Test | Riders Republic
02 déc. 2021

Du fun en pantoufles !

Testé par sur
Aussi disponible sur
Riders Republic
  • Éditeur Ubisoft
  • Développeur Ubisoft
  • Sortie initiale 28 oct. 2021
  • Genre Course

Vous aimez les jeux de sport typés arcade d'Ubisoft et les délires loufoques ? Riders Republic est là pour combler vos attentes. Après Steep il y a quelques cinq années, la glisse revient pour vivre sa plus drôle de vie, n'hésitant pas à s'éloigner de son modèle. Enfilez vos plus beaux costumes pour une course délirante mais étrangement déjà vue.

L'histoire

Si vous êtes attaché aux scénarios de façon générale, passez votre chemin. Vous avez ici affaire au classique petit nouveau prometteur qui veut devenir l'idole des jeunes et des Riders. Aidé par quelques acolytes loufoques, votre avatar va devoir se faire une place sur les plus beaux spots dans des décors nord-américains : bienvenue dans la république des Riders !

Si le scénario n'est pas rafraîchissant, le monde proposé est quant à lui beaucoup plus impressionnant. L'inspiration alpine de Steep a laissé la place aux paysages américains, vous permettant de profiter de décors enneigés comme des plaines et vallons d'Arizona. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le résultat est vraiment joli si vous mettez de côté ce clipping permanent à haute vitesse. Le jeu fait la part belle à la contemplation, alors autant ne pas s'en priver.
Un beau paysage mais pas de raison d'y aller

Le principe

Rapidement, l'exploration se fait en volant pour gagner du temps.

Vous aviez aimé Steep, vous retrouvez ici tous les ingrédients ou presque, avec un goût plus prononcé pour l'arcade. Ski, snowboard, combinaison de chute libre ou paramoteur sont enrichis des VTT et autres vélos de course. Le but du jeu est de réaliser des courses dans le meilleur temps ou de faire le meilleur score pour les disciplines visant les tricks. Vous êtes récompensé en étoiles en fonction des objectifs atteints mais aussi en loot de matériel. Les différentes disciplines se valent à peu près (sauf le paramoteur peut-être). Tous les contrôles sont accessibles et se ressemblent beaucoup, ce qui permet de changer de discipline assez souvent sans perdre de vue les résultats. Il y a même des épreuves qui permettent de changer d'équipement directement pendant la course. Le jeu est très arcade et certaines collisions s'en ressentent mais le pilotage est agréable et l'enchaînement d'épreuves assez fluide.

En plus des courses, il y a une exploration un peu plus poussée que chez son prédécesseur. L'arrivée de la motoneige permet d'éviter la multiplication de téléportations inutiles en intensifiant l'expérience. Entre les points de vie à débloquer, les ballons à exploser et divers objectifs bonus, vous avez de quoi faire sans vous plonger dans les courses. Vous pouvez par exemple relever des défis en VTT pour atteindre un point donné sur une corniche, tout en réalisant un parcours technique. Cela permet de profiter pleinement du paysage tout en gardant un sens du challenge.

L'ensemble des éléments collectés, tels que les étoiles, en plus de débloquer de nouveaux sports ou de nouveaux spots, vous donne surtout accès à du loot, tout comme la fin de course. Vous retrouvez ici du grand classique avec un nouveau matériel qui dispose de meilleures caractéristiques, ou alors d'éléments cosmétiques pour personnaliser votre Rider. Casque loufoque ou vélo de livraison de pizza agrémentent alors vos courses, et sont remplacés deux courses plus tard par un nouvel élément.
Passagers de la tourmente

Le multi

Le loot est omniprésent dans Riders Republic, pour le meilleur ou le pire.

