Preview | Age of Empires Online revisite son histoire
04 mai 2011

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Age of Empires Online

Deux ans après la fermeture d'Ensemble Studios la licence Age of Empires continue son petit bonhomme de chemin en s'adaptant comme elle peut à la nouvelle décennie. Napoléon s'est fait la malle, comme la joyeuse bande de créatures mythologiques. En 2011, Gas Powered Games revient à la base, à la quintessence et le tout en ligne s'il vous plaît.

Les mémoires d'Hadrien

Parfois le sort réserve bien des surprises, surtout dans le monde impitoyable du jeu vidéo. Ainsi, qui aurait pu prévoir la chute d'Ensemble Studios ? Le mastodonte Age of Empires semble toutefois insubmersible puisque Microsoft a décidé de faire une petite thérapie d'électrochocs à sa licence antédiluvienne en la confiant aux bons soins de Chris Taylor (Mr. Total Annihilation) et le studio Gas Powered Games. Le futur de nos débiles en jupette sera donc en ligne ou ne sera pas. Passé une installation abominablement longue et archaïque (le jeu vous force à employer Games for Windows), nous revoilà replongé comme en 1997 dans l'antiquité. La bêta fermée ne propose actuellement qu'une seule civilisation (nos amis les grecques), toutefois les égyptiens, les babyloniens ainsi que le reste de la troupe seront sans aucune doute présent dans la version finale. Age of Empires Online se décompose en deux parties bien distinctes se partageant les mécanismes de jeu éprouvés de la série. D'un coté, vous avez votre capitale : un peu comme dans Civilisation, il s'agit juste d'une vue globale de votre cité où vous pouvez construire des bâtiments, discuter avec vos citoyens, acheter divers objets, etc. Cette partie fait à la fois office de « hub » pour le jeu et de vitrine pour montrer votre progression au sein du jeu. Malgré l'aspect « Age of », le cœur reste proche de n'importe quel MMORPG actuel : vous récupérez des quêtes auprès de vos conseillers, vous dépensez votre argent chez le marchand, etc. Chaque structure représente une fonctionnalité comme l'hôtel de ville faisant office d'arbre de technologie, l'auberge pour envoyer des messages à d'autres joueurs, bref, nous sommes en terrain connu. Une fois que vous avez fait vos emplettes et que vous êtes prêt à passer à l'action, la carte du monde vous laisse choisir une de vos quêtes pour amorcer la seconde partie du jeu.

« Patriotis ! »

La patte graphique de ce nouvel opus fait mouche.

Cœur du jeu qui rappellera des souvenirs aux vieux de la vieille, les « missions » sont en fait des mini-cartes où l'on remplit des objectifs divers et variés. C'est du RTS pur jus : nos petits paysans s'en vont cueillir à droite à gauche, construction en masse de guerriers, etc. L'aspect gestion est simplifié à l'extrême puisque toute la partie recherche et développement s'est fait dans la capitale de votre cité. Par exemple, vous ne pouvez pas améliorer vos unités en achetant de nouvelles technologies puisqu'à la caserne de votre capitale vous avez personnalisé les dites unités avec des objets. Bien sûr, les missions influent sur la capitale puisque vous y trouverez (en récompense ou dans des coffres) des plans pour construire de nouveaux bâtiments ou du butin pour améliorer vos petits bonshommes. Toutefois, c'est un peu triste de devoir voir sur le chat général des gens acheter des [lances de pierre d'Athéna] et autres noms dignes de World of Warcraft. Au delà de l'aspect MMO, c'est bien évidemment Age of Empires mais simplifié à l'extrême. Le relief n'a aucune influence, les batailles se résument à aligner le plus d'unités possibles sans que le type d'unités influent réellement sur l'issue de la bataille. Le PvP est bien sûr présent mais, pour l'instant, l'étroitesse des cartes et leur manque d'exploitation tactique rend la chose un peu... mièvre. Alors bien sûr, donner un coup de main à un pote dans le besoin est toujours, même conseillé dans certains cas, mais là encore, la bêta ne semble pas encore assez peaufinée pour ça : pour preuve, j'ai réussi à faire une mission en coopération sans que mon allié est jamais eu besoin de mon aide. Bref, il faut encore attendre avant de porter un avis objectif sur le très, très mignon mais très creux Age of Empires Online.
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