire à la campagne : des challenges, des missions coopératives et le retour du mode Spy vs. Mercs. Crée pour Pandora Tomorrow, ce mode asymétrique oppose des clones de Fisher, agiles et discrets, à des mercenaires surarmés ne possédant qu'une vue à la première personne. Il est même possible de choisir entre une variante moderne et classique. La version moderne permet d'accueillir quatre espions contre quatre mercenaires et offre une bien plus grande personnalisation de l'équipement. Bien meilleur que le solo, le multijoueur de Blacklist est un argument de poids en faveur du jeu.
Le grand retour du roi

Pour qui ?

Tom Clancy oblige, les séquences de torture sont légion.

La campagne solo de Blacklist s'adresse principalement aux nouveaux joueurs de Splinter Cell ayant démarré avec Conviction. Le multijoueur, lui, satisfera les vétérans de la série.
Nouveaux publics

L'anecdote

Comme tout bon américain, Fisher peut désormais se battre par proxy à l'aide d'un magnifique drone. Oui, vous avez bien entendu, Splinter Cell vous offre la possibilité de dégommer les ennemis avec un robot télécommandé. Les temps changent...
Téléguidage
Les Plus
  • Le choix des armes
  • Long et complet
  • Le mode Spies vs Mercs 2.0
Les Moins
  • Splinter Cell que de nom
  • Graphiquement peu réussi
Résultat

Tom Clancy's Splinter Cell : Blacklist continue sur la lancée de Conviction en offrant toujours plus de simplicité et en relayant l'infiltration à une option poussive et contraignante. Pour ne pas mettre complètement à dos son ancien public, Ubisoft a eu la présence d'esprit d'offrir beaucoup de contenu et surtout de réintroduire les meilleurs éléments du multijoueur de Splinter Cell : les missions coop et surtout le mode spies vs mercs. Au final, Splinter Cell : Blacklist est un drôle de produit qui réussit à satisfaire les uns et les autres.

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