Test | Omerta : une cité presque ennuyeuse
18 févr. 2013

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Omerta

Editeur de jeu de gestion a succès, grâce à la très bonne série des Tropico, Kalypso tente de remettre au goût du jour un jeu de mafia dans un style qui lui est propre. Omerta débarque dans nos salons avec la franche intention de conquérir un public. Mais le quel?

"Dans ce pays, il faut d'abord faire le fric. Une fois que tu as l'argent, tu as le pouvoir..."

Omerta est un jeu qui se déroule dans les années 20 aux Etats Unis. Vous y incarnez un jeune émigrant sicilien qui débarque fraichement sur le nouveau continent dans le monde pourri de la prohibition. Ce point de départ, somme toute classique, est la base de votre entreprise de services un peu spéciaux. La base de travail de Kalypso s'inspire très clairement de son travail déjà réalisé sur Tropico 4. Les menus y sont d'ailleurs presque similaires sur la forme. Dans le fond, un scénario se déroule toujours sur la même base. Vous débarquez dans une nouvelle zone avec un repaire et un peu d'argent en poche. Vous devez étendre votre influence sur le quartier. Pour cela, il vous faut louer des bâtiments pour en faire vos locaux. A vous de les transformer en bar clandestin pour gagner de l'argent ou en brasserie pour produire de la bière. La liste des édifices n'est pas vraiment impressionnante mais vous n'aurez que très rarement l'occasion de tous les construire durant une mission. Comptez une dizaine de bâtiments de type bureau, et une autre dizaine pour les locaux commerciaux. Ce n'est pas vraiment le meilleur niveau du jeu de gestion mais vous avez quand même de quoi vous distraire ou approcher ce genre si vous ne l'aimez pas spécialement. Le tout est assez longuet, surtout sur la durée d'une partie qui ne possède pas de touche de mise en accéléré.

Le parrain, la brute et le truand

Il est important de toujours rester à couvert dans les phases de STR sous peine de game over trop rapide

La mafia : ça a du bon. Entre l'argent qui coule à flot et les gens qui vous respectent, l'envie de devenir un parrain ne cesse de croître. Mais avant d'être au sommet de la hiérarchie il faut commencer par la basse besogne. Omerta ne coupe pas à ce principe car vos premières missions vont faire couler le sang et les baffes. Le début de partie vous dotant de peu de moyens, la seule façon de faire est de lancer des raids contre les entrepôts et autres bars clandestins pour gagner des matières ou de l'argent sale. Entre ces mauvaises actions et votre influence qui fait parler de vous, vous allez devoir gérer deux faits. La peur que vous faites ressentir à vos ennemis est à surveiller de près. Trop de peur nuit au commerce et à votre réputation. Mais vous allez pouvoir aussi faire des bonnes actions comme construire une soupe populaire ou résoudre les conflits pacifiquement(en soudoyant donc). Enfin l'ensemble de vos actions font monter la suspicion sur vous et vos activités. Vous devez gérer vos rapports avec la police et la jauge qui correspond, pour éviter l'entame d'une enquête qui vous laissera quelque choix : soudoyer le chérif, dénoncer un ennemi ou tuer vous-même les témoins par le biais d'une autre phase de jeu, la stratégie en tour par tour.

Un pas en avant, un pas en arrière.

Les décors sont assez variés mais plutôt laids.

En plus de la traditionnelle gestion de Kalypso, vous trouvez dans Omerta quelque phase de STR plutôt bienvenues si vous aviez peur de vous ennuyer. Vous dirigez les membres de votre gang que vous aurez sélectionné au préalable en fonction de leurs capacités. Si les cogneurs ont l'avantage au corps à corps, les amateurs de différents types d'armes à feu trouveront tout autant leur place. Le revolver par exemple fait moins de dégâts que le pistolet mais peut par contre attaquer qu'une fois par tour. De plus, tous vos gangsters n'ont pas les mêmes capacités. Le Doc peut par exemple soigner ses partenaires. Du coup, la sélection préalable à son intérêt si vous ne voulez pas voir la mission se terminer trop vite. Après, à vous d'avancer à couvert et de progresser dans les différentes salles pour faire face aux policiers ou aux gangs rivaux. Les missions se suivent et se ressemblent malheureusement un peu trop. Le meilleur moyen de les gagner étant trop souvent de vaincre tous les ennemis, même si ce n'est pas l'objectif. Il faut noter aussi le côté un peu absurde des premières missions d'élimination de bavard qui oppose 10 policiers à vos 2 ou 3 comparses. Cette phase de jeu est moins réussi, moins jolie que la phase de gestion mais est quand même bien plus rythmée. Kalypso aurait pu pousser un peu plus les détails de ces phases de jeu.

Une peperoni avec un supplément de fromage s'il vous plait

Durant les phases de STR, certains enemis vous tireront dessus à travers les murs sans que la réciproque soit possible

Omerta est aussi enrichie par toute une partie de gestion de relation avec les autres membres de la communauté. Il y est possible par exemple d'organiser des soirées de gala avec les politiciens et les personnes en charges des dossiers importants de la mairie pour vous octroyer quelques faveurs. Vous avez aussi la possibilité de vous faire connaitre des stars pour gagner en respect et engranger plus facilement de l'argent. L'argent propre, une fois passé dans les mains de votre comptable, pourras aussi vous servir à acheter les maisons qui vous entourent. En plus du mode scénario, vous retrouvez un mode bac à sable, sorte de mode de jeu sans objectif, mais assez limité par la taille des cartes. Le jeu dispose aussi d'un mode multi joueur assez anecdotique dispersé en 4 types différents. Les deux premiers en coopératif propose la libération d'un prisonnier ou réaliser un braquage. Les deux autres en opposition sont un match à mort et un mode capture d'objectif. L'argent gagné vous permet de faire évoluer votre gang en nombre et en qualité. Pas vraiment de quoi relevé le niveau du jeu pas très passionnant.
Les Plus
  • Les phases de gestion assez agréable...
  • Les phases de STR qui amène un peu d'action...
  • L'univers de la prohibition et des années 20 globalement bien rendu
Les Moins
  • ...mais pas assez poussées
  • ...mais pas assez poussées
  • Certaines phases de jeu pas adapté au niveau du moment
  • Manque du fameux humour qui a fait la richesse de tropico
  • Les graphismes qui manque parfois de détails
Résultat

Alors que Kalypso semblait maître de son sujet avec la série Tropico, le studio passe à côté de leur sujet en voulant se diversifier. La stratégie au tour par tour est bradée, assez laide, et les phases deviennent soit trop facile soit incompréhensiblement trop dur. Tout cela au détriment d'une gestion trop simplifiée qui perd de la splendeur par rapport au dernier et excellent Tropico 4. Dommage pour ce jeu qui semblait vraiment prometteur.

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