Test | Please, Touch The Artwork 2
11 juin 2025

De la peinture plein les doigts

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Please, Touch The Artwork 2

À la croisée entre le guide de visite interactif et l'expérience ludique des beaux jours de la Nintendo DS, le 'cherche et trouve' Please, Touch The Artwork 2 vous offre une parenthèse bienvenue, pleine de malice et de bienveillance. Prenez votre meilleure posture de visiteur de musée, à savoir les bras dans le dos, et plongez dans les œuvres pour en voir le moindre coup de pinceau !

L'histoire

Please, Touch The Artwork 2 a été réalisé pour une occasion spéciale : la présidence belge au Conseil de l'Union Européenne. Le concepteur bruxellois Thomas Waterzooi vous propose de plonger dans la vie et l'œuvre du belge James Ensor (1860-1940) : un artiste peintre, graveur et anarchiste en son temps. C'est dans ce contexte que vous explorez cinq grandes périodes de sa vie à travers ses productions. La ville, la foule, le mariage, la mort, la côte belge... de grands thèmes qui rythment ses tableaux, que vous explorez par regroupements.
Au doigt et à l'os

Le principe

Il faut parfois chatouiller la raie.

Après le succès de Please, Touch The Artwork dans l'art moderne, ce second opus s'appuie sur les mêmes principes mais vous embarque cette fois dans des œuvres classiques, que vous ne connaissez sûrement pas de prime abord. Parfait pour plonger dans les tableaux à la recherche d'objets égarés ! Vous êtes donc un squelette curieux, capable de vous déplacer de tableau en tableau pour aider les sujets dépeints. Celui-ci a égaré des bouteilles de vin, cet autre ses chats... à vous des les retrouver dans la galerie de tableaux en vous promenant et zoomant dans les œuvres, pour les voir de très près. L'occasion de découvrir des coups de pinceau comme vous n'avez jamais l'occasion de les voir.
La curiosité est un très bon défaut

Pour qui ?

Rien ici ? On passe au tableau suivant !

Please, Touch The Artwork 2 égratigne un principe qui semble indéboulonnable : ne pas toucher aux œuvres. Et pourtant, il le fait avec brio de deux façons. Déjà, le jeu vous encourage à mettre le doigt un peu partout : la mécanique du 'cherche et trouve' incite à tapoter les moindres indices. Et puis, avec ses tableaux animés, les scènes deviennent vivantes : les personnages bougent, vivent, réagissent... Thomas Waterzooi a réussi avec succès à rendre ces objets inanimés en véritables parenthèses pleines de vie. Un grand chapeau pour cela. Au final, même sans connaître l'œuvre de James Ensor, les tableaux vous parlent. Le titre est d'ailleurs idéal pour jouer avec de jeunes enfants, curieux de fouiller les toiles à la recherche des objets disparus.
Permission de toucher

L'anecdote

Ce personnage n'a rien à faire là, voyons !

Je ne suis pas un grand fan des 'cherche et trouve', mais j'ai été littéralement embarqué dans Please, Touch The Artwork 2. Et notamment grâce à deux éléments marquants : l'animation des tableaux, déjà évoquée, mais aussi le design sonore. Bruits d'ambiance, de foule, des animaux et personnages : tout est fait pour vous sentir projeté dans la toile. Et le fait que j'incarne le squelette, lui-même se baladant dans les tableaux, a achevé de me projeter dans ce voyage. Moi qui adore me balader dans les musées surtout quand il y a une visite guidée, je me suis rendu compte que le guide c'était moi-même. En zoomant dans les tableaux, en regardant attentivement leur composition, en décelant de nombreuses pointes d'humour ou d'ironie, j'ai pu commencer à cerner qui est James Ensor. Merci Thomas !
De quoi pigmenter une visite
Les Plus
  • Les animation des tableaux
  • L'ambiance sonore
  • La richesse de l'œuvre d'Ensor retranscrite
  • Très accessible aux enfants
Les Moins
  • Où sont les DLC ? On en veut bien plus !
  • Obligatoirement payant sur Switch (vs gratuit et dons sur Steam)
Résultat

Si la mécanique reste simple, elle permet de rentrer dans les détails d'œuvres que vous ne connaissez sûrement pas. C'est en fouillant derrière chaque coup de pinceau que vous commencez à vous approprier le travail du belge Ensor. Beaucoup d'humour et de détails sont ainsi retranscris dans une œuvre interactive qui lui rend hommage avec brio. Certes, l'expérience ne dépasse pas une heure mais se relance volontiers avec des enfants.

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