La pièce du boucher
- Éditeur Xbox Game Studios
- Développeur Bethesda Game Studios
- Sortie initiale 15 mai 2025
- Genre First Person Shooter
Vous aimez l'anatomie... ? Les démembrements ? Les jeux d'action en vue subjective 100 % solo ? Doom : The Dark Ages va tester votre résistance au gore : le Boucher est de retour avec un dragon, un bouclier-tronçonneuse et un fléau pour dépecer des démons par centaines.

L'histoire
« Spectre sinistre venant de royaumes inconnus, l'Étranger arpente les champs de bataille d'Argent D'Nur dans une rage qui réduit au silence (NDA : en purée) tous ceux qui y assistent. Même les Sentinelles ont fini par reconnaître en lui un allié redoutable quand les légions de l'Enfer ont assombri leurs cieux.
Les Makyrs, anciens et calculateurs, virent dans ce guerrier silencieux un réceptacle pour leur volonté divine. Ils infusèrent une puissance céleste dans sa chair, soumettant son âme pour assouvir leurs desseins cosmiques. Alors que les démons traquent des reliques oubliées, le Slayer lutte contre ses entraves divines. La protection du royaume assiégé n'émane pas de sa loyauté mais d'une soif inextinguible de sang démoniaque que ni l'Enfer ni le Ciel ne peuvent rassasier. »
Voilà pour le contexte. Dans les faits, vous allez botter des fesses démoniaques H24.
Le principe

Par où commencer : exploser les Mancubus, le Chevaucheur ? Déchiqueter la piétaille au Concasseur ?
Pas de multi ?!

Esquivez les boules rouges, renvoyez les vertes avec le bouclier. Simple : le timing est généreux.
L'autre grosse nouveauté du jeu, le dragon pilotable, est lui une petite déception. Son modèle de vol est rudimentaire et ses niveaux répétitifs : détruire des tourelles, se poser, tout faire exploser, tomber en chute libre et reprendre son dragon pour recommencer... Les premières séquences, très bien mises en scène, donnent la banane (comme les réacteurs greffés à la bestiole ou les pédales d'accélération – il fallait y penser). Les suivantes un peu moins, à cause du pilotage sommaire et de la répétitivité des attaques. Fallait-il priver les joueurs d'un mode multi pour autant... ? Espérons que le multi sera rajouté après le lancement, le suivi de Doom Eternal ayant été exemplaire (Battlemode asymétrique pour incarner des démons contre un Slayer, ajout du ray-tracing, etc.).
Pour qui ?

Le modèle de vol du dragon est simpliste. Mais la mise en scène est classe, surtout les Glory Kills.
L'anecdote

Pas besoin d'outils tiers, tout est paramétrable – y compris la vitesse des projectiles.
- Le bouclier-tronçonneuse
- Les arènes plus larges, avec parfois une trentaine d'ennemis simultanés
- Le Slayer pesant comme un tank, un nouveau concept qui marche étonnamment bien
- La variété des phases en Atlan et en dragon, bien que simplistes et un peu répétitives
- La direction artistique et la réalisation graphique, gothique et bien macabre
- La difficulté entièrement paramétrable (voir encadré), c'est si rare
- La musique énervée qui donnerait presque envie d'envahir la Pol... non, rien
- Pas de multijoueur dans un Doom ?! Hérésie !
- Que des sauvegardes automatiques (pas de Quick Save / Quick Load)
Doom : The Dark Ages est un jeu 100 % solo, certes. Mais comment lui en vouloir devant la générosité de cette campagne de 22 niveaux, brutale et exaltante. Balancer une patate de forain à un Titan Cyclopéen haut comme un immeuble à bord de son mécha Atlan qui écrase les tanks et écrabouille les ponts rappellerait presque les douces heures de Rampage ou de King of the Monsters sur Neo-Geo. Combattre à dos de dragon est amusant aussi, malgré un modèle de vol ultra simpliste. Mais ce sont surtout les armes, notamment l'inénarrable bouclier-tronçonneuse, et les arènes repensées avec une trentaine d'ennemis à prioriser façon jeu d'échecs, qui font de cet opus la nouvelle référence du genre.