Test | Hyrule Warriors : Les Chroniques du Sceau

12 nov. 2025

Retour en arrière : dans Tears of the Kingdom, la princesse Zelda tombe dans le vide après que Link et elle aient réveillé un mal ancestral niché sous le château d'Hyrule. Hyrule Warriors : Les Chroniques du Sceau reprend pile à ce moment, en suivant Zelda : vous vous réveillez groggy dans un champ, et un bipède aussi bouclé qu'un mouton vous regarde comme un train qui aurait déraillé. Il s'agit du tout premier roi d'Hyrule : Rauru le fondateur, accompagné de sa femme Sonia. Zelda va comprendre qu'elle a voyagé dans le temps. Et va apprendre à utiliser la magie, vu que ce bon à rien de Link est coincé dans le futur. Avec Rauru, Sonia et leurs nombreux alliés, Zelda va essayer de le rejoindre...

Vous avez joué à un Dynasty Warriors : Origins dans votre vie ? Ou au précédent opus, Hyrule Warriors sur Wii U, 3DS ou Switch ? Alors vous connaissez le principe : nettoyer des armées d'ennemis en déclenchant des tonnes de pouvoirs spéciaux qui vont envoyer valdinguer les crasseux par centaines. Littéralement. Les ennemis meurent en quelques coups, chaque attaque en touche des dizaines. C'est presque du speed run : le but est de courir d'un objectif à l'autre pour aider vos alliés en difficulté. C'est un rythme très spécial. Les niveaux sont hyper linéaires, l'exploration quasi absente, la progression automatique et les éléments RPG cosmétiques. Cela peut surprendre si vous n'avez jamais joué au premier Hyrule Warriors ou à Dynasty Warriors.

La grande force de cette suite, c'est qu'elle utilise à merveille l'univers de Zelda. Vous allez croiser une tonne de monstres issus de la série, avec les mêmes attaques, les mêmes faiblesses – ici aussi, il faut grimper sur le dos des golems et autres Gigatraciens pour leur infliger des coups fatals. Vous allez croiser des Korogu, des Gorons et même Ganondorf. Le tout avec les bruitages et l'ambiance sonore de la saga. Et quelques surprises de taille, comme des phases de vol à la StarFox Zero – contre un Gleeok notamment. De quoi replonger tête la première dans cet univers incroyable.


Ce n'est pas tout. Le studio de développement a peaufiné la formule originelle en enrichissant considérablement le gameplay. Attaques de base, combos, magies : tout change selon le héros incarné. Et le tout évolue en faisant des missions annexes, en livrant des denrées à des alliés sur la carte du monde par exemple. Avec l'ajout de nouveaux personnages jouables, dont un Golem taiseux escorté par un Korogu ultra bavard, le jeu arrive à relancer l'intérêt (et le scénario) régulièrement. Une réussite.

Si vous aimez Tears of the Kingdom et les beat them all à la Dynasty Warriors (les Musô), vous serez comblés. Hyrule Warriors : Les Chroniques du Sceau est excellent. Il reprend le meilleur des deux mondes et améliore nettement la formule – gameplay ultra nerveux, histoire prenante, nombreux personnages jouables, les heures défilent manette en mains sans que vous vous en rendiez compte. Même si vous n'êtes pas spécialement fan de Zelda, c'est un grand jeu d'action.


Et si vous aimez Zelda, mais pas les jeux d'action à la Dynasty Warriors... ? Là, c'est plus difficile de vous recommander cet opus. Tout dépend de ce que vous aimez dans les Zelda : si c'est l'histoire, les personnages, les combats, vous pouvez essayer. Si c'est le monde ouvert, les armes qui cassent, l'exploration et la %$!@ de jauge d'endurance, passez votre chemin. Ce Hyrule Warriors bien bourrin et ultra linéaire risque de vous laisser de marbre.

Hyrule Warriors : Les Chroniques du Sceau m'a donné envie de reprendre Tears of the Kingdom, que j'ai abandonné en cours de route. La connexion scénaristique entre les deux jeux y est pour beaucoup, malgré leurs gameplays radicalement opposés. Mais c'est surtout la façon de jouer dans Les Chroniques du Sceau qui m'a donné envie de procéder différemment dans Tears of the Kingdom : au lieu de tout looter, de tout explorer, cette fois je vais me concentrer sur l'histoire principale, sur les donjons. Car dans les Hyrule Warriors, il faut être pressé plus que méthodique : le but n'est pas de nettoyer chaque carte de tous ses ennemis, innombrables, mais bien de foncer d'un point clef à l'autre. Pas le temps de niaiser. C'est ce qui me fait penser que sous leurs gameplays diamétralement opposés, les deux jeux sont au final très complémentaires – pour peu que vous aimiez les jeux d'action bourrins et les mondes ouverts.