Un rogue-lite bancal
- Éditeur Bandai Namco Entertainment
- Développeur Brownies Inc.
- Sortie initiale 19 sept. 2025
- Genre Action
Pour que Towa and the Guardians of the Sacred Tree se démarque de Hades II, son plus gros concurrent de l'année dans le genre – et même tous genres confondus –, sortant la même semaine, il a fallu faire des choix radicaux. Et c'est ce qu'ont fait les développeurs. Mais à vouloir trop se démarquer, ils ont rendu leur jeu moins attractif...

L'histoire

Une histoire pour un rogue-lite, ça doit se lancer vite et ne pas en faire trop. C'est un peu le problème de Towa and the Guardians of the Sacred Tree, ça met bien trop longtemps à se lancer et en plus c'est raconté à travers des dialogues interminables. La réalisation fait penser à un mauvais RPG d'il y a 20 ou 30 ans. Le doublage anglais est catastrophique, il faut impérativement passer le jeu en japonais pour apprécier. Mais les dialogues sont plutôt ennuyeux et traînent en longueurs. De plus, l'enchaînement des phrases est si est laborieux que vous finissez par passer les dialogues et vous n'avez vraiment pas l'impression de manquer grand-chose. Pourtant, il y avait quelque chose à raconter sur le temps qui passe, ceux qui restent et ceux qui nous quittent mais le tout est rendu très lourd et est noyé dans un flot de dialogues pénibles et trop longs.
Le principe

Se reposer entre deux zones donne lieu à des dialogues entre votre Tsurugi et votre Kagura.

Le Tsurugi attaque les ennemis directement avec deux sortes d'attaques différentes liées à deux katanas différents. Plus vous attaquez, plus vous émoussez votre arme et quand elle se brise il faut changer d'arme et donc de type d'attaque. Mais quand vous changez à nouveau, votre arme de départ retrouve son aspect neuf. Le Kagura a un rôle de soutien, il lance des sorts d'attaque ou de défense selon le choix que vous faites. Il faut bien choisir ses sorts et bien accorder ses deux personnages pour obtenir une synergie parfaite et donc aller au bout du run. Cette idée est plutôt intéressante car vous ne spammez pas seulement vos attaques comme un neuneu, il faut aussi faire en sorte que vos deux personnages ne subissent pas de dégâts. Chaque personnage a sa barre de vie, si l'une tombe à zéro vous pouvez quand même continuer à utiliser les attaques ou les sorts du personnage en question.

Contrôler les deux personnages est un peu compliqué au début et demande un peu de pratique. Le jeu semble assez lourd à la prise en main et peu instinctif. Il demande un certain investissement pour se sentir à l'aise dans la maniabilité des personnages et c'est l'un des défauts du jeu. Quand d'autres titres du genre vous font sentir une fluidité immédiate, Towa and the Guardians of the Sacred Tree vous semble lourd et la marge de progression est peu perceptible au tout début. Pourtant, ce devrait être l'inverse, une montée en puissance rapide douchée par votre arrivée à un certain palier du jeu. Cela est lié à ce choix de maniabilité qui s'avère audacieux et qui finit par payer si vous décidez de laisser sa chance au produit.

Le rythme scénaristique peut aussi anéantir l'envie car la lenteur de la réalisation vous impose des temps longs entre deux runs. Or pour bien prendre en main un rogue-lite, enchaîner les premières parties est indispensable. Là, vous n'en avez pas la possibilité, le jeu introduit les différentes mécaniques, autant d'idées sympathiques qui peuvent tout de même en faire fuir plus d'un.
Pour qui ?

La pêche est un mini-jeu important pour acheter des matériaux précieux pour votre progression.

De la même manière, si n'avoir que des sorts d'attaque pour son Kagura peut sembler une bonne idée, améliorer sa vitesse d'attaque ou avoir un sort de protection est bien plus utile à haut niveau. Le jeu prend une autre dimension après avoir terminé trois expéditions. Il prend de l'ampleur mais il faut parvenir à terminer ces trois runs et le genre est assez discriminant car plutôt punitif. Towa and the Guardians of the Sacred Tree s'adresse plutôt aux aficionados du genre qui aiment bidouiller et trouver les combinaisons les plus avantageuses pour leurs personnages. De plus, le côté aléatoire des bonus reçus à chaque zone peut également en frustrer plus d'un. Des expéditions qui sont vouées à l'échec, vous en connaîtrez un certain nombre. Il faut accepter que certains runs se limitent à récupérer du matériel pour améliorer vos personnages.
- La dynamique entre le Tsurugi et le Kagura
- La confection de sabre
- Les bonus de fin de zones sympa
- Une réalisation trop lente et trop molle
- Impossible d'enchaîner les runs au début du jeu
- Trop de dialogues inintéressants
Towa and the Guardians of the Sacred Tree a le mérite de tenter des choses et de proposer un gameplay radicalement différent qui saura convaincre les passionnés de rogue-lite s'ils ne sont pas allergiques aux réalisations molles du genou, ce qui est un peu contradictoire... L'idée de devoir allier deux personnages et d'en avoir un certain nombre à disposition fonctionne bien tout comme la confection de sabre. Par contre, il faut un trop grand nombre d'heures pour en arriver là. Plongez-y si cela ne vous effraie pas, mais si vous doutez, un jeu proche des enfers saura sûrement vous satisfaire davantage.