Test | Kirby Air Riders
24 nov. 2025

La vie, c'est comme une boîte de chocolats

Testé par sur
Kirby Air Riders
  • Éditeur Nintendo
  • Développeur Nintendo
  • Sortie initiale 20 nov. 2025
  • Genres Action, Course

Tiens ! Un autre jeu de course ! Après l'ouragan Mario Kart World, voici Kirby Air Riders. Un jeu à picorer tant les modes de jeu et les idées sont nombreux. Quitte à oublier l'essentiel peut-être...

L'histoire

Une météorite s'est écrasée dans le monde de Kirby et attend patiemment son heure. Immobile, insensible au passage des saisons et des années, elle reste figée. Pourquoi ? Mystère ! Mais vu que le comportement de son bolide volant est affecté par sa présence, Kirby la petite boule rose décide d'enquêter. En cassant des crânes et en filant des mandales à tout ce qui bouge, dans un mode histoire prétexte. Comme dans un OutRun, vous foncez sur une route puis choisissez des embranchements qui mènent à des décors variés. Dans ce mode Road Trip, vous ramassez des bonus en chemin et affrontez des mini épreuves en temps limité, comme battre un adversaire ou boulotter le plus de fruits. En temps très limité : 30 secondes en général. C'est maigre.
Le mode solo vous fait enchaîner les mini épreuves de 30 secondes

Le principe

Le mode Top Ride est beaucoup trop facile et simpliste. Un reliquat du passé.

Les autres modes de jeu sont un peu plus réussis. Vous avez les courses classiques Air Ride en vue de dos, contre l'IA, avec essais libres ou contre la montre. Ne cherchez pas de mode championnat : vous faites une course, gagnez ou perdez, puis revenez à l'écran de sélection des circuits. Même pas de petite coupe pour fêter votre podium éventuel. Intéressant pour découvrir des circuits, à la rigueur, et se préparer au multi, mais bien maigre comparé à tous les autres jeux du genre. Le mode Top Ride propose la même chose mais en vue de dessus, sur de mini ciruits. Amusant, mais toujours sans championnat.


Dernier mode : le City Trial, dans lequel vous boulottez un maximum d'items en arène avant de lancer l'une des épreuves du stade, comme le saut en hauteur ou le contrôle de zones en passant sur des boutons au sol (cette quinzaine de stades est recyclée ad nauseam en Road Trip). Il y a beaucoup d'aléatoire. Vous pouvez très bien passer 5 minutes à vous transformer en machine de combat en avalant tous les bonus, pour perdre en 30 secondes à la fin sur une arène de... vol. Youpi. Si seulement le stade final était connu dès le début, les joueurs pourraient s'adapter.
Le City Trial est aussi aléatoire qu'un Mario Party

Le multi

Certains bolides sont bien meilleurs que d'autres pour les combats en arène.

À part le mode Road Trip, exclusivement solo, tout est jouable en multi. Si vous n'avez que quelques minutes le soir pour une partie, c'est ce qu'il vous faut : lancez une course Top Ride en vue de dessus ou Air Ride classique, bouclez vos tours en 1 ou 2 minutes contre d'autres joueurs et éteignez la console : Kirby Air Riders est un jeu apéritif qui se grignote facilement. Les sessions multi sont stables, faciles à lancer, parfaites pour se défouler rapidement. Tout le jeu a l'air conçu pour vous y envoyer, chaque récompense (nouveau héros jouable, bolide et objet cosmétique) vous permettant de briller en multi. Vous pouvez d'ailleurs customiser votre bolide préféré entèrement : couleurs, logos, objets décoratifs... Un jeu dans le jeu pour les passionnés de customisation.
Toutes les récompenses pour personnaliser votre bolide poussent vers le multi

Pour qui ?

Les épreuves du mode Road Trip solo ne durent que 30 secondes chrono.

Si vous aimez les jeux de course à la maniabilité ultra simple, qui accélèrent automatiquement comme un jeu mobile, et qu'en plus vous adorez jouer en multi, foncez. Cette suite hyper accessible se joue avec deux boutons seulement. Maintenant si ce que vous aimez dans les jeux de course, c'est la gestion des trajectoires et la pression des championnats avec au final une coupe, passez votre chemin : Kirby Air Riders fait complètement l'impasse dessus. Souvent brouillon (effets visuels qui saturent l'écran, attaques ennemies), c'est un jeu de dilettante qui cache son manque de profondeur sous une tonne de bonus à débloquer. Pas de quoi effrayer les fans de la première heure cela dit : cette suite est très fidèle au précédent opus de 2004, Kirby Air Ride. Trop sans doute, en 2025.

Après deux décennies de Mario Kart, difficile de s'enthousiasmer pour la maniabilité simple de 2004

L'anecdote

Même si vous finissez dernier, le jeu vous félicite et vous récompense souvent avec des bonus.

J'ai été très surpris par l'habillage du jeu qui rappelle Super Smash Bros. Ultimate du même développeur, Masahiro Sakurai. Pop-up percutant pour chaque bonus débloqué, souvent de façon triviale (toucher plusieurs ennemis en même temps, ne pas taper les murs du circuit, etc.). Effets visuels et sonores incessants. Nombreux modes de jeu. Tutoriel hyper complet pour prendre les nouveaux par la main. Et modes de jeu courts, hyper variés, avec des arènes qui font penser aux mini épreuves d'un Mario Party. Il y aura sûrement de gros fans de ce jeu qui chercheront à tout débloquer par exemple. J'avoue de mon côté que passées la surprise et la découverte, j'attendais des modes de jeu (et une maniabilité) plus intéressants.
La parenté avec Smash Bros est évidente
Les Plus
  • Une direction artistique très mignonne
  • Les circuits franchement réussis
  • Plein de modes de jeu et de bonus à débloquer
  • Les bruitages et les effets visuels incessants qui récompensent tout et n'importe quoi
Les Moins
  • La maniabilité bien trop simple avec ses 2 boutons et son accélération automatique
  • L'absence de championnat
  • Mode City Trial très aléatoire, le choix du stade final rebattant les cartes trop tard
Résultat

Dans la famille des suites que nous n'avions pas vu venir, voici Kirby Air Riders. Un jeu de course mignon, bourré d'idées et de modes de jeu, au gameplay ultra simple avec son accélération automatique digne des jeux mobiles. Un peu trop simple même, puisque seuls les dérapages permettent de contrôler votre trajectoire, sans décélération ni freinage. L'absence incompréhensible de championnat laisse une impression de superficialité en bouche, que la myriade de bonus à débloquer compense un peu. Un jeu sympathique comme tout mais qui sacrifie la profondeur sur l'autel du flashy – un jeu dans l'air du temps en somme, coloré et sucré comme un bonbon, excitant, mais tout aussi peu nourrissant.

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