Test | Gigantosaurus Dino Kart

30 mars 2023

"Ah mais c'est le dessin animé, je connais !" me dit junior, presque 5 ans. En effet, Gigantosaurus est une licence à succès, qui compte déjà à son actif plusieurs jeux issus de l'univers déjanté de ces monstres gentils. À griffe, à écailles et à plumes, ils constituent une bande connue des jeunes joueurs et c'est là que la licence se justifie. Car le jeu de kart, en lui-même, repose sur une mécanique on ne peut plus simple – mais certes efficace. Des courses à la difficulté modérée, des objets à ramasser en route pour pénaliser vos adversaires ou vous remettre dans la course, et... c'est tout. À la manière du récent Schtroumpfs Kart, le titre capitalise sur une approche bien plus simple du jeu de courses, face à un Mario Kart 8 Deluxe certes omniprésent mais diablement plus compliqué pour des joueurs miniatures à peine sortis de leur œuf. Une mécanique limitée, donc, mais qui autorise une prise en mains abordable et immédiate.

La plupart des jeux de course voient leur potentiel se multiplier à plusieurs joueurs, Gigantosaurus Dino Kart ne dérogeant pas à la règle. Jusqu'à 4 joueurs en écran partagé peuvent s'affronter becs et ongles, dans des courses effrénées. Avec les karts et personnages à débloquer au fil des coupes, nos jeunes joueurs auront de quoi augmenter leurs choix. Mais attention, encore une fois, la mécanique ultra simpliste implique que les karts et personnages n'ont aucune incidence sur la conduite. Aucun atout de poids, vitesse ou autre : seulement une attaque spéciale dédiée à chaque personnage, exactement comme chez Schtroumpfs Kart.

Vous l'aurez compris, Gigantosaurus Dino Kart se caractérise principalement par une prise en main très adaptée aux jeunes joueurs. Pas besoin de savoir lire, tous les menus et boutons sont doublés en audio. Pas besoin d'être un as de la route grâce à la conduite assistée. Pas besoin d'être mécano-tacticien sans les caractéristiques des karts. Tout cela confère au titre une ambiance légère, simple et abordable, sans prise de tête ni frustration.

Ceci étant, deux petites entorses à ce principe restent présentes dans le jeu : d'abord, le menu de sélection de courses ou championnat, handicapé par une interface peu intuitive. Malgré l'assistance audio, le choix des courses dans une case défilante se révèle peu pratique, d'autant que le faible nombre de circuits aurait pu permettre de tout faire tenir en un écran de vue d'ensemble. Enfin, une action de dérapage est permise, créant un léger turbo en fin de virage. Avec un peu d'entraînement, il est possible de finir les courses loin devant en serpentant le circuit à coup de turbos enchaînés. Si le boost est une bonne idée, son abus rend les courses en multi parfois un peu trop déséquilibrées...

"Oh, Gigantosaurus, je connais, j'ai un dessin animé !" m'a lancé junior quand je lui ai montré le jeu. Sa réaction a d'abord été de s'interroger : pourquoi un jeu de kart, alors que les dinos n'en font pas dans la série ? Passé outre ce point de détail scénaristique, nous avons lancé quelques parties pour découvrir les personnages et décors. "Il y a des dinos géant, il faut les éviter ?" En effet, chaque circuit dégage une ambiance propre, avec tantôt des palmiers à foison, tantôt des grottes caverneuses, parfois des dinos géants dont il faut éviter les pattes ou contourner lors d'un saut dirigé. Le verdict est malgré tout assez mitigé ; ayant joué il y a peu à Schtroumpfs Kart, l'intérêt d'un nouveau jeu de kart était mollement ressenti. Et comme dans le titre des lutins bleus, la satisfaction de débloquer des choses ou de finir sur le podium est plus forte que les sensations de course en elles-mêmes. Nous aurons l'occasion d'y revenir d'ici quelques mois peut-être ?