Test | Resident Evil : Revelations

01 oct. 2017

Dans la peau de Jill Valentine, agent de la B.S.A.A., vous êtes déployé à la recherche de Chris Redfield, porté disparu. Les dernières coordonnées transmises sont celles d'un paquebot, le Queen Zenobia, alors que celui-ci était en croisière. Mais une fois à bord, Jill et son partenaire Parker se rendent compte que Chris n'est pas là, et qu'ils étaient attendus. Bien entendu, un étrange gaz, le T-Abyss, s'est répandu à bord et a transformé une grande partie des occupants. Pendant ce temps, Chris Redfield et Jessica parcourent un col enneigé à la recherche d'éventuels survivants du crash d'avion dont ils ont été témoins. Mais la découverte de la base VELTRO, les méchants de l'histoire, va pousser les deux partenaires à se questionner sur le bien-fondé de leur opération.

Derrière cette intrigue un peu banale qui vous emmène dans un paquebot aux airs de manoir jusque dans une cité futuriste détruite pour être sûr qu'aucun contaminé ne s'échappe, vous retrouvez les ingrédients des anciens Resident Evil. Des couloirs bien serrés, des caméras qui laissent des angles morts à foison et une ambiance subliment glauque. Pas de doute, l'inspiration des premiers épisodes est là pour votre plus grand ravissement. Et si le jeu ne révèle jamais rien malgré son titre, tout un univers rétro s'ouvre à vous.

Resident Evil : Revelations est un jeu de survie horrifique à la troisième personne. Replongeant dans ce qui avait fait le succès de la série, le jeu vous balade dans un monde de couloirs stressants. Dans les faits, vous devez avancer pour fouiller les zones tout en prenant garde aux méchants monstres qui vous attaquent. Avec un nombre de balles limitées, vous jouez avec les créatures en les contournant le plus souvent. Mais celles-ci jouent aussi avec vous, vous attendant derrière une porte ou un angle de mur. Et c'est aussi la richesse de l'univers Resident Evil. En misant à nouveau sur ce principe angoissant et oppressant du "J'ai deux balles dans le chargeur et 38 ennemis potentiels à tuer", le jeu renoue idéalement avec ses prédécesseurs.

Resident Evil : Revelations ajoute quelques nouveautés, à commencer par un scanner portable qui permet d'analyser les macchabées mais aussi de découvrir les objets cachés. Cela induit bien souvent de nettoyer la pièce avant, mais l'outil est agréable et l'idée bien trouvée, donnant un vrai change à la pièce brillante dans le placard. L'inventaire se gère aussi de manière automatique, laissant de côté le système de cases limitées pour quelque chose de plus abordable, voire trop. Vous retrouvez alors le surplus dans une grosse caisse (une par niveau environ), vous permettant d'améliorer vos armes, ou d'en choisir une autre parmi celles découvertes.

Dénommé mode Commando, Resident Evil : Revelations se dote d'un mode multijoueur local pour les amoureux du scoring. Avec des missions basées sur les environnements du scénario, vous défouraillez sans vergogne tout ce qui passe sous le canon de votre fusil à pompe. Parce qu'à deux, c'est toujours mieux, surtout quand l'IA des alliés est des plus douteuses.

Malheureusement, le portage de Resident Evil : Revelations ne se destine qu'aux seuls fans de la série qui n'auraient pas de console 3DS chez eux. Même si l'ambiance est réussie et le gameplay bien porté, la technique est vieillissante, renvoyant directement cinq années en arrière dans la plupart des passages, si ce n'est plus.

Tout au long de l'aventure, vous êtes accompagné d'un PNJ à l'utilité dirons-nous peu évidente. Alors que j'avais commencé en faisant confiance à mon partenaire, je me suis surpris après un certain temps à le laisser tirer, pour voir. Et comment exprimer cette frustration qui fut mienne en comptant vingt-deux coups de feu sur un simple ennemi sans le tuer. En plus, la cadence de tir de Parker est affreuse, donnant place à une scène digne d'un générique de fin de Benny Hill. Si je peux vous donner un conseil dans votre aventure, ne comptez jamais sur votre partenaire... JAMAIS !