Test | Chivalry 2
11 août 2021

Chaud comme l'huile bouillante, froid comme une lame

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Chivalry 2

Après une bêta en avril réservée aux précommandes du jeu, puis une autre, ouverte celle-ci en mai, Chivalry 2 est finalement sorti début juin. Se mettre sur la tronche à grands coups de marteau, d'épée ou de hallebarde, c'est très drôle et très jouissif le temps d'un week-end, voire deux, mais qu'en est-il sur la longueur et surtout quid du contenu d'un jeu uniquement multijoueur ?

L'histoire

Eh oui, il y a une histoire dans Chivalry 2. Bon, alors elle n'est vraiment pas très poussée mais elle a le mérite d'être présente. Vous apprenez que deux clans s'affrontent, les Mason et les Agatha. Ça parle de traîtres, de descendants, de légitimité, de trône, de fer (clin d'œil bien lourd)... L'univers est donc bien créé par le studio, ce ne sont pas juste deux factions qui se mettent sur la tronche. L'effort de création est donc apprécié et les textes explicatifs sont accompagnés d'artworks bien sympathiques. Il aurait été toutefois préférable que les développeurs se concentrent davantage sur d'autres aspects techniques du jeu sur lesquels nous reviendrons ultérieurement.
Ah parce qu'il y a une histoire dans Chivalry 2 ?!

Le principe

La carte du royaume de Chivalry 2.

C'est un jeu uniquement multijoueur, le principe est donc évident : il faut tuer un maximum d'ennemis ou remplir les objectifs selon le mode de jeu. Quoi qu'il arrive, vous allez briser des crânes, couper des membres, prendre une flèche dans le crâne ou dans le buffet, mourir et repartir au combat jusqu'à la fin de la partie. Bien sûr, il y a quelques subtilités dans le gameplay de Chivalry 2. Vous avez trois types de coups : de gauche à droite ou de droite à gauche, de haut en bas et l'estoc. À ça s'ajoutent les coups spéciaux spécifiques à chaque arme, un coup de pied pour briser la garde adverse et un coup de poing pour interrompre votre adversaire et reprendre le contrôle du duel. Vous avez une parade quasi instantanée après un coup qui touche. Ce dernier aspect altère un peu les combats mais vous permet de bien survivre lorsque vous êtes entouré de plusieurs ennemis qui veulent votre peau, mais pas trop rassurez-vous. Un point intéressant, quand vous apparaissez en jeu, vous courrez. Cela paraît anodin comme ça mais bon dieu que l'idée est bonne. Vous êtes dans le bain directement, galvanisé par les cris de vos camarades qui apparaissent en même temps que vous et ça permet d'alléger le gameplay.
Que trépasse si je ne pare pas

Le multi

À l'assaut du château !

Mais voilà, malgré toutes ses qualités liées au gameplay, Chivalry 2 se retrouve rattrapé par son insupportable matchmaking. Il est très compliqué, pas impossible mais très compliqué de constituer un groupe avec des amis. Soit vous ne voyez pas vos amis connectés alors qu'ils le sont, soit vous ne recevez pas leurs invitations. Il faut redémarrer plusieurs fois le jeu pour pouvoir grouper. Plus vous êtes nombreux, plus c'est compliqué. Un écran de chargement vous explique que vous ne pouvez pas rejoindre vos amis en cours de partie pour des raisons d'équilibre de jeu. Certaines mauvaises langues diront même que c'est la faute de l'Epic Games Store, qui ne pause portant aucun problème à nombre de jeux disponibles dans son catalogue à ce niveau-là. C'est sur ce point qu'aurait dû travailler Torn Banner studio pour rendre l'expérience vraiment appréciable. Depuis la sortie du jeu, quelques correctifs ont vu le jour mais des bugs subsistent tout de même.
Le pire matchmaking du monde

Pour qui ?

Faisons une petite pause.

Le jeu ne propose qu'un total de cinq maps pour le mode Objectifs et trois pour le mode Match à mort. C'est peu et vous en faites vite le tour. Le tout est bien équilibré et chaque équipe y trouve son compte si les membres de celles-ci ne font pas n'importe quoi et qu'ils jouent bien les objectifs. Malheureusement, à cause de ce manque de diversité – malgré une richesse et un travail indéniables pour proposer des environnements de combat vastes et variés –, l'ennui peut se faire ressentir rapidement. S'il s'agit d'un jeu dit service, il est indispensable de sortir un contenu plus riche de ce côté car en ce qui concerne la personnalisation, il y a ce qu'il faut. Vous pouvez personnaliser vos chevaliers de A à Z. Écusson, casque, armure, armes, si c'est sur votre personnage, il y a un skin de disponible. Alors si vous adorez débloquer des éléments de personnalisation tout en décapitant vos adversaires, foncez, mais gare à la redondance...
Faut pas être avare en contenu

L'anecdote

Bonjour monsieur, le marché, c'est bien tout droit ?

Le petit plaisir de Chivalry 2, c'est bien évidemment de profiter du système de démembrement du jeu. Vous pouvez couper les bras, les jambes et la tête de vos adversaires. Et surtout vous pouvez les ramasser. Le défi ensuite c'est d'éliminer vos ennemis avec les membres fraîchement récupérés sur le champ de bataille, et quand vous y arriver, c'est le bonheur. Votre ennemi ne sait pas toujours que c'est un crâne qui l'a achevé mais vous le savez, c'est le plus important. Par contre, quand vous tuez 5 ou 6 équipiers suite à un mauvais tir de catapulte, tout le monde le sait et veut vous kicker. Ils oublient vite les précédents kills que vous avez fait avec cette même catapulte. Fieffés ingrats !
Les bras m'en tombent !
Les Plus
  • Un gameplay plus fin et plus complet
  • Le diversité des armes et des skins
  • La possibilité de jeter les membres coupés
  • Les animations sont top
Les Moins
  • Trop peu d'espaces de combat différents
  • Le matchmaking bancal
Résultat

Chivalry 2 s'avère être une bonne suite au FPS médiéval sorti en 2012. Le gameplay a évolué positivement et offre plus de subtilité que son prédécesseur. Les objectifs sont variés sur des maps bien plus étendues mais malheureusement trop peu nombreuses. C'est un jeu auquel vous jouerez probablement ponctuellement pour une bonne dose de fun et pour vous défouler. Il est difficile de ne pas se lasser un peu en ne jouant qu'à ce très bon jeu multijoueur sans ajout rapide de contenu.

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