Preview | Stronghold Warlords
12 déc. 2019

Poudre noire et poudre d'escampette

Rédigé par
Prévu sur
Stronghold Warlords
  • Développeur FireFly Studios
  • Sortie initiale 9 mars 2021
  • Genre Stratégie temps-réel

Ah, construire son propre château, donner du boulot à ses péons, les distraire ou les terrifier, consolider ses murailles, lever une armée, marcher sur l'ennemi ou défendre son donjon en flammes ! La série historique des Castle Sim, née avec le tout premier Stronghold en 2001, revient sur le devant de la scène avec une nouvelle approche : l'Asie (Japon, Chine, Mongolie, Vietnam), ses redoutables Seigneurs de Guerre et l'invention de la poudre.

Deux Seigneurs, deux ambiances

Pas question de lessive dans Stronghold Warlords : la poudre dont on parle est celle qui explose, celle qui projette les corps de fantassins dans les airs et brûle le sol sur des dizaines de mètres, transformant n'importe quel soldat suréquipé en chamallow fondant. C'est d'ailleurs l'une des petites réjouissances de la démo que nous avons testée puisqu'il était possible de contrôler des bœufs kamikazes, les flancs chargés de poudre, et de les faire exploser en plein milieu d'une armée ennemie. Une arme redoutable, surtout contre les catapultes de l'envahisseur, qui nous rappelle que deux philosophies de jeu sont possibles. Vous pouvez vous la jouer cool avec des jardins de thé japonais, des opéras, des arts martiaux pour booster le moral des troupes et leurs dégâts, tout en vous rendant plus populaire auprès d'ouvriers aussi reposés que des grévistes – ralentissant la cueillette de riz ou la fabrication d'armes (oups). Ou jouer les tyrans sanguinaires post-modernes se délectant d'exécutions publiques, comme la fameuse Dame d'acier (un sarcophage bourré de piques, miam). De quoi doper la production, surtout en début de partie, au détriment peut-être du moral, de la popularité et de toutes ces petites valeurs bourgeoises si importantes en milieu de campagne.

Jeu de gestion et de stratégie

Faire exploser votre bœuf kamikaze va créer une mare de feu.

La grande nouveauté du jeu, ce sont les fameux Seigneurs de Guerre avec qui vous pouvez faire alliance. Dans la démo, l'un d'entre eux, la Tortue, est en mauvaise posture. Isolé au milieu d'ennemis qui arrivent par vagues, il vous place face à un dilemme : utiliser vos précieux archers pour défendre ses murailles, vous donnant plus de temps pour consolider vos propres défenses, développer votre économie et lever une armée. Ou l'abandonner à son triste sort, et réserver vos points d'influence aux deux autres Seigneurs de Guerre présents sur la carte : le Tigre et ses armées, ou l'Ox et ses ressources clefs – dont la pierre, indispensable pour bâtir murailles et tours. Ceux qui ont joué aux précédents épisodes retrouveront rapidement leurs marques : il faut mettre en place une économie simple pour obtenir suffisamment de ressources, comme dans un bon jeu de gestion, puis investir dans des défenses et une armée. Tout l'enjeu est de faire les bons choix : les archers sur les murailles peuvent se faire abattre par les attaquants, tandis que les catapultes ennemies protégées par des rangées de fantassins font s'effondrer les rêves des Vauban en herbe, en même temps que leurs murailles. Nous avons testé plusieurs stratégies permettant de survivre pendant 15 minutes et gagner la partie : offensive, défensive... ou lâche !

Place à la créativité

Zéro construction à part une muraille, zéro armée... Jouer à cache-cache, ça paye !

Comme toutes les troupes ennemies sont aimantées par votre propre Seigneur de Guerre, matérialisé sur le champ de bataille par une unité puissante mais fragile dont la perte est synonyme de Game Over, il est tout à fait possible de ruser comme un Sun Tzu moderne : créer des remparts pour canaliser les vagues ennemies qui s'acharneront sur la muraille la plus proche de votre Seigneur de Guerre ; leur envoyer un bœuf kamikaze se faire exploser dès qu'une brèche est ouverte, éparpillant les attaquants façon puzzle et cramant les survivants ; et bien sûr cacher votre Seigneur de Guerre derrière un Bouddha géant, le temps que le décompte des quinze minutes réglementaires arrive à sa fin ! Voire l'enfermer dans un carré de remparts, avec vos archers dessus... Tout est possible, et c'est ce qui rend Stronghold Warlords si séduisant sur le papier. Vivement la confirmation lors de la sortie prévue pour 2020.
Partagez cette preview
Tribune libre