Test | Super Dragon Ball Z : Sangoku a perdu la flamme
05 nov. 2006

Testé par sur
Super Dragon Ball Z
  • Éditeur Atari
  • Développeur Kraft & Meister
  • Sortie initiale 13 juil. 2006
  • Genre Combat

La série animée japonaise Dragon Ball Z est une des licences les plus adaptées en jeu vidéo. Les jeux vous permettant de rentrer dans la peau de Sangoku sont légion et prennent le plus souvent le "combat" comme genre. C'est donc encore un jeu de combat qui nous intéresse aujourd'hui, mais pour ce titre, les développeurs ont voulu changer les habitudes des joueurs, tout comme Dragon Ball Z : Budokai Tenkaichi l'avait fait l'an dernier. Super Dragon Ball Z va-t-il, comme son aîné, réussir le pari du changement ? Rien n'est moins sûr.

Des combats mous du genou

Super Dragon Ball Z est l'adaptation du jeu d'arcade du même nom. Ce projet à vu le jour grâce à Noritaka Funamizu le producteur de Street Fighter II qui voulait voir un jeu Dragon Ball Z avec le gameplay d'un Street Fighter. L'idée est en effet intéressante et laissait présager un jeu tout en 2D, dynamique, nerveux et rapide. Malheureusement, le jeu est lent, mou et curieusement en 3D. Les graphismes sont certes plus fidèles au manga (par rapport à Dragon Ball Z : Budokai Tenkaichi) mais ils restent tout de même très moyens au vu de ce que peut faire la PS2. Les personnages sont lents et les combats manquent de pêche. Les joutes ne sont plus à l'image de la série, elles ne sont pas spectaculaires car les personnages et les coups ont perdu leur impression de vitesse et de puissance. Les techniques des différents protagonistes sont plutôt ridicules à l'écran et certaines d'entre elles ne ressemblent même pas à leur homologue dans la série. Dommage.

Qu'y a t-il au menu ?

Le Kamehameha est une des rares attaques qui ressemblent visuellement à l'originale.

Super Dragon Ball Z est résolument orienté arcade et ça se ressent au niveau de ses modes de jeu. Aucun mode "Histoire" au menu, mais un mode "Arcade", très classique, qui se finit en quelques minutes, un mode "Versus" et un mode "Survival". Le seul bon point du jeu est la possibilité de personnalisation d'un personnage. En effet, lorsque vous commencez une partie, le combattant sélectionné ne dispose pas de ses attaques traditionnelles, déjà visibles dans la série. Il faut absolument passer par cette phase de création de profil avec un personnage. Au fil des combats dans les différents modes, votre poulain gagne de l'expérience ce qui débloque ses techniques. Au cours du mode "Arcade" vous gagnez des boules de cristal, une fois les sept réunies vous devez vous rendre dans le menu "Dragon Summoning" pour invoquer le dragon sacré, celui-ci vous propose d'exaucer un de vos souhaits. C'est ici que vous pouvez débloquer d'autres techniques, les personnages cachés, des nouvelles tenues et aussi augmenter les statistiques de votre personnage.

Le strict minimum

Super Dragon Ball Z est un des premiers jeux où l'on peut jouer Chichi la femme de Sangoku.

Le nombre de personnages jouables est clairement ridicule comparé aux autres jeux de combat tirés de cette même licence, Dragon Ball Z : Budokai Tenkaichi en tête. On ne compte ainsi que 18 combattants, personnages cachés compris. Vous pouvez ainsi manipuler les héros les plus connus de la série : Sangoku, Vegeta, Sangohan, Trunks, Petit Cœur, Krilin, Chichi, Freezer, C 16, C 17, C 18, Cell et Majin Buu. A ceux-ci se rajoutent Super Gohan (avec l'épée et la tenue des dieux), Mecha Freezer, Majin Vegeta, Videl et Piccolo (le "père" de Petit Coeur). Certains personnages peuvent se transformer en plein combat, comme dans la série. Le hic, c'est que ces transformations n'influent en rien dans les combats. Mis à part la couleur des cheveux qui change, les statistiques des combattants n'augmentent pas la puissance de leurs coups. Les graphismes sont donc en deçà de ce que peut faire la PS2 et auraient pu être meilleurs encore. Les décors du jeu sont peu détaillés, certains éléments sont destructibles mais le plus ennuyeux, c'est que l'aire de combat est réellement limitée.
Les Plus
  • Le petit prix
  • Les voix en japonais et de bonne qualité
Les Moins
  • Les graphismes
  • La prise en main
  • La durée de vie
  • Le nombre de combattants
Résultat

Point de vue gameplay, la jouabilité est dans la veine des Street Fighter dans le sens où les coups s'effectuent en réalisant des quarts ou des demis cercles combinés avec une touche. Les touches carré et triangle servent donc à donner des coups, la touche croix à la garde et enfin la touche rond à sauter ou voler. Il est aussi possible d'effectuer une choppe au corps à corps. La jauge de ki, permettant de réaliser les coups spéciaux, se remplit au fur et à mesure des coups portés à l'adversaire. Même si le changement de jouabilité est une bonne idée dans le fond, elle peut en irriter plus d'un tant celle-ci est imprécise. Le problème vient en fait de la manette de la PS2. La croix directionnelle de la manette de Sony n'a jamais été très convaincante dans ce genre d'exercice et elle le prouve encore une fois ici. Il faut s'y reprendre à plusieurs fois avant de pouvoir placer un coup spécial alors que l'IA, elle, n'a pas le même genre de problème. Au final, ce Super Dragon Ball Z reste une déception, la jouabilité ne suit pas et les combats sont lents et vite inintéressants. Ce jeu part d'une bonne idée et c'est dommage qu'elle ne se soit pas concrétisée. Super Dragon Ball Z est disponible au prix de 30€ mais malheureusement, même à ce prix, le jeu n'en vaut pas la peine. Les fans passeront leur chemin et se tourneront vers le prochain Tenkaïchi.

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