Test | SoulCalibur IV, la nouvelle référence

08 août 2008

Évidemment, dès la première partie, tout joueur normalement constitué va se précipiter sur les deux nouveaux personnages qui déchaînent les passions : Yoda pour la version Xbox 360 et Dark Vador pour la version PlayStation 3. Et bien sûr, le résultat est... surprenant ! La modélisation des protagonistes et leurs animations sont parfaites ; les bruitages aussi. Mais impossible de faire table rase du décalage créé par des combats opposant armes blanches et sabres lasers, le tout dans des environnement très typés Moyen Age... Il faut attendre la confrontation avec l'Apprenti dans un hangar futuriste pour laisser aux Seigneurs de la Force leur vraie place ; mais là, le jeu ne ressemble plus du tout à du SoulCalibur. Cela dit, rien n'empêche les puristes de ne pas employer ces personnages ensuite.

Pour le reste, les habitués de la série retrouvent vite leurs repères. Les attaques n'ont pas beaucoup changé, les mouvements sont toujours aussi rapides, les parades aussi bien pensées. En quelques minutes, tout habitué de la série a l'impression de rejouer à un jeu bien connu ayant juste subi un impressionnant lifting. Ceux qui attendaient de vraies innovations vont peut-être rester sur leur faim mais il faut bien reconnaître que le système de combat est spectaculaire et irréprochable, précis et violent, tactique... et bourrin. Un équilibre remarquable qui donne aux combats une pêche incroyable, qui incite le nouveau à multiplier les attaques et le joueur expérimenté à bien placer ses contre... Excellent. Quelques nouveautés font bien sûr leur apparition dans le gameplay mais la formule de base est déjà géniale.

Histoire d'inciter les joueurs à attaquer au lieu de défendre, une icône montre la dégradation progressive des parades. Une fois dans le rouge, une attaque bien placée traverse n'importe quelle garde, et peut même terminer le combat d'un coup ! Mais dans la pratique, il est très rare d'y arriver. Asséner des coups violents au même endroit permet d'affaiblir l'armure de votre adversaire, au point parfois de le faire finir presque en slip : utile pour infliger davantage de dégâts et rigolo, surtout contre les combattantes. En même temps, SoulCalibur IV exagère avec les poitrines et les fesses de ses amazones outrageusement caricaturales. C'est un style, mais un pas dans la démesure a été clairement franchi. Plus décevant, le mode Histoire se plie rapidement et n'a pas grand intérêt, à part débloquer des personnages et engranger des points pour acheter des bonus... reste la Tour des âmes avec ses défis retors qui tournent vite au survival déguisé. Avec le mode online, qui n'est pas toujours parfaitement fluide hélas, et l'incontournable Versus pour les soirées entre potes, SoulCalibur IV a de quoi s'installer tranquillement en tête du classement.