Test | Once Upon a Puppet
30 mai 2025

Un duo détonnant sous les feux de la rampe

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Once Upon a Puppet

Vous aimez le théâtre et les histoires bien narrées ? Vous cherchez un jeu de plateformes jalonné d'énigmes çà et là et un design rappelant les LittleBigPlanet et Puppeteer ? Ne cherchez plus et foncez dans l'univers enchanté et enchanteur de Once Upon a Puppet. Attention néanmoins, tout n'est pas au beau fixe en coulisses.

L'histoire

Once Upon a Puppet est l'histoire d'un duo ne faisant qu'un : une main marionnettiste, Nieve, et Drev, la marionnette au bout des fils. Avant de se rencontrer par hasard, Nieve menait une vie affairée de main faiseuse de costume pour le roi du Royaume Dramatique, mais qui fut exilée par ce dernier au monde sous-terrain de Basseplanches pour n'avoir su répondre une énième fois à ses demandes exigeantes. Se retrouvant acculée par des créatures de l'ombre dans ce monde qui lui est inconnu, Nieve rencontre alors Drev, un jeune pantin ayant toujours vécu ici.

Par un coup du destin, tous deux se retrouvent alors liés par la bobine magique de Nieve. Leurs chemins étant désormais inextricablement liés, la paire va devoir trouver un moyen de se libérer mutuellement, tout en élucidant de nombreux mystères entourant Basseplanches. Par exemple, pourquoi le roi, autrefois paisible et bienveillant, s'est-il mis à exiler et à reléguer au monde sous-terrain tant de personnes et tant de décors du Royaume Dramatique ? Également : où est passé le prince, porté disparu et activement recherché ? L'histoire de Once Upon a Puppet, même si elle peut paraître classique au premier coup d'œil, n'en reste pas moins touchante et habilement narrée.
Un conte pas cousu de fil blanc !

Le principe

Un fil pour les amener et dans les ténèbres de Basseplanches les lier.

Le principe de Once Upon a Puppet est plutôt simple : vous devez comprendre comment séparer Drev et Nieve, tout en cherchant à résoudre les mystères de Basseplanches. Plusieurs personnages vont aiguiller votre aventure : du Maire qui vous missionne pour lutter contre l'apparition d'étranges créatures de l'ombre à son adjointe Kumpel, véritable mémoire du monde du royaume, en passant par l'Oracle, personnalité mystique pouvant vous faire revivre certains actes du passé. Composé de neuf chapitres, le jeu vous emmène dans les dessous perdus d'un théâtre fantastique, à la recherche des zones poussiéreuses et en ruines de ces coulisses, peuplées de décors abandonnés, de rouages grinçants et de souvenirs oubliés. La (re)découverte des dessous de ce théâtre s'opère en redonnant vie aux scènes et décors mis de côtés et détruits.

Votre mission, si vous choisissez de l'accepter, se compose de plusieurs objectifs. D'abord, éliminer les traces de Trac, ces masses sombres grouillantes n'hésitant pas à vous happer et vous dévorer si vous vous en approchez de trop près, grâce à un bon coup de projecteur. Ensuite, reconstituer les décors du passé en les revisitant vêtus de costumes de l'époque, afin de recréer des scènes pouvant expliquer comment le roi a sombré dans la folie. Enfin, en pratique, il vous faut résoudre des énigmes assez simples mais variées, dans un décor en 2.5 dimensions. La difficulté n'étant pas au rendez-vous, le déroulé est plutôt fluide afin de vous laisser profiter de cette pièce de théâtre ludique en toute quiétude.
Un univers théâtral attrayant

Pour qui ?

Le salut de Basseplanches et du Royaume Dramatique est entre vos mains.

Si vous aimez les puzzle-games et jeux de plateformes sans prise de tête mais proposant un univers original et une histoire attrayante, alors Once Upon a Puppet est fait pour vous. Gardez néanmoins en tête que tout n'est pas au beau fixe dans le monde de Basseplanches : si de nombreux décors sont fatigués et certains mécanismes rouillés, il en va de même pour le gameplay du jeu. Les angles de la caméra se révèlent de temps en temps hasardeux et peuvent rendre certaines situations avec des pics de difficulté assez frustrantes. Idem pour la démarche très crédible de notre marionnette : la majeure partie du temps elle est fluide, mais lors de moments critiques, son côté chaloupé et en décalage manque de précision pour atteindre certains endroits.

Ceci étant dit, le reste du gameplay, assez classique et sans grande complexité, permet de vivre une aventure tranquille et plutôt fluide. À noter que si vous recherchez un minimum de challenge, vous risquez de vous ennuyer devant Once Upon a Puppet.
L'histoire avant le gameplay

L'anecdote

Voir ce type de décors reprendre vie est une enchantement.

La série de jeux LittleBigPlanet m'avait fasciné lors de son apparition sur PS3 et me replonger dans un jeu à l'esthétique plus ou moins similaire et avec la même approche des dimensions me disait bien. Sur ce point, je n'ai pas été déçu par Once Upon a Puppet. Les perspectives fonctionnent et l'immersion est au rendez-vous, mais là où LittleBigPlanet brillait par son ingéniosité et par ses milles et un détails, Once Upon a Puppet pêche par des décors parfois trop vides et manquants d'un brin de folie. Au fil du jeu, j'ai néanmoins pu percevoir l'envie du studio Flatter Than Earth, dont c'est la première création, d'aller dans cette direction. Mais force est de constater que le résultat est parfois à l'image du monde de Basseplanches, à savoir un peu poussiéreux.
Un résultat en demi-teinte
Les Plus
  • Une direction artistique originale
  • L'impression de jouer à une pièce de théâtre interactive
  • L'atmosphère 2.5D qui fonctionne la plupart du temps
  • La relation Nieve – Drev
Les Moins
  • Quelques bugs ralentissant la progression
  • Une caméra pas toujours au beau fixe
  • Une impression de vide par moments dans les décors sensés être riches et fournis
Résultat

Pour sa première création, le studio américain basé à San Francisco Flatter Than Earth signe une copie somme toute parfaitement honorable. Avec des côtés assez rafraîchissants dans le monde du puzzle-game et le parti pris de mettre en avant l'histoire plutôt que la difficulté du gameplay, cette pièce de théâtre vidéoludique offre une narration soignée et des personnages attachants. Néanmoins, les mécaniques un peu rouillées, le manque de détails ça et là et certaines inégalités dans le gameplay qui ressortent de manière impromptue à des moments-clés rendent l'expérience inégale. Une aventure sympathique donc, mais qui aurait pu aller encore plus loin.

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