Preview | The DioField Chronicle
14 août 2022

La surprise du Chef

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The DioField Chronicle
  • Éditeur Square Enix
  • Développeur Lancarse
  • Sortie initiale 22 sept. 2022
  • Genres Rôle, Stratégie temps-réel

Vous avez aimé Fire Emblem – Three Houses ? Vous allez adorer The DioField Chronicle. De bonnes fées se sont penchées sur le berceau de ce jeu de stratégie en temps réel avec pause active : les compositeurs de Game of Thrones Ramin Djawadi et Brandon Campbell, le character design des Lord of Vermilion III & IV Taiki, le designer des Final Fantasy XII et XIII Isamu Kamikokuryo... Que du beau monde, pour un jeu très prometteur.

Un air de famille

Des cristaux, de la magie, une guerre : comme Luc Besson et Mozinor, on dirait que Square Enix a un générateur de scénarios aléatoires. Pas de ninjas ni d'Audi toutefois dans la démo sortie sur PlayStation 4 et 5, Xbox Series S et X, Xbox One, Nintendo Switch et PC : on reste dans un univers fantasy très classique avec des soldats en armure, des gros monstres griffus et des invocations qui rasent la carte mieux que Gillette ProGlide™.

Dans cette démo qui dure bien deux bonnes heures, le Royaume d'Alletain est convoité par deux adversaires, l'Empire et l'Alliance. Pourquoi ? Il regorge de jade, un minerai utilisé pour la magie. Au milieu d'une pelletée de nobles aux noms imprononçables, qui se trahissent mutuellement comme dans un épisode de House of Cards, vous dirigez des mercenaires au grand cœur. Les pauvres sont tellement perdus au milieu de tout ce beau monde, un peu comme Marc qui cherche son William dans Le Flambeau, qu'ils débloquent une bibliothèque avec la biographie de tous les protagonistes en cours de jeu – belle session de rattrapage, pour les courageux du lore. Peu importe, ce n'est pas le principal atout de The DioField Chronicle.

Des mécaniques RPG complexes

Les waypoints permettent de diviser vos troupes et de contourner les ennemis. Ici, c'est raté : la diligence est prise à revers par des soldats.

Passer après les Fire Emblem – Three Houses et autres Triangle Strategy, ce n'était pas gagné. The DioField Chronicle impressionne par sa réalisation soignée, avec un character design à l'ancienne et des effets de lumière très réussis. Les phases d'exploration et de dialogue dans le château qui sert de camp entre deux missions sont un bijou d'optimisation, même sur Switch : temps de chargement ultra courts, téléportation instantanée d'une pièce à l'autre, le tout donne un coup de vieux aux déambulations soporifiques de Three Houses.

Chaque pièce regorge aussi d'upgrades, dont le magicien pour les compétences spéciales et le marchand pour l'équipement – sans parler des aptitudes des héros, des niveaux d'expérience après chaque combat ou des rangs d'unité de mercenaires... N'en jetez plus, on se croirait presque dans un jeu mobile avec trop de ressources (mais sans cooldowns et micro-transactions, ouf). Dommage que les améliorations se limitent un peu trop à +5 % par ci, +3 % par là. Il faut vraiment aller chercher les armes ou les aptitudes les plus efficaces pour regagner de la vie en combat ou pour déclencher des attaques de zones très utiles pour éliminer rapidement les grappes d'ennemis. Indispensable contre les boss ou dans les rares missions d'escorte.

Le cœur palpitant

Certaines attaques de zone laissent votre combattant encerclé. La solution : sort de glace, charge repoussant les ennemis ou étourdissement.

Car oui, le scénario touffu, le côté RPG c'est bien beau, mais ce n'est pas ce qui vous mettra une bonne claque dans cette version preview. La grosse claque, ce sont les combats. Ah, les combats ! The DioField Chronicle réussit la prouesse d'être à la fois tactique et stressant, grâce à quelques choix audacieux. D'abord, les ennemis ne sont pas statiques : ils font des patrouilles, apparaissent dans votre dos et se précipitent vers vous, attaquent en groupe dès que vous aguichez un proche... Oui, ça change des jeux de stratégie au tour par tour si lents. The DioField Chronicle fait plus penser à un Pathfinder : Wrath of the Righteous : les combats sont en temps réel mais vous pouvez les mettre en pause à tout moment pour donner des ordres. Déplacements pour éviter une attaque de zone, magie, invocation, potion... Tout est possible.

Ce serait déjà assez nerveux, mais ce n'est pas tout. Chaque carte amène son lot de nouveautés. Ici ce sont des barricades à protéger, puis à détruire ; là des mort-vivants, deux boss jumeaux incroyablement résistants ou une meute de loups ; ailleurs des ponts-levis à abaisser et des bidons explosifs qui peuvent faire des dégâts importants aux ennemis... comme à vos troupes. Il faut ruser, utiliser la bonne attaque au bon moment – mention spéciale à la charge qui repousse les ennemis et les aligne avant un sort de zone bien fourbe. Prendre les ennemis à revers est également très important, là encore en utilisant à bon escient déplacements et attaques spéciales. Quand tous ces éléments se mettent parfaitement en place pour vous donner des sueurs froides face à un boss notamment, The DioField Chronicle tutoie le grandiose. Reste à savoir si son scénario atteindra les sommets d'un Fire Emblem : Awakening dans la version finale prévue le 22 septembre 2022, entre personnages délicieusement fous (ah, Daraen) et destins tragiques (la chute d'Emmeryn...). La marche est haute, mais pas hors de portée pour Square Enix.




Gamatomic
IMPATIENCE : FORTE
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