Un troupeau nommé désir
On tombe parfois sur des jeux qui provoquent un vrai coup de foudre. Pas d'explosions hollywoodiennes, pas de dialogues grandiloquents, juste une invitation à prendre soin d'un troupeau, à grimper une montagne et à retrouver, quelque part entre deux vallées, un peu d'humanité. Herdling fait partie de ceux-là. Le studio suisse Okomotive, déjà connu pour FAR : Changing Tides, vous propose cette fois une aventure pastorale, poétique et étonnamment prenante.

L'histoire
Le principe

Les ruées dans les prairies sont de grands moments de liberté.
La progression est fluide, constamment relancée par de nouvelles idées. Une infiltration légère où il faut déplacer votre troupeau au millimètre, une course pour échapper à un prédateur ailé, une énigme subtile pour traverser un ravin... Difficile de vous en dire plus sans vous gâcher la surprise. Ou plutôt les surprises ! En résumé, vous ne vous ennuyez jamais, car chaque séquence renouvelle le plaisir de protéger et d'avancer ensemble.
L'emballage

Le troupeau se réunit régulièrement autour d'un feu de camp.
Pour qui ?

À l'approche du sommet, les rafales de vent sont dangereuses alors courbez l'échine.
L'anecdote

La rédaction de Gamatomic presque au complet !
- Une direction artistique splendide, douce et immersive
- Les calicornes : attachants, variés, et magnifiquement animés
- Gameplay fluide, riche en idées et toujours surprenant
- La bande-son qui alterne douceur, nature et envolées majestueuses
- L'émotion pure, sans un mot
- Un superbe hommage au métier de berger
- Un poil trop court (4 heures)
- L'attachement aux calicornes peut être… trop fort (perdre l'une d'elles fait presque de la peine)
- Quelques ralentissements pendant les ruées
Herdling est un jeu rare : simple dans son principe, mais riche dans ses émotions. Vous en ressortez apaisé, ému, et avec l'impression d'avoir vécu une expérience humaine avant tout. Dans un marché saturé de quêtes épiques et de héros bodybuildés, ce voyage pastoral en compagnie de calicornes au regard tendre est une parenthèse précieuse. Après tout, n'y a-t-il pas de meilleur alibi que de dire « je dois rentrer, mes bêtes m'attendent » ?