Mission Impossible : Rogue-like Nation
- Éditeur DotEmu
- Développeur Leikir Studio
- Sortie initiale Automne 2024
- Genre Action
Vous aimez Advance Wars 1+2 Re-Boot Camp ? Vous allez adorer Metal Slug Tactics, un jeu au tour par tour qui reprend l'univers de la célèbre saga démarrée en 1996. Enfin, vous allez adorer... à condition d'aimer les rogue-like aussi.
La surprise du chef
Vous n'étiez pas prévenu ? Nous non plus : en cas de Game Over, fréquent vu la difficulté, Metal Slug Tactics vous renvoie sans ménagement à votre QG. Vous y choisissez vos héros, trois pour commencer, jusqu'à neuf au final. Puis vous repartez à l'attaque, sur une carte qui aura... balayé votre progression. Les niveaux conquis ? Effacés. Il faut les reprendre un par un, souffrir à nouveau dans les mêmes environnements – Argun Palm Desert dans cette version preview. Par Belzébuth, au moins sur borne d'arcade, dans les années 90, vous pouviez mettre des pièces pour continuer la partie. Là, il faut compter sur deux rembobinages max pour annuler le dernier tour. Pas de sauvegardes rapides, pas de réinitialisation de la mission en cours si vous avez pris un mauvais départ : en cas d'erreur, c'est le Game Over. La facture est salée, l'humiliation totale : il s'agissait pourtant du mode de jeu le plus facile. D'autres sont déblocables par la suite, pour les masochistes.
Vous allez cracher du sang
À chaque échec, vous revenez au QG. Votre progression est perdue...
Chaque niveau est un puzzle : vous débarquez largement en sous-nombre, encerclé, et il faut vous frayer un chemin en priorisant vos cibles. Laquelle abattre en premier. Comment utiliser les lignes de tir pour déclencher une synchronisation, quand un autre de vos héros vise à son tour votre cible – souvent pour l'achever. Quand utiliser l'adrénaline accumulée pour utiliser un raid aérien ou pousser un ennemi gênant. Et comment utiliser le décor, pour vous protéger ou vous placer en hauteur. Vous devez très bien vous placer, chercher systématiquement une couverture, vu le faible nombre de points de vie de vos héros : dix petits points seulement, sachant que les attaques ennemies vous en retirent quatre minimum. Et connaître par cœur les distances de tir, encore mal indiquées avant déplacement dans cette version.
Par rapport à un Warhammer 40,000 : Rogue Trader par exemple, vous pouvez moins bien prévisualiser les dégâts que vous allez infliger avant de valider une action ou un déplacement. Vous allez souvent vous déplacer et vous retrouver dans l'incapacité d'atteindre l'ennemi visé, parfois à une case près... Heureusement que vous pouvez annuler un déplacement. Les situations et les objectifs sont variés – tuer tous les ennemis, escorter un allié, survivre pendant x tours, etc. Reste que la difficulté est souvent mal dosée, vos armes de base faisant trop peu de dégâts : il faut deux tours pour tuer un ennemi de base au pistolet, trois à la grenade. Et malheur à vous si la mission s'éternise : les munitions des autres armes, heureusement plus efficaces, fondent comme une glace à Dubaï. Il faut donc engranger de l'XP, de l'argent pour le magasin du QG, gagner des compétences entre deux missions, échouer... et serrer les fesses pour que le prochain run soit plus glorieux. Débloquer de nouveaux personnages aussi, histoire de vous débarrasser enfin des boulets de service (oui, Eri Kasamato est le maillon faible).
Par rapport à un Warhammer 40,000 : Rogue Trader par exemple, vous pouvez moins bien prévisualiser les dégâts que vous allez infliger avant de valider une action ou un déplacement. Vous allez souvent vous déplacer et vous retrouver dans l'incapacité d'atteindre l'ennemi visé, parfois à une case près... Heureusement que vous pouvez annuler un déplacement. Les situations et les objectifs sont variés – tuer tous les ennemis, escorter un allié, survivre pendant x tours, etc. Reste que la difficulté est souvent mal dosée, vos armes de base faisant trop peu de dégâts : il faut deux tours pour tuer un ennemi de base au pistolet, trois à la grenade. Et malheur à vous si la mission s'éternise : les munitions des autres armes, heureusement plus efficaces, fondent comme une glace à Dubaï. Il faut donc engranger de l'XP, de l'argent pour le magasin du QG, gagner des compétences entre deux missions, échouer... et serrer les fesses pour que le prochain run soit plus glorieux. Débloquer de nouveaux personnages aussi, histoire de vous débarrasser enfin des boulets de service (oui, Eri Kasamato est le maillon faible).
La peinture n'est pas sèche
Réussir des tirs synchronisés est indispensable pour espérer survivre. Pro tip : placez vos héros au mieux sans leur ordonner de tirer de suite...
Pire encore, et c'est peut-être ce qui ruine la motivation en l'état : le jeu donne souvent l'impression d'être injuste. Les grenades d'Eri font deux points de dégâts ? Celles des ennemis entre trois et cinq... Même un sabre ennemi fait quatre points de dégâts. Votre tank en flammes va exploser et vous voulez vous éjecter après avoir tiré quelques dernières salves ? L'action n'est plus disponible. Vous avez survécu au pilonnage d'une tour dont les tirs sont apparemment impossibles à esquiver ? Un nouvel ennemi apparaît brusquement dans votre dos, parachuté, et vous achève. Game Over. Ce serait déjà rageant si vous pouviez recharger une sauvegarde. Mais là, dans un rogue-like où l'élimination de votre équipe est synonyme de retour au bercail et de perte de progression, c'est insupportable. Menu, Quitter, Désinstaller.
Il reste de longs mois aux développeurs pour finaliser leur jeu, et notamment la difficulté ; pour garder un jeu exigeant sans être injuste. En revoyant par exemple la gestion des dégâts ou des munitions, vos ennemis étant trop résistants (contrairement à vos soldats). En rééquilibrant certains héros, Eri notamment. En améliorant peut-être le système de rembobinage. Il reste aussi quelques options graphiques à ajouter, le jeu ne profitant guère des hautes résolutions par exemple – même en 4K, impossible de voir tout le champ de bataille sur un écran. Ou de dézoomer. Il faut scroller en permanence, la caméra restant trop proche de l'action. Gears Tactics et quelques autres profitent davantage des écrans Ultrawide PC et des hautes résolutions pour laisser les joueurs planifier leurs actions, sans se battre sans cesse avec la caméra. Dommage pour le moment, vu le potentiel énorme de cette licence.
Il reste de longs mois aux développeurs pour finaliser leur jeu, et notamment la difficulté ; pour garder un jeu exigeant sans être injuste. En revoyant par exemple la gestion des dégâts ou des munitions, vos ennemis étant trop résistants (contrairement à vos soldats). En rééquilibrant certains héros, Eri notamment. En améliorant peut-être le système de rembobinage. Il reste aussi quelques options graphiques à ajouter, le jeu ne profitant guère des hautes résolutions par exemple – même en 4K, impossible de voir tout le champ de bataille sur un écran. Ou de dézoomer. Il faut scroller en permanence, la caméra restant trop proche de l'action. Gears Tactics et quelques autres profitent davantage des écrans Ultrawide PC et des hautes résolutions pour laisser les joueurs planifier leurs actions, sans se battre sans cesse avec la caméra. Dommage pour le moment, vu le potentiel énorme de cette licence.