Test | Donkey Kong Bananza
09 août 2025

DK casse la baraque

Testé par sur
Donkey Kong Bananza
  • Éditeur Nintendo
  • Développeur Nintendo
  • Sortie initiale 17 juil. 2025
  • Genres Action, Plateformes

L'équipe Nintendo EPD Production Group No. 8 a encore frappé : après avoir sorti l'excellent Super Mario Odyssey au lancement de la Switch, les voici de retour sur Switch 2 avec un jeu de plate-forme très similaire. Prévoyez quelques calmants : Donkey Kong Bananza va vous surexciter.

L'histoire

Quel idiot. Un abruti de la Void Company, une société minière spécialisée dans la destruction de la planète, a décidé de voler tous les cristaux de Banandium (des bananes). Son but ? S'en servir de combustible pour atteindre le noyau et, d'après la légende, exaucer un vœu. C'est sans compter sur Donkey "DK" Kong qui se met en tête de le suivre, creusant son trou strate après strate. En chemin, DK fait alliance avec Pauline qui a été son otage dans un monde parallèle (le tout premier jeu de 1981), avant de devenir la première petite amie de Mario (eh oui !)... ou encore la maire de New Donk City dans Super Mario Odyssey. Voilà, le lien entre les deux jeux est fait. Ici, Pauline chante aussi, permettant à DK de se transformer brièvement en animaux surpuissants...
DK embarque la première copine de Mario dans un voyage au centre de la Terre

Le principe

Presque tout est destructible... et vous allez vite prendre le pli pour atteindre un objectif.

Dès les premières minutes, Nintendo frappe fort, littéralement : DK casse tout sur son passage, creusant ses propres galeries tel une taupe cocaïnée. Il explose les parois, les cristaux de Banandium, les coffres mais aussi les fossiles et les gisements d'or – qui servent de monnaie pour changer de couleur et de vêtements. La caméra a parfois du mal à suivre tant l'action est frénétique. Des ralentissements ponctuels gênent aussi l'action quand tout explose à l'écran : ennemis, gisements d'or et éclats de roche, le tout avec des vibrations permanentes dans les joycons et des bruitages aussi électrisants qu'un Balatro sous acide.


Soyez prévenu, Donkey Kong Bananza rend fou. Il y a toujours un stimuli pour saturer votre cerveau reptilien, qu'il s'agisse d'un bruitage (un coffre est enfoui à proximité !), de Pauline qui vous signale un ennemi ("attention DK !"), ou de vibrations à chaque coup porté. Merci de ne pas y jouer avant de vous coucher.
Forer comme un Boulder Dash ou un Mr Driller sous Red Bull est un des grands plaisirs du jeu

Les transformations

Les structures ne s'effondrent pas quand vous dégommez leur base. Dommage.

Dans la lignée de Super Mario Odyssey, DK peut aussi débloquer des transformations. La première en super gorille Bananza Kong vous rend plus fort, pratique pour creuser les niveaux comme un gruyère – attention, vous pouvez finir dans le vide et perdre bêtement une vie. Les suivantes vous permettent de courir (le zèbre), de planer (l'autruche), d'aspirer tout le décor ou encore de sauter beaucoup plus haut (chut ! à vous de les découvrir).


Alors certes, le petit père Mario pouvait se métamorphoser avec sa casquette, mais ici le concept est différent. Il faut remplir une jauge qui, une fois activée, permet de changer d'animal à la volée : vous commencez un sprint avec le zèbre, planez avec l'autruche puis tabassez un ennemi costaud avec le super gorille. Le tout peut s'améliorer via les bananes récoltées, tandis que les nouvelles tenues de Pauline prolongent parfois les transformations de DK. Une fois débloquées et maîtrisées, les transformations donnent un second souffle à l'exploration et à la résolution des mini défis, ultra nombreux. Et changent radicalement la façon de jouer.
Une des grandes idées du jeu : changer de transformation à la volée

Pour qui ?

Comme dans Mario Odyssey, vous pouvez changer de tenues. Et même de fourrure !

Donkey Kong Bananza est la suite spirituelle de Super Mario Odyssey. Les petits niveaux aux environnements et aux gameplays variés, les costumes à personnaliser, les lunes/bananes à collectionner, les défis planqués dans les niveaux et bien sûr les transformations à débloquer, tout rappelle le chef d'œuvre de l'équipe Nintendo EPD Production Group No. 8.


Bref, si vous avez aimé cet épisode de Mario, foncez. Vous vous sentirez comme à la maison, avec suffisamment d'innovations, notamment la destruction intégrale des décors, pour ne pas avoir l'impression de jouer au même jeu. Creuser des galeries et trouver des trésors enfouis démultiplie l'intérêt, surtout que les niveaux hyper bien conçus encouragent la démolition.
Bananza, c'est Super Mario Odyssey avec une moustache. Enfin, une cravate...

L'anecdote

Tapez le sol pour afficher les objets enfouis. Ici, une banane sous les lasers tournoyants.

Impossible de se perdre dans Donkey Kong Bananza. Pauline peut chanter à tout moment pour vous montrer la voie, pour ceux qui veulent juste faire avancer l'histoire. Et pourtant... quel bonheur de se perdre. J'avoue que je suis sorti du chemin tout tracé un nombre incalculable de fois, distrait ici par un fossile, là par une banane apparemment inaccessible, ailleurs par une maison à construire pour se régénérer et débloquer un point de téléportation rapide.


Là où le monde ouvert de Mario Kart World est souvent vide, les petits niveaux de Bananza sont saturés de surprises. Mention spéciale aux défis à trouver en explorant et en creusant, dont certains rendent hommage aux épisodes en 2D de la Super Nintendo. Le jeu intègre d'ailleurs quelques easter eggs, comme Cranky Kong qui ne rate pas une occasion de vous sermonner (avant de vous filer une banane).
L'exploration et la curiosité sont toujours récompensés
Les Plus
  • incroyablement addictif : vous pensez avoir joué 30 min, il s'est écoulé 4 h
  • Un vrai bonheur de tout casser manette en mains
  • La variété des situations et des environnements, le level design
  • Les transformations qui se combinent
  • Le dynamisme des effets visuels, des vibrations et des effets sonores électrisants
  • La durée de vie énorme, surtout pour les collectionneurs
Les Moins
  • Des problèmes de caméra, surtout quand DK creuse le sol
  • Des ralentissements quand tout explose (et avec quelques boss : Toxicadabra, Void Kong)
Résultat

Après Super Mario Odyssey ou encore Super Mario Bros. Wonder, Donkey Kong Bananza confirme la maestria de Nintendo. Malgré des problèmes de caméra et de gros ralentissements, le plaisir de jeu est incroyable. Hyperdynamique, saturant votre système nerveux par une débauche d'effets visuels, de vibrations dans les Joy-Con et de bruitages type flipper malmené, ce nouveau Donkey Kong est sans conteste un system seller pour la Switch 2. Un jeu indispensable, tout simplement.

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