Preview | Resistance 2, l'autre Gears of War 2
28 oct. 2008

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Resistance 2

La fin d'année sera apocalyptique : crise financière, baisse du pouvoir d'achat et invasions aliens marqueront les fêtes sur les consoles nouvelle génération. Qu'il s'agisse des Locustes sur Xbox 360 ou de Resistance 2 sur PlayStation 3, l'avenir s'annonce bien lugubre. Et manifestement, Sony compte sur son champion pour tenir tête au monstre de Microsoft. Les premiers niveaux que nous avons pu essayer nous en ont mis plein les yeux, là où le premier épisode misait surtout sur un design original et un gameplay classique mais éprouvé. Avec cette suite, l'ambition des développeurs a été revue largement à la hausse et ça se sent très nettement. Mais la vraie surprise ne vient pas de la réalisation irréprochable...

Méchant et efficace

Dès les premiers pas, Resistance 2 installe une certaine familiarité avec le joueur habitué aux jeux de tir en vue subjective : déplacements avec le stick gauche, visée avec le stick droit, coups de crosse au corps à corps, sauts, sprint... le grand classique. Tout s'emballe dès que les scripts s'en mêlent. Alors que vous entrez dans un laboratoire façon Area 51, un monstre tentaculaire défonce une porte grosse comme un garage et vous agrippe avant de vous jeter au sol : vous venez de faire la rencontre de Daedalus et d'une des nombreuses cinématiques en temps réel qui donnent tout leur piment au jeu. Ennemis qui font sauter une paroi avant de s'engouffrer dans la brèche, scènes de guerre impliquant des dizaines d'aliens et quelques commandos humains débordés, attaques aériennes, soutien de dernière minute... Resistance 2 joue à fond la carte de la surprise et ça marche plutôt bien.

La next gen, enfin

Les scènes d'anthologie se succèdent, avec une mise en scène souvent spectaculaire.

Autre grand moment vraiment époustouflant : l'approche d'un monstre de métal haut comme un immeuble, dont le seul point vulnérable est difficilement accessible. L'enjeu : arriver à lui balancer des missiles dans le dos, en fuyant dès que le bougre contre-attaque. Inutile de vous planquer dans cette maison, elle sera vite balayée par une salve d'obus. Le pont à moitié effondré, surplombant une rivière, offre un bref répit entre deux cavalcades. Jusqu'à ce que vous vous faufiliez entre les pattes du colosse, le temps de liquider des dizaines d'aliens qui ont eu la même idée... Brillant, tout simplement. Le monstre finira par s'écrouler dans une boule de feu apocalyptique, clôturant une mission placée sous le sceau de l'adrénaline. La réalisation est à la hauteur de la PlayStation 3, très clairement, mais ce n'est pas le plus frappant. C'est la mise en scène qui surprend, la variété des situations (fusillades, combats titanesques), l'ambition de la mise en scène. Bien sûr, tous les niveaux n'offrent pas le même travail, tant au niveau des scripts que des cinématiques en temps réel. Mais la sauce prend terriblement bien, surtout que le design, l'ambiance et le rythme sont vraiment réussis.

Une atmosphère unique

La réalisation est clairement à la hauteur, tant pour l'ambiance sonore que pour les graphismes.

Là où Resistance 2 fait aussi très fort, c'est dans le choix des armes. Entre celles qui offrent une cadence de feu redoutable mais dont le manque de précision empêche de viser soigneusement, et les pistolets précis mais terriblement lents, tout le monde y trouve son compte. Les armes les plus puissantes ont des munitions terriblement limitées et le côté Seconde Guerre mondiale prend tout son sens. C'est bien simple, le mélange de science fiction et d'années quarante / cinquante pour les armes, les bâtiments et les véhicules donnent un cachet redoutable à Resistance 2. Le moins qu'on puisse dire, c'est que le bébé de Sony sort du lot. Son ambiance, son univers, son ambition séduisent. Et le tout est servi par une réalisation et une ambiance sonore de haut vol : les gros moyens financiers derrière sont palpables. Il reste à tester le mode multijoueurs mais déjà la campagne solo s'annonce vraiment bonne. Même après avoir lâché la manette, quelques grands souvenirs restent en tête, difficiles à dissiper ; comme cette tension dans les marais, face à des aliens invisibles, capables de tuer d'un coup, et qu'il faut abattre au jugé, en se fiant au son, à une vague silhouette translucide... Du beau boulot, assurément. Vivement la version définitive !
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Tribune libre