Placé au cœur du gameplay, le multijoueur fait partie intégrante du jeu. Déjà présent en permanence par le biais de fantômes sur votre carte, la sensation de solitude ne se fait jamais sentir. Vous pouvez aussi vous frotter à d'autres riders pour des courses, des concours de points ou des courses à grande échelle. Sur le papier, c'est effectivement très plaisant, avec la possibilité d'affronter jusqu'à 64 joueurs sur Xbox Series X ; dans les faits c'est beaucoup moins clinquant. Déjà, l'impression de bonds dans le temps et l'espace de vos adversaires est perturbante dans les concours de tricks, donnant par exemple l'impression que votre adversaire pose un simple saut pour vous voler le meilleur score. Mais ce sont surtout les collisions qui vont gâcher les bonnes sensations en course, notamment en VTT, puisque vous vous retrouvez parfois éjecté ou poussé d'une porte alors que l'adversaire n'est pas venu au contact (et sans même parler des murs qui vous arrêtent sans chute quand vous avez le malheur de faire du roue à roue).

Enfin, notez que l'option qui vous permet de remonter le temps pour vous retrouver dans une meilleure situation est encore plus punitive en ligne puisque le temps ne s'arrête pas pour les autres : la situation favorable dans laquelle vous étiez censé vous retrouver est compromise par le passage d'autres concurrents.
Beaucoup de joueurs mais beaucoup de défauts

Pour qui ?

Les costumes proposés donnent vraiment un côté drôle au jeu.

Si vous aviez aimé Steep, Riders Republic se pose en suite logique, enrichie et boostée par une bonne dose de gros délire. Derrière son monde ouvert impressionnant, c'est bien l'amour des sports de glisse arcade et des tricks déjantés qui tient le joueur en haleine devant les défis proposés. Après une première approche très arcade, vous avez la possibilité d'affiner vos paramètres pour la jouer plus réaliste avec des balades en VTT et motoneige plutôt que les ailes motorisées ; ou simplement en ajustant le gameplay pour des tricks plus stylés mais plus compliqués à poser.
Brice, le roi de la glisse !

L'anecdote

Sans atteindre la folie d'un Tony Hawk, les tricks proposés sont bien barrés.

Avec une légère surprise, Riders Republic propose un mode Zen, sans course, sans ballon fluo partout, sans joueurs en ligne. De quoi profiter pleinement de la nature et des décors proposés. Et il faut avouer que je me suis senti seul face à l'immensité du monde proposé. Que ce soit sur les plus hautes montagnes ou dans les plus profondes crevasses, la sensation de revivre le début du film 127 heures n'a jamais été aussi présente. Alors je suis vite retourné dans la version ultra colorée et pleine de vie.
And I'm feeling good ou pas
Les Plus
  • Une carte immense et la téléportation ultra rapide
  • Une prise en main facile puis experte
  • Deux gameplays qui permettent de varier la difficulté et les scores
  • Des paysages à couper le souffle (mais de loin)
  • Le mode Zen qui permet de profiter en toute tranquillité
  • Les défis : techniques et loufoques
  • Le VTT et les bonnes sensations de vitesse
Les Moins
  • Le clipping qui se fait ultra présent
  • Le jeu plante souvent
  • La physique durant certaines collisions en solo ou en multi
  • Le fait de remonter le temps pénalise plus que d'attendre d'être remis automatiquement sur la route
  • Vite limité dans la personnalisation de votre Rider via la boutique
  • Les sensations en motoneige pas terribles
Résultat

Qu'il est agréable de parcourir les paysages nord-américains en ski, VTT ou aile motorisée. En poussant toujours plus loin le principe de Steep, enrichissant le visuel comme les activités proposées, Ubisoft nous montre encore une fois son savoir-faire en jeux de sport extrême de type arcade. Dans un premier temps, la simplicité de prise en main ravit, mais rapidement elle donne aussi l'étrange sensation d'enfiler ses bonnes vieilles pantoufles. Le jeu est pourtant loin d'être parfait, entre les collisions bancales, une option pour remonter le temps pénalisante ou encore un multi qui ne tient pas toutes ses promesses.

Partagez ce test
Tribune libre