Test | Dying Light 2 Stay Human : Bloody Ties
18 nov. 2022

Steak tartare

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Dying Light 2 - Bloody Ties
  • Éditeur Techland
  • Développeur Techland
  • Sortie initiale 10 nov. 2022
  • Genres Action, First Person Shooter, Monde ouvert, Survival

Ce DLC de Dying Light 2 vous transporte à Carnage Hall, une arène où les paumés du coin viennent se battre. Combats à mort, parkour, attaques de zombies, tout est bon pour distraire la foule et faire monter les paris – à condition de survivre au gameplay perfectible qui laisse un goût d'inachevé, de steak pas cuit.

L'histoire

Un portefeuille volé, une course-poursuite sur les toits et un combat en arène qui finit mal : la rencontre avec Ciro, un loser en quête de reconnaissance paternelle, vous entraîne dans une spirale sans fin. L'enjeu ? Survivre au Carnage Hall, une série d'arènes jouables en solo ou en coop qui proposent quatre épreuves : Combat de monstres géants, Ruée avec des zombies aux trousses, Carnage où il faut tuer des zombies précis et Spectacle avec objectifs en temps limité. En bonus : obliger le Crâne, le champion de ces jeux olympiques sanglants, à ramasser ses dents dans le sable de l'arène. C'est votre pire ennemi, et celui de vos proches. Il faudra enquêter sur lui pour espérer le vaincre, prendre quelques décisions risquées qui vont colorer le combat final... et finir quelques quêtes annexes au passage pour que la révélation de son identité secrète ait le maximum d'impact.
Suivez les aventures de Ciro au pays des chouineurs

Le principe

Le Crâne est votre Nemesis. Il faut grimper les échelons pour espérer l'affronter.

Contrairement à ce que les bandes-annonces laissaient penser, Bloody Ties ne se passe pas exclusivement en arène. D'abord parce qu'il faut débloquer l'accès à Carnage Hall en accomplissant des épreuves en extérieur, en ville – à noter qu'il faut débloquer la deuxième partie de la ville, via le métro, ce qui suppose d'avoir joué au jeu original plusieurs dizaines d'heures déjà. Il est même conseillé d'avoir fini le jeu ou presque pour avoir des compétences et une endurance au max. Ensuite parce que Carnage Hall ne se limite pas à des arènes géantes : outre l'espèce de palais présidentiel qui les abrite, il y a aussi des jardins, une station de métro, des PNJ et de nombreuses quêtes annexes. L'une d'entre elle vous invite à ratatiner trois adversaires humains après avoir picolé avec eux comme un trou, rendant les mouvements flous. C'est drôle, mais ça accentue un problème du jeu de base : le manque de précision des commandes.
Ce DLC est réservé au end game : montez vos compétences vu que vous ne gardez pas vos armes

Le gameplay

Dans les arènes à objectifs, mieux vaut jouer en coop. Les zombies vous interrompent sinon.

Que ce soit en mode parkour ou en combat, vous n'arrivez pas toujours à faire ce que vous voulez. Il arrive souvent de rater un saut car votre avatar n'a pas réussi à accrocher une plateforme, surtout quand vous courez sur le mur avant. Ou parce que le mini parapente ne s'est pas déclenché en plein saut. En mode combat, les esquives et les contre ne paient pas assez, rendant les combats bien bourrins. Les esquives parfaites ralentissent les ennemis mais le temps de revenir au contact, vous avez perdu l'avantage – le jeu ne proposant quasiment pas d'armes à distance, contrairement à son prédécesseur. Ce n'est pas le pire : ce DLC vous prive de toutes vos armes patiemment améliorées pour vous en imposer des basiques, comme une batte de baseball ou des poings américains. Super. Surtout quand vous n'avez que ça pour affronter un énorme Gorilla Demolisher, un des trois nouveaux ennemis du DLC. Le reste du temps il faut ramasser des mines, des bonbonnes de gaz, des cocktails explosifs dans l'arène ou tuer des ennemis précis pour espérer un boost temporaire.
La maniabilité hasardeuse et les armes imposées ne font pas bon ménage avec le chrono

Pour qui ?

Survivre une minute à une horde de zombies avec une simple batte : pas simple en solo.

Résultat, la difficulté est corsée. Très corsée. Parfois de façon ridicule : certaines épreuves vous imposent un temps limité qui rendent encore plus pénibles les acrobaties imposées en mini parapente ou les actions qui prennent du temps, comme baisser un pont-levis – sachant que la moindre attaque vous oblige à recommencer la longue manipulation depuis le début. Quand le jeu ne vous donne qu'un pauvre arc face à une armée de zombies et d'humains qui ne s'attaquent même pas mutuellement, la souris ou la manette tombent des mains. Heureusement, il reste la coop. Les appels à l'aide permettent de jouer avec des inconnus et de passer les pires épreuves, quitte à recommencer certaines sections ensemble. Prévoyez de faire ce DLC en coop si vous êtes motivé.
À réserver aux inconditionnels du jeu de base qui aiment la difficulté et peuvent y jouer en coop

L'anecdote

Passez du temps avec lui si vous voulez en apprendre plus sur le Crâne.

Bloody Ties souffle le chaud et le froid. J'ai été agréablement surpris par certaines quêtes annexes qui vous font sortir de Carnage Hall et enquêter sur le Crâne par exemple, votre Nemesis. Le fait que le Crâne ne se fasse pas attaquer par les zombies dans les arènes (et que ce ne soit pas un bug pour le coup) est bien mis en scène. D'autre quêtes avec un ado cleptomane ou une boxeuse soi-disant incapable de parler votre langue m'ont arraché un sourire. On est quand même loin du DLC indispensable à cause des armes basiques imposées, de la maniabilité et des objectifs en temps limité. Pour vous donner une idée, je n'ai réussi l'un d'entre eux en solo, la prise d'un château fort, que grâce à un bug : les ennemis ne bougeaient plus et m'ont permis d'actionner deux leviers aux animations extrêmement lentes sans me faire interrompre par un tir ou une morsure. Triste.
Certaines quêtes annexes sont bien, les arènes bof – dommage pour un DLC centré dessus
Les Plus
  • Quelques quêtes optionnelles marquantes
  • Plus d'une dizaine d'heures de jeu si vous tenez le coup
  • Prix réduit : 10 € au lancement
Les Moins
  • Des problèmes de maniabilité aggravés par le chrono en arène
  • Des armes basiques imposées : impossible d'utiliser les siennes
  • Encore quelques bugs : IA, collisions, retours Windows avec les derniers pilotes
  • Certaines épreuves presque infaisables en solo, même avec ses compétences au max
Résultat

Bloody Ties est conçu comme Hellraid, le DLC action du premier jeu : du contenu pensé pour rallonger la sauce sans rien changer aux fondamentaux. Et c'est dommage : les problèmes de gameplay sont restés, notamment avec le mini parapente, et les développeurs ont cru bon de rajouter des chronos par-dessus. Ce n'est pas le vrai bon gros DLC qui ajouterait, soyons fous, des véhicules et une nouvelle région comme avec l'autre DLC du premier jeu, The Following. À moins d'avoir fini Dying Light 2 et de vouloir du rab en coop, passez votre chemin.

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