Test | SolatoRobo prend son envol
08 août 2011

Testé par sur
SolatoRobo

La DS est increvable. Alors que sa petite sœur est déjà disponible depuis plusieurs mois, elle continue de se vendre par palettes et de charger sa ludothèque de nombreux bijoux. Cyber Connect 2 vient faire écho à ce chant du cygne avec SolatoRobo, la suite inattendue de Tail Concerto, un titre PlayStation vieux d'une dizaine d'années. Et comme dit le proverbe, c'est dans les vieux pots que l'on fait les meilleures soupes.

Comme chiens et chats

Il y a bien des années quand votre serviteur était jeune et fou, Tail Concerto pointait le bout de son nez sur la première PlayStation. Ce dernier était une sorte de Megaman Legends (spin-offs cultes jamais sortis en Europe) pour enfants. SolatoRobo choisit de continuer l'aventure sur le même principe et dans le même univers. Vous croiserez de temps en temps quelques personnages de Tail Concerto sans que ces derniers vous fassent ombrage. L'intrigue se déroule dans le monde de Little Tail Bronx où les autochtones résident sur des archipels d'îles flottantes dans le ciel. Les habitants de la république de Shepherd ont conçu des robots pilotables afin de les aider dans leur vie aérienne de tous les jours. Deux races y cohabitent pacifiquement : les Felineko et les Caninu. Comme vous l'avez devinez, des chats et des chiens. L'inspiration Miyazaki est omniprésente et d'autant plus salutaire qu'elle enchantera les plus petits (et les grands enfants). Red Savarin, c'est votre nom, est un caninu chasseur de primes un peu flambeur. Suite à une mission qui tourne mal, le filou se retrouve en possession d'une étrange amulette ainsi que d'un jeune garçon mystérieux. A vous de résoudre l'énigme qui tourne autour d'eux, sinon vous pourriez bien condamner les différents archipels à la destruction pure et simple.

Mon beau robot

Des cristaux seront nécessaires pour renforcer DAHAK.

Une fois le tutoriel terminé, vous êtes plus ou moins libre de vous balader à votre guise. Red reçoit ses quêtes chez Flo, qui possède une échoppe dans chaque ville de la République de Shepherd. Ces dernières peuvent être réalisées dans n'importe quel ordre. Étonnamment, elles sont toutes mises en scène et font entrer des personnages haut en couleur. Il est agréable de constater que CyberConnect2 ne s'est pas contenter de remplir la trame principale. Chaque quête validée vous rapporte de l'argent et augmente votre niveau de chasseur de primes. Le niveau détermine évidemment la difficulté des quêtes que vous pourrez entreprendre. Les espèces sonnantes et trébuchantes permettent elles de personnaliser le robot de Red, DAHAK. A la manière d'un jeu de rôle simplifié, vous pourrez augmenter ses caractéristiques, voire à long terme son aspect physique. Même si vous pouvez vous balader à pied, l'utilisation de DAHAK demeure indispensable. Ce dernier vous permettra d'explorer divers endroits, de manipuler des caisses et divers mécanismes et surtout de vous battre. Le combat est assez simple mais tend à demander un timing très particulier. Vous ne pouvez pas vraiment cogner vos adversaires, mais vous pouvez les soulever comme des caisses. A partir de là, vous devrez les lancer en l'air pour réaliser des combos et la gravité fera le reste.

Parlez-vous le français ?

Des séquences de pilotage sont au programme.

En plus des nombreuses missions à effectuer, SolatoRobo se paie le luxe d'être un véritable album Panini. Les collectionneurs en herbe seront ravis d'apprendre qu'une tonne de sons et d'images sont cachés aux quatre coins de la République Shepard. Enfin pour la compléter, vous devrez vous frotter au gang des chats noirs, une vieille connaissance de Tail Concerto. Bref, des heures de jeu sont prévues au compteur. Dommage que l'ensemble soit un tantinet simpliste pour le joueur endurci. Heureusement, l'aspect graphique et sonore est une telle réussite qu'on oublie bien vite l'absence de profondeur de l'ensemble. Les voix digitalisées Japonaises lâchent des mots en Français (la langue officielle de la République de Shepherd), les séquences animées sont superbes et les décors bien souvent à tomber par terre. Vous risquez bien de subir une crise de mignonite aiguë mais vos petits cousins, eux, seront aux anges.
Les Plus
  • Mignon tout plein
  • Les séquences animées
  • Assez long pour un jeu portable
  • Les voix digitalisées
  • La multitude de choses à faire
Les Moins
  • Très simple
  • Une seule sauvegarde
Résultat

SolatoRobo s'illustre comme un jeu à part dans la ludothèque toujours fertile de la Nintendo DS. Non content de proposer de superbes graphismes, la suite du vénérable Tail Concerto offre une aventure riche de très longue haleine. Orientée vers un public jeune, voire très jeune, la multitude d'objectifs à remplir et de lieux à découvrir permet d'occulter très vite sa simplicité apparente. CyberConnect 2 nous offre donc une cure de jouvence comme on aimerait en voir plus souvent dans une industrie étouffée. En effet, qui a dit que les suites devaient être insipides ?

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