Test | Far Cry 3 : Blood Dragon
21 mai 2013

Un jeu qui en a dans le pantalon

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Far Cry 3 : Blood Dragon
  • Éditeur Ubisoft
  • Développeur Ubisoft
  • Sortie initiale 1 mai 2013
  • Genre First Person Shooter

Le premier avril dernier était annoncé Far Cry 3 : Blood Dragon, une extension délurée du titre éponyme remixé à la sauce des films d'action et de science fiction des années 1980. Alors que beaucoup pensait à une vaste blague, le jeu apparaît très vite par le biais du piratage qui confirma son existence. Au programme : néons, musique électro qui tâche, VHS, et répliques cultes.

L'histoire

Oubliez le contexte paradisiaque de Far Cry 3 car le rétro futur vous attend. En 2007, la terre est ravagée par la guerre atomique. Vous incarnez Rex Power Colt, mi-homme, mi-machine, 100% badass dont la mission est de "s'infiltrer" dans le complexe du machiavélique colonel Sloan. Celui-ci veut détruire ce qui reste de l'humanité à l'aide de missiles et de soldats boostés au sang de dragon, une créature préhistorique retrouvée et reproduit par le Dr Carlyle, l'acolyte du grand méchant. La belle Dr Darling, ancienne assistante de Carlyle, vous aide tout au long de votre périple en vous indiquant vos objectifs. Ce scénario qui tient sur du papier à cigarette n'est clairement pas la visée du jeu : il est le prétexte à des répliques délicieusement débiles et d'une action complètement dévergondée.
Le rétro futur vous attend

Le principe

Le cyber-œil remplace l'appareil photo

Le gameplay de Far Cry 3 a peu évolué si ce n'est que le crafting a disparu. Vous pouvez toujours améliorer vos armes, capturer des garnisons et explorer la flore pour détruire la faune. La seule véritable innovation provient de la présence des dragons, qui une fois dirigés à l'aide de cyber-cœurs récupérés sur les cadavres de vos adversaires font des ravages dans le camp adverse. Le titre se montre clairement orienté action même si l'infiltration est envisageable, car une fois l'armement amélioré, rien ne vous résiste. D'où un sentiment de facilité exacerbé par les capacités de Rex : les chutes s'avèrent non punitives et les trousses de soins quasi inutiles. Si la progression scénarisée est linéaire et courte, des heures d'exploration vous attendent à la recherche des cassettes VHS et télévisions disséminées sur la carte, un peu petite soit dit en passant.
Vous en aurez pour votre argent

Pour qui ?

Télévisions et cassettes vidéo sont à collecter

Les fans de Far Cry seront heureux de retrouver le gampelay du troisième épisode pour peu qu'ils accrochent à l'ambiance délirante de cette extension. Pour les autres, Ubisoft a eu la bonne idée de rendre accessible ce titre à tous par le biais de la formule du stand-alone. Les amateurs de films de science-fiction kitsch et de rétro-gaming apprécieront aussi bien l'esthétique que la bande-son d'un FPS définitivement pas comme les autres. Les amateurs de "bourrinisme" à tout va ne devraient pas être déçus non plus.
Fan boys et Cyber bourrins

L'anecdote

Oui, c'est kitsch et alors ?

J'ai tout de suite adhéré au concept de ce jeu, qui dès les premières minutes m'a mis le sourire aux lèvres. La bêtise assumée fait mouche, des écrans de chargement aux répliques en jeu. En outre, la dernière phase de jeu du scénario, extrêmement simple dans sa jouabilité m'a littéralement procuré un véritable fou rire, ce qui ne m'arrive que très rarement manette en main. Et pour cause c'est le moment jouissif, l'apothéose sans finesse de la trame principale accompagné d'un flôt de répliques les plus absurdes et débiles les unes que les autres.
Un sentiment de fun et d'hilarité
Les Plus
  • L'univers délirant
  • La resucée de phrases débiles tirées des films d' actions des années 1980
  • Pas besoin de Far Cry 3 pour y jouer
  • La bande son, excellente
Les Moins
  • La trame principale, trop courte
  • Le manque de variété visuelle
  • La carte un peu petite
Résultat

Faut Pas être Sérieux. Telle est la vision du jeu de tir à la première personne du directeur artistique de Far Cry 3 : Blood Dragon. Oubliez les autres FPS aux scénarios mâtinés de tendances politiques douteuses : ici, c'est la parodie qui prime. Vous voici face à un véritable hommage adressé à la pop-culture de ces vingt dernières années, plus spécifiquement aux films de science-fiction et aux jeux vidéo de cette époque. Le stand-alone d'Ubisoft frôle de peu la plus haute marche du podium et pêche seulement par la durée de sa quête principale et sa facilité.

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