Test | Resident Evil 4 Remake

05 avr. 2023

Six ans après Raccoon City. Espagne. Loon S. Kennedy est dépêché sur place afin de retrouver la fille du Président des États-Unis : Ashley Graham. D'après les renseignements, elle serait retenue en otage par une secte se faisant appelée Los Illuminados.

Conduit par deux charmants policiers à l'humour approximatif, Leon se retrouve aux alentours d'un hameau habité par une population visiblement inamicale. Lorsque Leon fait le tour du propriétaire, le chef du village, Bitores Mendez, va lui injecter le virus qui affecte tout le monde : Las Plagas (traduction : le Fléau). Ce virus commence à se répandre dans ses veines et va lui retirer toute volonté, afin de devenir le pantin des maîtres de la secte.

Lorsque Leon se réveille, il fait la connaissance de Luis Sera, personnage que l'on apprendra à connaître tout au long du jeu. Mais Leon n'oublie pas sa mission : retrouver Ashley !

Objectif numéro deux : sortir de ce trou à rat ensemble et guéris (ce serait mieux en effet !). Leon passera par un château, par des ruines ou encore une église. Jusqu'où devront-ils aller pour se sortir de ce guêpier ?

Déjà, commençons par le commencement : Leon S.Kennedy, qu'on découvre dans Resident Evil 2 Remake, est l'un des personnages les plus appréciés de la licence. De base, il est le petit nouveau qui a intégré la police de Raccoon City et qui, à peine arrivé, doit faire face à une horde d'infectés pour son premier jour de travail – ça deviendra sa routine de travail. Il devient un agent secret surentraîné agissant pour le gouvernement américain par la suite. Et le voilà donc projeté ici.

Leon va rencontrer divers protagonistes durant cette histoire, à commencer par Luis Sera, qui sera un allié nécessaire dans l'histoire. Ou encore Ada Wong, une mercenaire américaine aux origines asiatiques, une espionne redoutable aux courbes gracieuses et au caractère bien trempé. Elle n'a qu'une idée en tête : elle veut un échantillon de Las Plagas, rien ne compte plus à ses yeux. Décidément, on ne saura jamais si elle est une amie ou non...

Mais que serait un bon jeu Resident Evil sans ses ennemis ?

Osmund Saddler le maître, le gourou de la secte, veut conquérir le monde aidé de son parasite adoré. Pour cela, il ne sera pas seul. Il sera épaulé par d'autres psychopathes, tels que Ramon Salazar, le propriétaire immature du château, Bitores Mendez, le chef du village, ou encore Jack Krauser, ancien militaire américain déchu.

Resident Evil 4 Remake garde le même principe que l'original. C'est un jeu de tir à la troisième personne et un survival horror adressé à un public averti. On est bousculé par les infectés en permanence, on sursaute aussi parfois. Autant dire que ce n'est pas une balade au clair de lune dans une forêt enchantée (sauf si votre forêt fantastique contient des monstres, des zombis et des chiens avec des tentacules sortant de leur moelle épinière).

Le jeu fait honneur à celui de base. L'oppression est toujours présente et l'on ressent parfois une grosse solitude. Les énigmes sont un régal à faire et il faut bien réfléchir avant de vendre son arme ou un objet, sous peine de leur dire un bye-bye définitif qui peut vous coûter très cher deux minutes après.

Attendez-vous à 20 bonnes heures de jeu pour une première partie. Il faudra revenir souvent sur vos pas pour résoudre de vieilles énigmes ou encore ouvrir une porte dont on n'avait pas la clé auparavant. Ah, au fait, économisez bien vos balles, ça peut servir !

Au delà d'un gameplay modernisé et de graphismes à couper le souffle, le jeu bénéficie aussi des nouvelles prouesses technologiques qui existent dans le monde du jeu vidéo. Tout d'abord il a été réimaginé ; disons même reconstruit grâce au moteur graphique RE Engine de Capcom. Il fallait préserver l'esprit initial du jeu de 2005. L'approche a donc gardé son authenticité malgré une retouche par les développeurs – les cartes ont été adaptées, les visuels aussi.

Concernant la maniabilité de Leon, les QTE ont été abandonnés au profit de la narration, avec une meilleure fluidité de ses mouvements de base. D'ailleurs il est bon de souligner que certaines actions ont été corrigées. Qui, à l'époque, n'avait jamais ragé sur un Leon qui ne savait pas viser et se déplacer simultanément... ? Ou encore l'ajout de la parade, un mouvement pourtant logique de défense qui était inexistant dans celui de 2005. Enfin bref, merci à eux d'avoir enfin rendu tout cela plus réaliste.

Profitez bien de la première partie que vous allez lancer. Pour les plus nostalgiques d'entre vous, ce que vous allez ressentir sera unique !

Je ne vais pas parler là d'un moment en particulier dans le jeu, car c'est tout le jeu lui-même qui fut un petit bonheur pour moi. Quel plaisir de rejouer au jeu que j'avais fait maintes et maintes fois sur la Wii lors de mon adolescence. Les graphismes m'ont subjuguée, pas dans un sens découverte, mais bien au contraire dans un sens logique. Ils ont parfaitement su retranscrire les décors sans trop toucher à nos souvenirs. J'ai aimé passer du temps avec notre cher Leon à retraverser ce village de malheur, à démonter du boss coriace et à retrouver cette chère Ashley (qui est toujours aussi casse-pieds comme dans le temps, ça n'a pas changé ça !).

Profitez bien de la première partie que vous allez lancer. Pour les plus nostalgiques d'entre vous, car ce que vous allez ressentir, ce sera unique !