Test | Ori and the Will of the Wisps
20 avr. 2020

Plongez-vous dans Ori fissa

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Ori and the Will of the Wisps
  • Éditeur Microsoft
  • Développeur Moon Studios
  • Sortie initiale 11 mars 2020
  • Genres Metroidvania, Plateformes

Il y a tout juste cinq ans, une drôle de bestiole faisait son apparition sur nos écrans de jeux. Son nom : Ori. Son espèce : inconnue. Son univers : magnifique. Votre défi : très corsé. Parce qu'effectivement, sous ses faux airs de jeu de plateforme tout mignon (voire un peu niais) et magistralement emballé, se cachait pour vous un challenge plutôt relevé. Avec ce nouvel épisode intitulé Ori and the Will of the Wisps, il n'y a pas vraiment de raison pour modifier cette recette épicée mais succulente.

L'histoire

Esprit de la forêt, feu follet, lémurien luminescent, appelez Ori comme vous voulez, ce qui compte c'est qu'il doit sauver son amie la chouette Ku (à moins que ça ne soit un hibou...). En effet, née avec une aile cassée, elle ne peut pas voler. Au cours d'une balade dans les alentours, une tempête éclate et le chétif volatile se retrouve projeté dans un Bois du Silence des plus lugubres. Bien entendu, Ori part à sa recherche illico presto. C'est l'occasion pour lui de croiser tout un tas de créatures étonnantes, de traverser des régions humides, sèches, brûlantes, glacées, bref des zones pour le moins sauvages qui mettront ses capacités à rudes épreuves. Et donc les vôtres aussi.
Ori doit tout faire pour sauver son Ku

Le principe

Ici, inutile d'imaginer vous accrocher aux parois une seconde.

Tout comme son prédécesseur, Ori and the Will of the Wisps est un jeu de plateforme qui pousse vos sens de l'orientation et du timing dans leurs derniers retranchements. Ça saute, ça triple-saute, ça vole, ça virevolte même, ça nage, ça s'accroche, mais ça décroche aussi, ça tombe pas mal, ça se noie parfois, et ça se perd souvent tant les galeries et autres tunnels que vous devez traverser sont nombreux et biscornus. Mais ce qui compte dans tout ça, c'est que ça enchante beaucoup, ça émerveille régulièrement, ça motive aussi à vous dépasser dans la synchronisation de vos doigts lorsqu'ils appuient frénétiquement sur la manette.

Cela dit, ce nouvel épisode apparaît un poil moins exigeant que Ori and the Blind Forest. Nous sommes toujours en présence d'un Metroidvania aussi corsé que féerique, mais comparé à son aîné, il n'hésite pas à faire la part belle à des points de sauvegarde plus nombreux, des courses-poursuites très catchy et surtout à des combats bien plus intéressants, grâce notamment à des nouvelles armes et capacités bien pensées.
Le sens du timing

L'emballage

Chaque couche de l'image a bénéficié d'une attention exceptionnelle.

Ce qui permet à Ori and the Will of the Wisps de largement s'élever au dessus du lot, au-delà de son gameplay étudié qui fleure bon la nostalgie, c'est avant tout son emballage exceptionnel. Visuellement, le jeu est absolument magnifique et caresse votre rétine d'une façon presque obscène. Les animations, les effets, les backgrounds que vous vous surprenez à observer dès que l'action vous le permet, tout participe à un enchantement visuel permanent. Ajoutez-y la magistrale bande-son composée par Gareth Coker et vous obtenez ni plus ni moins un véritable petit bijou.
Un plaisir aussi bien ophtalmique qu'auriculaire

Pour qui ?

Le monde d'Ori regorge de coins, de recoins et même de recoinscoins !

Inutile d'avoir goûté à Ori and the Blind Forest pour apprécier Ori and the Will of the Wisps. Commencer par ce deuxième volet pourrait même être une bonne idée puisque cela vous permettrait probablement de plonger dans cet univers avec moins de frustrations. Si vous avez apprécié The Blind Forest, nulle doute que cette suite saura vous conquérir aussi. Moon Studios y aiguise son savoir-faire tout en conservant les solides bases du gameplay original.
Pas que pour les fans de l'Ori gaming

L'anecdote

Ça fait le malin en haut d'une perche ? Il y a de l'Ori dans l'air !

Parmi les jeux qui ont influencé Moon Studios au cours du développement de Ori and the Will of the Wisps, on retrouve logiquement des productions telles que Hollow Knight et Axiom Verge. Mais l'équipe autrichienne cite également un jeu plus surprenant : Diablo. Et effectivement, les nombreuses capacités acquises par Ori au cours de son périple offrent une multitude de combinaisons accentuant la rejouabilité du titre, comme l'explique Thomas Mahler, cofondateur de Moon Studios : « Beaucoup d'entre nous ont grandi en jouant à Diablo, et c'est vraiment cool de jouer le Paladin ou le Rogue, de pouvoir revenir en arrière et disposer de styles de jeu différents à chaque fois. Sur Ori nous avons souhaité utiliser cette rejouabilité en vous laissant réfléchir à votre build à chaque fois que vous jouez. »


Un petit air de Diablo... Tiens ?
Les Plus
  • Un challenge plus accessible que l'épisode précédent mais qui reste motivant
  • Un gameplay qui solidifie ses bases jusqu'à les transcender
  • Des graphismes qui caressent continuellement les rétines
  • Une musique qui coule dans vos oreilles comme du miel
Les Moins
  • Les méandres des niveaux peuvent freiner votre progression
  • Une histoire plutôt classique voire même un peu niaise
Résultat

Un Metroidvania magnifique et moins élitiste que la plupart des représentants du genre, ça vous tente ? C'est exactement ce qu'est Ori and the Will of the Wisps. Doté d'un emballage enchanteur, son gameplay est à la fois plus permissif et donc accessible que son prédécesseur, mais également plus étoffé et rythmé. Même si le cheminement n'est pas toujours des plus simples, vous progressez avec un vrai plaisir dans cet univers fantastique où challenge rime avec motivation. Le petit Ori effectue donc un retour spectaculaire. Il creuse clairement son trou dans un genre en pleine renaissance et de plus en plus concurrentiel.

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