Test | The Devil in Me
17 déc. 2022

La maison des horreurs qui rend folle

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The Devil in Me

The Devil in Me est un jeu narratif à embranchements qui s'inscrit dans la droite ligne du monde de The Dark Pictures. Quatrième opus de la série et toujours aussi réussi. De nouvelles fonctionnalités et surtout une histoire basée sur des faits réels. Supermassive Games a vraiment cherché à proposer un jeu surprenant qu'on peut refaire encore et encore, sans jamais se lasser et avec l'immersion la plus complète possible. The Devil in Me est l'épisode final de la première saison. Que nous garde-t-il en réserve ?

L'histoire

Henry Howard Holmes, tueur en série très connu notamment pour son « château des meurtres », fascine encore. Une équipe de cinq documentaristes fait actuellement un tournage sur ce personnage énigmatique. L'équipe est composée de Charlie Lonnit (le réalisateur), Kate Wilder (la présentatrice), Mark Nestor (le cameraman), Jamie Tiergan (l'éclairagiste) et Erin Keenan (l'ingénieur du son). Un richissime propriétaire, Dumet, possède une réplique parfaite du « château des meurtres ». Il les invite tout naturellement à visiter la demeure mais aussi à réaliser leur tournage à l'intérieur. Nos compères ne résistent pas à l'envie de visiter le bâtiment. Celui-ci se localise sur une île reculée. Au moins, ils seront tranquilles pour leur réalisation.

À leur arrivée, ils vont vite se rendre compte que cette invitation n'a rien d'amicale et que s'ils sont surveillés, ce n'est pas pour leur sécurité – bien au contraire. Arriverons-nous à faire sortir vivants tous nos amis ou le destin en décidera-t-il autrement ?
Ne jamais faire confiance à un inconnu

Le principe

Le conservateur, toujours fidèle au poste pour vous aider.

The Devil in Me est ce que l'on appelle un jeu à embranchements : vos choix se répercutent sur le reste du jeu, un dérivé de l'effet papillon. Il faudra tour à tour aider et sauver cette équipe de tournage pour lui éviter un destin funeste. Règle n°1 : les murs ne sont pas vos amis ! Car même lorsque l'on explore la demeure, l'architecte a tout prévu pour vous rendre fou. Ce mur était-il là avant... ?

De nouvelles fonctions ont été ajoutées au gameplay. Chaque individu a son propre matériel, ce qui lui permet de résoudre quelques énigmes grâce à ce nouvel équipement. L'ajout de ces interactions donne plus de crédibilité à la narration. Vous trouverez aussi de nouveaux mouvements tels que courir, grimper ou encore sauter. Ce qui aide à accéder à des endroits bien cachés pour élucider le mystère.
Mais aussi et surtout, ce qui fait la force du jeu : les choix ! Que ce soit lors des discussions ou bien encore lors d'un moment d'action, ce que l'on choisit ou non de faire aura forcément un impact sur le reste du jeu. Survivez aux tentatives de mise à mort que le tueur a mis en place contre vous. Et il est tordu le bougre !
Ce ne sont pas des choix... Ce sont des dilemmes

Inspiré d'une histoire vraie

H.H.Holmes, le célèbre tueur, plus vrai que le vrai.

The Devil in Me s'inspire directement d'une histoire vraie à vous glacer le sang. En effet, H. H. Holmes était un vrai tueur en série, un des tueurs les plus prolifiques dans les années 1800. Il fait ériger un hôtel et l'ouvre pour l'exposition universelle de 1893. Il avouera "seulement" 27 meurtres, 9 seront confirmés mais il sera suspecté d'avoir commis plus de 200 assassinats. Plus tard il se confiera à la presse contre rémunération, à laquelle il donnera divers récits dont un qui ne passera pas inaperçu : il serait possédé par Satan. Ce qui donnera le nom du best-seller The Devil in the White City et donc le nom du jeu The Devil in Me.
H. H. Holmes et le château des meurtres

Pour qui ?

Il n'est pas très frais le réceptionniste.

Vous serez plongés dans une histoire sombre, glauque voire même morbide. Il va de soi qu'il faut avoir le cœur bien accroché ; si l'un de vos personnages meurt, vous aurez la scène en direct, pas de suggestion ! Le jeu est en +18. Attendez-vous à sursauter souvent et même si l'on se doute parfois de ce qui va nous arriver, ça n'empêche pas de tressaillir. Et on ne décède pas de manière propre, il faut le souligner. La description de l'équipe de développement donne d'ailleurs un indice : The game contains scenes of violence and bad language. Et en effet, quelques mots, pas très jolis, peuvent voler ici ou là... Quant aux scènes, ça se passe de commentaires ! Mais ne serions-nous pas aussi grossiers dans une même situation ?
Frissons et cauchemars garantis

L'anecdote

L'issue est parfois funeste.

Lors d'une scène, je me retrouve avec un de mes personnages favoris. J'ai juré qu'il survivra. Il faut se faire discret, car le tueur rôde. Il me cherche. C'est alors que je me dirige vers une bâtisse qui semble abandonnée – peut-être un moyen de se cacher ?

Toutefois un chien est présent dans l'entrée de la demeure. Pour se faire discret, le héros prend le chien avec lui et l'emmène dans une pièce derrière pour se cacher ensemble. Le chien grogne : il va le faire repérer. Il saisit alors une bouteille en verre cassée, déterminé à tuer l'animal s'il fait trop de bruit. Et c'est là que mes convictions sont plus fortes que ma survie... Je n'ai pas tué le chien. Je ne dirai pas si la mort a frappé ou non, je ne veux pas spoiler. Et vous, qu'auriez-vous fait... ?
On ne touche pas au chien !
Les Plus
  • Immersion parfaite
  • Ambiance horrifique et sombre
  • Une histoire effroyable et surprenante
  • Nouveautés dans le gameplay (inventaire, mouvements)
Les Moins
  • Des traductions manquantes
  • Angles de caméra dans les déplacements parfois gênants
  • Bugs de blocage de personnages de temps en temps
Résultat

The Devil in Me est un très bon épisode, il est à la fois effrayant et énervant. L'idée de reprendre l'histoire de H. H. Holmes, tueur en série qui a réellement existé, est brillante et ne fait que renforcer la crédibilité du jeu. Lorsque l'on démarre une partie, dur de résister pour ne pas la finir dans la foulée. L'ambiance est telle que l'envie de la terminer est intense. Les quelques manques de traduction sont quand même à noter et affaiblissent l'immersion. Ils peuvent gâcher un peu le plaisir. Le manque de fluidité lors des déplacements avec une caméra un peu hasardeuse peut légèrement déranger. Sinon, on leur donnerait la note maximale avec joie. Vous êtes encore là ? Qu'attendez-vous ? Commencez-le...

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