Preview | Max Payne 3 pointe le bout de ses flingues
06 mars 2012

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Max Payne 3

Le ralenti, ce n'est pas seulement l'effet utilisé à outrance par John Woo dans ses films ou par Michael Bay dans ses nanards plus récents, c'est aussi la marque de fabrique de la série Max Payne. Après un deuxième épisode efficace mais forcément moins surprenant, les troisièmes aventures de Max – toujours chapeautées par l'équipe de Rockstar – sont très attendues. Direction le Brésil et son étouffante São Paulo pour un premier contact avec le mode solo de Max Payne 3.

C'est Payne !

Depuis Max Payne 2, sorti en 2003, il s'en est passé des choses dans le monde du jeu vidéo. Certes, les deux premiers volets de la série étaient fantastiques, mais les jeux ont logiquement évolués. Comment Rockstar, toujours aux commandes, a pu réussir à faire évoluer la saga ? Un petit tour dans les locaux parisiens de l'éditeur pour une présentation du mode histoire devrait nous permettre de répondre à cette question. Deux niveaux jouables de Max Payne 3 nous y attendaient : le stade de foot et les docks. Première chose notable : les cinématiques sont réalisées avec le moteur du jeu. Exit les planches de bandes-dessinées de fin et de début de chapitre. Néanmoins, des cases apparaissent encore par moment pour retranscrire cet esprit légué par les précédents épisodes. Les fans peuvent crier au scandale, voire même à l'hérésie, mais il faut bien avouer que l'ajout de vraies cinématiques rend le jeu beaucoup plus dynamique. Dans Max Payne 3, il n'y a pas de temps de chargement entre les chapitres. Tout est fluide, ce qui est assez bluffant. Le jeu apparaît très agréable à l'œil, même si les expressions du visage ne sont pas toujours... très expressives. La bande sonore, quant à elle, semble déjà incroyable. Vous retrouvez la voix originale de Max Payne. Son visage a d'ailleurs été, parait-il, modelé selon les traits de son doubleur. Le thème de Max Payne est présent, ainsi que l'ambiance thriller de la série. Ce mode solo montre clairement que Max Payne est bel et bien de retour, en ce qui concerne l'habillage en tout cas. Côté scénario, il semble assez noir et construit. Dans Max Payne 3, l'histoire se déroule à São Paulo. Max doit protéger une famille de la ville et retrouver la femme de l'un des protagoniste. Les chapitres alternent entre des moments dans la mégapole brésilienne et des flash-back se déroulant à New York afin d'expliquer comment Max est arrivé au Brésil. Mais voyons à présent ce que le titre à dans le ventre manette en main.

Double esquive

Restez bien mobile, votre survie en dépend.

Max Payne apparaît bien plus mobile qu'avant et son environnement offre plus de possibilités. Il peut se cacher derrière les murs, faire des roulades, passer par-dessus des murets... Rockstar déclare fièrement que le poids de Max est maintenant pris en compte dans ses déplacements et pour ses animations. Et effectivement, c'est plutôt réussi. Notre héros commence à se faire vieux, ce qui se ressent sur sa démarche. Voila de quoi renforcer l'immersion dans le jeu. Attention, il ne se déplace toutefois pas comme une grosse barrique. Donc, pas de panique ! Mais l'aspect le plus attendu au tournant est bien sûr le fameux bullet-time. Désormais présent dans de nombreux jeux, cet effet visuel suscite ici une grosse attente. Logique puisque la série a été l'une des première à l'utiliser. Dans Max Payne 3, il est toujours possible soit de passer au ralenti pour ajuster correctement son tir et faire mouche, soit de faire une esquive de balle et de canarder ses ennemis simultanément. Ceci dit attention à ne pas sauter dans n'importe quelle direction. Par exemple, les fans de la saga se rappellent que même en esquive de balle, Max pouvait glisser sur un mur. Dans ce troisième volet, dès qu'il rencontre un mur durant une esquive, l'effet de ralenti s'interrompt brusquement. Cela peut vous être fatal car les ennemis sont sans merci et n'attendent pas que vous vous releviez pour vous tirer dessus. Ils feront d'ailleurs tout pour vous mener la vie dure, les bougres ! Ils vous contournent et vous obligent donc à bouger constamment ainsi qu'à utiliser votre bullet-time très souvent mais surtout au bon moment. Un arsenal conséquent est mis à votre disposition. Max ne peut porter que trois armes : deux armes de poing et une arme à deux mains. Un détail intéressant : Max porte toujours dans sa main gauche l'arme à deux mains même si celle-ci n'est pas équipée. En gros, elle ne disparait et ne réapparait pas par miracle. Notez un petit bémol concernant la maniabilité. En visée libre, il est difficile d'ajuster correctement son tir au début du jeu avec une manette. Cela demandera un temps d'adaptation qui, bien entendu, sera absent sur PC.

Max Payne 3 promet donc de belles choses puisque tout semble réuni pour un retour triomphant de l'homme poissard. Reste à savoir, grâce à la version complète du jeu, si ce troisième volet tient la distance sur l'ambiance, le scénario et la maniabilité. C'est plutôt bien parti mais rendez-vous en mai pour en juger.
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Tribune libre