Test | South Park : Le Bâton de la Vérité
16 avr. 2014

Le dessin animé que votre console va apprécier

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South Park : The Stick of Truth

South Park fait partie des jeux que l'on aura le plus longtemps attendus. Annoncé en 2012, puis en 2013, bousculé par un changement d'éditeur, il fait partie de ces jeux dont tout le monde parle. Prenez votre manette et suivez-nous "à South Park et j'vous présenterai des potes !"

L'histoire

L'histoire commence quand vous emménagez à South Park. Vos parents vous encouragent à aller jouer dehors pour vous faire de nouveaux amis car vous avez l'air... étrange. Et passablement muet. Ils sont visiblement heureux que vous ne vous souveniez de rien d'autre. C'est donc en obéissant que vous allez rencontrer le grand sorcier Cartman. Accompagné de la princesse Kenny (alias le Kenny de la série déguisé en princesse, et qui "aime étrangement ça"), il vous racontera l'histoire du bâton de vérité, qu'il faut à tout prix protéger. Bien évidemment, il va disparaître, volé par des elfes. Cela va donner lieu à une foule de quêtes toutes plus délirantes les unes que les autres, dans lesquelles vous croiserez tous les personnes de la série, y compris la caricature d'Al Gore, l'ancien vice-président américain.

Après quelques missions pour Cartman qui ne sait rien faire sans vous, et un passage avec les aliens, vous serez kidnappés par les elfes et aurez l'occasion d'aider un peu le Grand Seigneur Elfe Juif Kyle (et son copain Stan). Vous pourrez choisir votre camp : la faction de Cartman ou celle de Kyle, tout cela au milieu du train-train quotidien de cette belle ville de South Park. Par exemple, vous pourrez croiser quelques zombis et devrez chasser quelques rats ou loups.
Al Gore et extra-terrestres inside

Le principe

Un RPG au tour par tour

Comme dans tout RPG, vous aurez le choix de la classe. Cartman vous en proposera quatre, ponctuées de commentaires différents en fonction du physique du personnage que vous aurez choisi : guerrier, mage ("Le mage est comme un enchanteur, mais en moins cool"), voleur ("Un voleur blanc ? Jamais entendu parler, mais c'est intéressant") et juif ("Juif hein ? Alors j'imagine qu'on ne sera jamais amis [...] Il peut aussi probablement gérer nos finances"). Les quatre classes ont une attaque commune : le cri du dragon, à savoir un... pet. Pour l'humour un peu douteux, on vous aura prévenu. Mais une fois encore, si vous aimez le dessin animé, vous ne devriez pas être déçu.

En ce qui concerne le jeu en lui-même. C'est un tour par tour comme un bon vieux RPG old-school assez simple, avec des attaques qui se débloquent au fil du jeu, de la magie ainsi que des potions assez classiques (guérison, mana, etc.), et un acolyte pour vous aider. Assez idéal pour les joueurs occasionnels qui veulent juste se détendre en retrouvant l'univers d'une série qu'ils apprécient surtout que la difficulté est assez faible (vous pouvez directement opter pour le mode difficile du jeu sans soucis). L'intérêt du jeu n'est pas tant son gameplay que son univers. C'est décalé, et ça marche bien.
Idéal pour les casual gamers

Pour qui ?

Ne laissez par des enfants à côté du jeu sous peine de surprises.

Vous avez bien compris, rien n'est à prendre au premier degré dans cet épisode à jouer. Âmes sensibles s'abstenir. Vous verrez quand même notamment la tête de Kenny, décapité, se faire promener de temps par des rats (oui, ils ont encore "tué Kenny, bande de b*t*rds !"). Quel que soit le pseudo que vous choisirez, Cartman vous appellera "Douchebag" à savoir littéralement "c*nn*rd". Parmi le choix des armes, vous aurait un godemiché alien. Sans compter sur le politiquement incorrect qui est omniprésent. Le PEGGI 18 semble donc globalement justifié. Si vous appréciez le dessin animé, vous devriez rire devant le jeu qui en reprend les codes et l'humour décalé. Par contre, ne laissez pas des enfants à proximité sous peine de surprises linguistiques. Ou alors seulement des enfants qui ne savent pas lire, le jeu étant en version originale sous-titrée en français. Autrement, South Park : The Stick of Truth n'est pas trop difficile et donc accessible au plus grand nombre.
Interdit aux moins de 18 ans

L'anecdote

L'histoire est aussi délirante que l'on peut y s'y attendre, les différents boss aussi.

Les attaques spéciales ont provoqué leur petit effet. A titre d'exemple : Kenny appelle une licorne tueuse, Kyle lance son petit frère sur l'ennemi, Cartman profère son lot d'insultes qui se transforment en éclair. Mais le gros coup de cœur et l'attaque la plus grandiose, c'est Professeur Chaos, géant en qui se transforme Butters avec un rire diabolique et qui a lui-même plusieurs pouvoirs, dont celui d'envoyer des boules de feu dignes d'un célèbre personnage de dessin animé des années 80 (dont le nom commence par San- et se termine par –Goku). La cause d'un bon fou-rire.
Des attaques de dingue
Les Plus
  • L'univers du dessin animé, totalement respecté
  • Les attaques spéciales des personnages, grandioses
  • Le scénario, décalé comme il faut
  • Les looks de votre personnage, qui évoluent au cours du jeu
  • Un jeu accessible (peu difficile)
Les Moins
  • Les temps de chargement du jeu (trop long)
  • La possibilité de ne créer qu'un seul personnage
  • Certaines scènes censurées en Europe, un court descriptif vous précisant ce que vous ratez et pourquoi vous ne pouvez pas jouer lesdites scènes
Résultat

Vous l'aurez compris, South Park : Le Bâton de la Vérité n'est pas un jeu pour hardcore gamer sur lequel se lancer de véritables défis. Cela n'en reste pas moins un jeu drôle – même si âmes sensibles et mineurs s'abstenir – et un vrai dessin-animé interactif. Les rouages habituels de ce RPG old-school ne laissent pas beaucoup de place à la surprise... Mais c'est un épisode de South Park d'une petite vingtaine d'heures, et dont on espère même quelques DLC. Il s'agit donc d'un jeu sympathique qui ne donne pas envie de lâcher sa manette et provoque quelques rires. A conseiller aux aficionados de la série, à déconseiller aux parents cherchant un cadeau pour leurs enfants.

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