Test | Hades II
24 sept. 2025

Un rogue-like d'enfer

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Hades II

Dans Hades II, la petite Princesse des Enfers prend le relais de son frère pour casser des bouches, looter tout ce qui bouge et faire la bagarre avec Chronos, Titan du Temps. Affûtez vos lames magiques, cette suite dépote !

L'histoire

C'est le bazar. Toute la famille de Mélinoé a été prise en otage par le Titan du Temps, Chronos. Heureusement que la sorcière de la croisée, Hécate, vous donne un coup de main avec son chaudron et ses sorts – enfin, si vous arrivez à la battre d'abord. Tout se mérite dans cette suite directe du rogue-like Hades, sorti en accès anticipé en 2018. Le principe est le même avec une vue isométrique, des combats extrêmement nerveux et une difficulté relevée, saupoudrée de petites différences de gameplay. La sœur de Zagreus se bat avec sa magie, ce qui va vous obliger à gérer une nouvelle ressource.
Et une fois Chronos vaincu... ? Rassurez-vous, le jeu ne fait que commencer

Le principe

Les glyphes permettent de marquer le sol et de donner des malus aux ennemis.

Élevée par des sorcières, Mélinoé ne se bat pas uniquement avec des armes. Elle lance aussi des sorts, peut concentrer son énergie pour déclencher une technique mortelle – ce qui la rend immobile et donc, vulnérable. Reste l'autre nouveauté : la création de cercles magiques au sol, ou glyphes. Toutes ces attaques peuvent être améliorées, et c'est là que le jeu devient vicieux.


Vous avez régulièrement le choix entre trois améliorations. Allez-vous améliorer vos techniques, quitte à dépenser plus de mana... ? Renforcer vos frappes de base ? Ou vos glyphes ? Le hasard vous forçant souvent la main, chaque partie ou run est différent. Il faut optimiser sa build du moment en fonction de ce que le jeu vous donne, priorisant ici les frappes au corps-à-corps, là les attaques à distance... ou même les techniques magiques, selon les bonus obtenus.
Vous allez très vite apprendre à garder un œil sur votre nouvelle jauge de mana

La difficulté

Même après une défaite, vous débloquez des bonus pour le prochain run.

Dans les différentes zones labyrinthiques qui mènent à Chronos, vous choisissez des embranchements, des portes sur lesquelles figurent des symboles. Les identifier et découvrir ce qui se cache derrière fait partie du plaisir de jeu. Des divinités vont régulièrement vous donner un coup de main, depuis Narcisse lassé des cadeaux de ses admiratrices jusqu'à Aphrodite ou Poséidon qui vont doper vos compétences d'attaque. Et ces bonus sont absolument indispensables, vu la difficulté du jeu : les combats sont nerveux, intenses, lisibles certes – mais ils ne pardonnent pas.


La moindre erreur se paye cash, surtout contre les boss qui vous arrachent un bras en rigolant (couché, Cerbère !). Et comme il est très rare de pouvoir se soigner, vous verrez votre vie descendre inéluctablement jusqu'au Game Over soudain. Qui va initier un nouveau run. À part les boss, dont il faut vraiment apprendre les patterns et qui ont tendance à s'énerver quand il ne leur reste plus beaucoup de vie, la difficulté est quand même très progressive. Chaque run va vous emmener un peu plus loin, au fur et à mesure que vous mémorisez les attaques ennemies et que vous apprenez à les "contrôler", en restant mobile pour ne pas vous retrouver acculé.
Ici, vous ne jouez pas à la balle avec Cerbère. C'est Cerbère qui joue à la balle avec vous

Pour qui ?

Adaptez votre build aux bonus trouvés en chemin.

Cette suite est une franche réussite, nerveuse comme l'original, mais plus variée avec sa gestion des techniques et des glyphes magiques. Les divinités bien croquées, avec leur petit caractère qui surgit en quelques phrases seulement, contribuent une fois de plus au charme du jeu – tout comme la direction artistique, sublime, et les musiques somptueuses. La mélancolie qui se dégage des décors, des dialogues et des musiques contraste admirablement avec la violence et l'intensité des combats ; un dosage délicat que cette suite arrive à conserver avec succès.
Des baffes, des rires et une pincée de mélancolie : Hades II est unique

L'anecdote

Aphrodite va vous proposer trois bonus. Lequel allez-vous choisir... ?

Je n'aime pas les rogue-like. C'est comme ça, l'idée de perdre toute ma progression, mon sacro-saint loot et de repartir de zéro, même avec quelques acquis, le tout dans des niveaux souvent mal générés procéduralement... J'ai du mal. Hades et maintenant sa suite sont vraiment l'exception. Le dosage est parfait entre combats nerveux, divinités taquines et améliorations qui changent radicalement la façon de jouer. Si comme moi vous n'aimez pas le genre, essayez quand même ce Hades II. Il pourrait vous séduire là où les autres jeux du genre vous laissent de marbre.
Un rogue-like aux petits oignons, très bien équilibré
Les Plus
  • Des combats nerveux, une maniabilité hyper réactive
  • La mécanique très bien huilée des améliorations, des combinaisons de builds
  • Les divinités taquines, incroyablement bien écrites
  • L'ambiance, la direction artistique, les musiques
  • La difficulté bien dosée
Les Moins
  • Des boss parfois un peu trop énervés, qui font des dégâts très élevés : attention au rage quit !
Résultat

C'est magique ! Hades II arrive à enrichir la formule pourtant parfaite de son prédécesseur, en maintenant ce qui en faisait la force : des combats nerveux, une difficulté relevée mais jamais injuste, des divinités marrantes et une ambiance à la fois sombre et enjouée. Le tout en y ajoutant une pincée de nouveautés, comme la magie qui apporte un peu de plus de complexité (et de choix cornéliens !) au moment d'améliorer sa build. Pour espérer enfin le run parfait : arriver jusqu'à Chronos et lui faire manger ses grands morts. Un jeu tout simplement parfait.

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