Test | Company of Heroes 2
11 juil. 2013

Cet été, restez au frais

Testé par sur
Company of Heroes 2

Sorti il y a près de six ans, Company of Heroes était la première incursion remarquée de Relic Entertainment, le studio phare des jeux de stratégie en temps réel, dans l'univers de la Seconde Guerre mondiale. Après le passage de témoin entre THQ et SEGA, un nouvel épisode s'offre à nous. Dites adieu aux bocages normands et bonjour au front hivernal de l'Est.

L'histoire

Company of Heroes 2 ne dispose que d'une campagne de 14 missions. Mais quelle campagne ! Dans les bottes du camarade Isakovich, vous allez revivre toutes les grandes batailles du front de l'Est : de la tristement célèbre Opération Barbarossa jusqu'à la prise de Berlin. Les objectifs de chaque mission sont extrêmement variés : retraite, escorte de tank, assassinat de haut-gradés allemands. Pas de doute, le savoir-faire de Relic a été employé à bon escient. Comme dans le premier épisode, il n'y a pas de campagne allemande. Il faudra probablement attendre une extension pour cela.
À l'Est, quoi de nouveau ?

Le principe

Le tutorial vous plonge dans la bataille de Stalingrad.

Company of Heroes 2 est à l'image de son prédécesseur un jeu de stratégie basé sur le micro-management. Comprenez par là que c'est la gestion des unités qui assure la victoire et non leur production à la chaîne. Les ressources (munitions, essence et main d'œuvre) s'engrangent automatiquement en tenant des objectifs stratégiques. La création d'une base se limite à la construction de bâtiments permettant d'enrôler des unités plus puissantes. Chaque unité est en fait une escouade (mis à part les véhicules) qui dispose de ses propres caractéristiques. Les conscrits peuvent renflouer les rangs d'une escouade, les soldats d'élite possédant une grenade, etc. À la gestion des unités s'ajoute celle du terrain. En effet, la couverture, les bâtiments destructibles et les ponts constituent des éléments essentiels au déroulement de chaque mission. Dans l'ensemble, le système est toujours aussi bien rôdé. Contrairement à la Normandie, le front de l'Est possède un climat particulièrement retord que Relic a pris soin d'utiliser. Les tempêtes de neige peuvent entraver la progression de vos unités à travers la carte, voire les tuer si elles ne s'abritent pas. La surface des lacs gelés finira par se briser sous le poids des unités et donc les tuer. Histoire de rendre l'hiver explosif, vos ingénieurs peuvent poser des charges explosives ou lancer des jouissifs cocktails Molotov. Le manque d'équipement des troupes russes est compensé par leur connaissance du terrain et un bel esprit pratique.
L'hiver sera froid

Le multi

Les unités lance-flammes sont pour le moins brutales.

Bien sur, comme pour Starcraft II, il est possible que le manque de nouveautés apparentes ne soit qu'une façade pour cacher l'attrait principal du titre : le multijoueur. C'est effectivement là que réside le cœur de Company of Heroes 2. Jouable à quatre en même temps (2 vs 2), ce mode vous permet de jouer en équipe avec les Allemands contre les Soviétiques. Les objectifs sont assez simples : soit vous détruisez la base adverse, soit vous capturez des points stratégiques. Toujours aussi bien fait, ce mode est renforcé par la présence d'un mode "True Sight" qui change le champ de vision des unités selon les circonstances comme des murs, une grenade fumigène, etc. L'équilibre entre les deux équipes est assez étrange. Si les Soviets possèdent des unités bon marché et dominent le début de partie, les Allemands sont indestructibles en fin de match, grâce à leurs Panzers quasiment indestructibles. Un mode "théâtre de guerre" permet de jouer des missions indépendantes de la campagne principale et souvent en coopération.
Qui a vu, verra

Pour qui ?

Le terrain accidenté constitue lui-aussi un ennemi de tout instant.

Company of Heroes 2 a été pensé pour les amateurs du premier épisode. Relic a tellement joué la carte de la sécurité que l'on pourrait penser qu'il s'agit d'une extension. Bien sur, les sublimes graphismes autorisent à réviser ce jugement mais un peu d'audace aurait été bienvenue.
Pour les vieux de la vieille

L'anecdote

Pas de doute, nous sommes au coeur de l'URSS.

La bataille de Stalingrad constitue un superbe tutoriel. Comme dans la vraie vie, si vous tentez de reculer, vous serez abattu par vos supérieurs hiérarchiques. La grande classe.
Ordre n°227
Les Plus
  • Très joli
  • Le principe ultra-rodé
  • Une campagne variée
  • Un nultijoueur toujours aussi intense
Les Moins
  • Rien de neuf sous le soleil
  • Une IA aux fraises
Résultat

Company of Heroes 2 souffre de vouloir prendre le minimum de risque possible. Contrairement au changement radical qui avait été assumé par Relic entre les deux Dawn of War, ici les vétérans auront l'impression de jouer au même jeu à sept ans d'écart. Heureusement, Company of Heroes 2 reste l'un des meilleurs jeux de stratégie en temps réel, aussi bien en solo qu'en multi. L'unique nouveauté provient de la faction de l'Armée Rouge et du caractère unique de son terrain : tempêtes de neige, lacs gelés, etc. Le gros du travail fourni par Relic repose sur la variété de la campagne solo ainsi que sur la beauté du nouveau moteur graphique. Comme Starcraft II, le bébé de Relic n'est certes pas une révolution mais constitue une belle mise à jour.

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