Test | Call of Duty : Black Ops 7
18 nov. 2025

La pelle du devoir

Testé par sur
Aussi disponible sur
Call of Duty : Black Ops 7
  • Éditeur Activision
  • Développeur Treyarch
  • Sortie initiale 14 nov. 2025
  • Genre First Person Shooter

La franchise vendue à 500 millions d'exemplaires dans le monde, toutes plateformes confondues, est de retour ! Call of Duty : Black Ops 7 est un FPS nerveux et varié qui propose une campagne solo, un mode multijoueur complet et un mode zombies dédié. Comme d'habitude certes, mais cette fois-ci moins bien qu'avant.

L'histoire

Nous sommes en 2035 et David Mason enquête sur les agissements troubles de la Guilde, une corporation dotée d'une arme chimique redoutable. Son enquête débute en finesse à coups de C4 et de chargeurs vidés sur la superbe cité méditerranéenne d'Avalon. C'est un grand niveau ouvert et parfois vide que vous revisiterez hélas souvent dans la campagne. Une fois intoxiqué par le virus (comme dans tous les autres épisodes de la série), vous alternerez entre niveaux réels contre des humains ou des robots, et cauchemars contre des zombies. Ces missions visuellement sublimes rappelleront des souvenirs aux vétérans de Black Ops II, puisque des lieux et personnages clefs refont surface. Le but de la campagne solo étant de vous familiariser avec les différents modes multi, dont elle reprend d'ailleurs certaines cartes.

Une campagne solo conçue pour vous pousser vers le multi et le mode zombies

Le solo

Les boss sont des sacs à PV difficiles à tuer même à 4. Alors en solo... n'y pensez même pas.

Grosse surprise cette année : il n'y a pas de solo à proprement parler dans Black Ops 7. La campagne n'est jouable qu'en ligne, avec des choix qui divisent les fans. Pas de checkpoint : il faut recommencer la mission à zéro si vous quittez la partie ou que le serveur vous déconnecte. Pas de pause : vous vous faites kicker automatiquement après quelques secondes si vous êtes parti aux toilettes. Pas de difficulté réglable : les ennemis ont juste une jauge de vie plus ou moins grande selon le nombre de joueurs. Tout seul, c'est l'enfer : les ennemis sont trop nombreux, les boss trop résistants.



À quatre, c'est à peine mieux : s'il est plus facile de piéger les ennemis avec des tourelles, drones, etc., ou de se faire revivre mutuellement, le level design parfois abscons (plein de portes fermées : où aller ?) passent mal avec trois autres joueurs inconnus – il faut souvent revenir en arrière pour en chercher un qui s'est perdu, ce qui empêche tous les autres d'avancer. Un comble pour un jeu normalement aussi dirigiste, sans téléportation automatique des retardataires. Sans parler des quelques passages narratifs forcés qui tombent à plat (tout le monde sautille sur place pendant que Mason pleure son père). Restent quelques moments d'anthologie, comme les autoroutes torsadées de Los Angeles (sans grappin, une belle occasion ratée). Ou les boss géants cauchemardesques tout droit sortis de Doom Eternal. Voilà qui surprend.
Les boss monstrueux hauts comme des immeubles font tache dans l'univers Call of Duty

Le multi

Les pros du pad ou du clavier maîtrisent les glissades et ont un gros avantage en multi.

Comme chaque année, le multi reste efficace : toujours très nerveux, avec des maps plutôt bien pensées. Il vous faudra cependant un petit temps d'adaptation si vous avez passé les dernières semaines sur un autre FPS comme Battlefield 6 : ce n'est clairement pas le même rythme. Ici, ça spawn partout, ça tire dans le dos, et ça ne s'excuse pas. Mais bon : on ne change pas une équipe qui gagne. Alors oui, le multi reste fidèle aux épisodes précédents, et c'est plutôt bien fait dans l'ensemble. Une belle courbe d'apprentissage vous attend également pour comprendre et maîtriser tous les nouveaux gadgets. Mais... là où le multi de Black Ops 6 avait réussi à retrouver un certain "charme", notamment grâce à des maps emblématiques comme Nuketown, la nouvelle direction artistique néo-futuriste rend l'ensemble générique, aseptisé, sans véritable identité.


