Test | Amnésie totale pour Silent Hill : Book of Memories
15 nov. 2012

Testé par sur
Silent Hill : Book of Memories
  • Éditeur Konami
  • Développeur Konami
  • Sortie initiale 2 nov. 2012
  • Genre Survival

Voilà maintenant de nombreuses années que Konami essaye, tant bien que mal, de ressusciter Silent Hill. Jadis, série incontournable des amateurs de frissons, elle est devenue aujourd'hui une sorte de mort-vivant animé par de nombreux studios successifs. C'est aujourd'hui Wayforward qui joue aux savants fous et dans le genre absence d'éthique, Book of Memories se les pose là.

Autodafé

Sortez vos morts ! Silent Hill revient, sur Vita et cette fois la charrette est poussée par Wayforward, studio sympathique expert en jeux d'arcade 2D. Vous imaginez bien qu'avec un pedigree comme cela, Book of Memories ne va pas être un jeu d'aventure psychologique comme le regretté Shattered Memories. Effectivement, la première étape est de créer son personnage entièrement personnalisable parmi différentes classes de personnages. Oui, oui, vous ne rêvez pas, le titre de Wayforward est un hack & slash. Comme leur nom l'indique, le sportif, le rat de bibliothèque ou la gothique possèdent chacun des forces et des faiblesses liées à leurs caractéristiques. Le scénario tient sur un papier clope : vous êtes un adolescent attardé vivant de petits boulots et colportant diverses rumeurs sentimentales parmi vos pairs. Un soir, le facteur (connaissent pas les 35h aux USA) introduit dans Silent Hill : Downpour vous amène un mystérieux colis contenant un mystérieux livre. Cet ouvrage contient tous les souvenirs enregistrés par le personnage au cours de sa vie, raison suffisante pour essayer de le modifier. Erreur fatale ! La nuit venue, le protagoniste est propulsé dans un monde étrange ressemblant à Silent Hill. Le terme "ressemblant" est très important puisque, à aucun moment, le jeu n'a de quelconque rapport avec la série. Aucun. Imaginez un papier peint avec un motif rouille et des petits Pyramid Head dessus, maintenant déposez-le sur un hack & slash, et voilà !

Encre invisible

Votre personnage est personnalisable selon vos goûts.

Blague à part, Silent Hill : Book of Memories se décompose en différents mondes que vous allez explorer un par un, comme les actes de Diablo. Les chargements de zone sont extrêmement nombreux et pour le moins pesants. Chaque monde n'est en fait qu'une succession de pièces remplies de monstres, de tiroirs à fouiller et de puzzles. Vous ne pouvez porter qu'une seule arme à la fois, qui finit toujours par se casser après une utilisation trop longue. Des armes à feu sont disponibles ainsi que des armes spéciales mais là encore vos munitions sont limitées, comme vos trousses de soin et vos kits d'entretien. Encore une fois, le tout tient la route mais on reste dans du très très classique. Seule petite nouveauté, les souvenirs refoulées : des salles spéciales où, selon vos actions, votre karma changera. Grosso modo, si une petite fille pleure et que vous essayez de la rassurer, vous pencherez plutôt du côté clair alors qu'en la martyrisant, vous serez plutôt du côté de Dark Vador. Votre karma final influencera l'une des nombreuses fins à débloquer. Et sinon ? Eh bien pas grand chose, l'ennui vient poindre très très vite et rien ne vient perturber notre routine soporifique. L'ambiance est inexistante et le coté "chasse au loot" des hack & slash est inexistant (impossible de voir les statistiques des armes !).
Les Plus
  • Du hack & slash bien calibré
Les Moins
  • Des chargements imbitables
  • Les décors moches et répétitifs
  • Pourquoi l'appeler Silent Hill ?
Résultat

A défaut d'être un bon jeu, Silent Hill : Book of Memories possède des bases solides. Le cœur façon Hack & Slash est plus qu'honorable mais le reste fait pale figure. Histoire inexistante, technique à la ramasse et ennui profond. La licence Silent Hill n'en finit plus de crever, avec multiples spasmes à la clef tandis que la PlayStation Vita, elle, reste affamée.

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