Test | BrokenLore : DON'T WATCH
13 juin 2025

Œil pour œil…

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BrokenLore : DON’T WATCH

Rien ne vaut le confort de son petit chez soi, pas vrai ? Encore plus lorsqu'il est jonché d'ordures, que l'on y passe toute notre vie, et que notre seul contact extérieur est une livreuse de pizzas. C'est précisément la situation de Shinji, un hikikomori (personne s'isolant chez elle, loin de la société) vivant aux crochets de ses parents, jusqu'au jour où d'effrayantes apparitions se présentent dans son appartement... Le studio Serafini Productions continue dans sa lignée de jeux d'horreur Broken Lore avec son dernier opus DON'T WATCH, qui saura vous mettre mal à l'aise (exactement comme on l'aime !).

L'histoire

Vous incarnez Shinji, un jeune Japonais vivant cloîtré chez lui dans un appartement insalubre, et dépendant financièrement de ses parents. Durant une soirée banale en solitaire, Shinji reçoit d'inquiétants messages de son amie Junko, qui lui explique que leur ami en commun Hideo s'est fait tuer par « quelque chose » et que maintenant, c'était à leur tour d'y passer... Grâce aux bons conseils de Junko (« ne le regarde pas dans les yeux, détruis tous les yeux »), vous arrivez à éloigner temporairement l'entité qui vous veut du mal, mais le cauchemar est loin d'être fini...
Une ambiance sanglante

Le principe

La chambre du personnage. Digne d'un vrai geek.

Le jeu est assez court (environ 2 heures), et est divisé en deux grandes parties. La première se déroule dans l'appartement de Shinji. Le but est d'échapper à l'espèce de monstre doté de dizaines d'yeux, cherchant à vous dévorer. Pour ce faire, il vous faudra poignarder des yeux apparaissant sur les murs de l'appartement avant qu'il n'arrive. Après cette phase, il vous faudra encore échapper au monstre en crevant les yeux au mur, mais cette fois, vous avez la possibilité de vous cacher les yeux lorsqu'il arrive devant vous, afin qu'il vous laisse tranquille.

La seconde partie, elle, change totalement de graphismes, et adopte un style PlayStation 1, contrastant avec le réalisme de la première section du jeu. Durant cette partie, un autre monstre vous pourchasse constamment, et vous devrez chercher et débrancher des télévisions plus ou moins difficiles à trouver, tout en veillant à lui échapper.




Le studio japonais derrière le jeu, Serafini Productions, est indépendant, ce qui signifie qu'il ne bénéficie pas d'un aussi gros financement que celui des plus grosses boîtes. Il propose néanmoins une traduction française de qualité, ainsi qu'en six autres langues européennes, ce qui n'est pas si commun pour un studio indé.

Les images gores du jeu appuient son message impactant sur l'isolement. Vous entrez dans la peau d'une personne seule socialement et physiquement, qui voit le monde d'une façon terrible, où chaque élément a sa symbolique.
De quoi vous en mettre plein les yeux

Pour qui ?

La déco du couloir refaite à neuve.

BrokenLore : DON'T WATCH jouit d'une ambiance pesante, d'une lourdeur exquise. Les débutants du genre pourront en tirer une bonne frayeur, de quoi regarder sous leur lit avant d'aller se coucher pendant quelques temps. Les habitués des jeux d'horreur, eux, sauront reconnaître la réussite de son ambiance, mais n'en ressortiront peut-être pas particulièrement chamboulés. Les moments effrayants sont un peu longs, et il n'y a pas vraiment de challenge au niveau de la difficulté. Cela rend le jeu accessible à tous les niveaux de joueurs, mais cela le rend également un peu moins angoissant pour les plus expérimentés. Dans tous les cas, son message ne vous laissera pas insensible.

Si vous suivez la série des BrokenLore, ce volet apportera une nouvelle facette à la lignée, avec un bonus faisant lien avec un autre jeu de la série... À vous de le découvrir !
Les yeux… Détruis-les tous…

L'anecdote

Voilà ce qui arrive lorsque l'on ne paye pas ses factures…

J'ai passé environ quatre heures à jouer et à explorer les deux fins ainsi que le secret de ce jeu. J'ai adoré l'atmosphère malsaine, avec son message assez fort en prime. Cependant, je ne sais pas si c'est parce que je suis habituée aux jeux de ce style, mais celui-ci amenait souvent un nouveau segment effrayant qui durait un peu trop longtemps et était un peu trop facile, ce qui le rendait beaucoup moins impressionnant à mon goût. Je ne me suis tout de même pas ennuyée, et cela m'a même permis de découvrir la lignée de jeux BrokenLore, que je ne connaissais pas auparavant.
Oh non… Il est juste derrière moi, c'est ça… ?
Les Plus
  • Une ambiance pesante réussie
  • De beaux graphismes
  • Un message fort sur un vrai problème social
  • Des designs de monstres bien réalisés
Les Moins
  • Un peu long d'accéder à la deuxième fin (pas de checkpoints ni de sauvegardes)
  • Un gameplay un peu trop répétitif qui enlève parfois le côté horreur
Résultat

BrokenLore : DON'T WATCH est pesant, dérangeant et aborde un vrai problème pour de nombreuses personnes dans le monde : l'isolement social. Ce jeu saura vous mettre des frissons dans le dos, tout en vous faisant ouvrir les yeux sur ce phénomène (et qui sait, peut-être vous aider si vous connaissez ce genre de difficultés).

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