L'année dernière, Black Ops 6 avait ramené un vrai vent de fraîcheur avec l'omni-mouvement. Mais si, vous savez : cette mécanique qui permettait de courir, sauter et glisser dans tous les sens. Mais cette année, la seule "vraie" nouveauté dans le gameplay du multi, c'est... le wall jump : une sorte de double saut quand vous êtes près d'un mur. Très étrange à utiliser en multi : on dirait une feature cool d'il y a dix ans, ressortie du placard pour combler un manque d'idées. Et honnêtement, personne ne semble vraiment s'en servir – en tout cas pas dans les premières parties. Bref : l'intérêt du multi de ce Black Ops 7 paraît très limité quand on voit la qualité des excellents FPS/TPS multi sortis ces dernières semaines.
Difficile de vouloir investir du temps sur cet opus si on n'est pas un fan hardcore

Pour qui ?

Ces joueurs coordonnés entre eux placent des tourelles avant même que les ennemis n'arrivent.

Si vous avez adoré le multi et/ou le mode zombies de Black Ops 6, pas de problème : Black Ops 7 propose exactement la même formule. Difficile d'être déçu tant les sensations sont les mêmes, avec très peu de nouveautés cette année. Et c'est justement là que le bât blesse. Si la série vous avait un peu lassé, cette suite risque d'être celle de trop. Surtout que la concurrence n'a jamais été aussi innovante, y compris avec les jeux gratuits comme The Finals. Enfin, pour les deux ou trois joueurs du fond qui n'aiment que les campagnes solo de la série, passez votre chemin. Celle de Black Ops 7 avec son mode coop connecté imposé et surtout son absence totale de checkpoints est un beau ratage.
À réserver aux grands fans du multi et du mode zombies

L'anecdote

L'interface du launcher commun aux Call of est toujours aussi indigeste. Sauf pour les DLC à 20 €.

Je suis toujours sidéré par la capacité de la série à réintroduire de la confusion chaque année dans les menus du mode en ligne. J'ai passé des mois sur le multi de Black Ops 6, et il m'avait déjà fallu plusieurs heures pour réussir à maîtriser tous les setups et toutes les mécaniques. Je m'attendais donc à retomber sur mes pattes immédiatement. Que nenni : ils ont tout refait. Et pour être honnête, c'est franchement décourageant. Il faudra être un véritable fan, ou faire preuve d'une patience monumentale, pour s'y remettre sérieusement. Donc oui, je vais très probablement passer mon tour cette fois-ci, et consacrer le peu de temps que j'ai pour jouer en multi à Arc Raiders ou Battlefield 6.


Paragraphes "Le multi et "L'anecdote" écrits par Angku, testeur de Battlefield 6 – dont vous pouvez retrouver le test complet sur cette page.
Là où Battlefield a appris de ses erreurs, Call Of Duty s'en moque.
Les Plus
  • Le gain d'expérience en commun des modes solo, multi et zombies – une première
  • Le multi toujours nerveux et efficace, avec 16 cartes 6v6 et 2 cartes 20v20 au lancement
  • La mise en scène souvent spectaculaire de la campagne, jouable en coop à 4
  • Quelques combinaisons de mouvements sympa comme le grappin puis la wingsuit
Les Moins
  • Campagne solo conçue pour être jouée online à 4, sans checkpoints ni pause – dommage si vous vouliez jouer seul
  • Se faire kicker de la campagne ou de l'entraînement si on ne joue pas pendant quelques secondes. Même quand on reconfigure ses touches !
  • Un épisode qui tourne en rond avec très peu de nouveautés, là où la concurrence muscle son jeu
  • L'inflation : 80 € le jeu, même sur PC, ou 27 € maintenant sur Game Pass. La concurrence est moins chère...
Résultat

Cette année, Black Ops 7 est une déception. Le mode solo n'en est pas vraiment un, avec sa connexion online obligatoire et ses objectifs conçus pour être joués à quatre – sans bots, sans checkpoints. Le multi déçoit aussi à cause de son manque de nouveautés par rapport au précédent opus, et surtout par rapport à la concurrence. Tout comme le mode zombies qui évolue bien peu. Les cartes de ces deux derniers modes sont bien faites, forçant les affrontements nerveux, et contenteront les fans absolus qui sont surtout là pour le multi. Les nouveaux venus en revanche feraient bien d'essayer Battlefield 6 ou même le surprenant Arc Raiders.

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