Test | Smoke and Sacrifice

14 févr. 2019

Étrange monde qu'est celui de Smoke and Sacrifice. Le soleil s'est éteint depuis longtemps et les survivants vouent un véritable culte à une machine qui émet lumière et chaleur. Sachi est une jeune ouvrière agricole qui doit se plier au rituel le plus dur pour une jeune mère : le sacrifice de son premier enfant au dieu machine. Sept années après le douloureux rituel, un évènement majeur va pourtant mettre le doute à la mère en lui permettant d'accéder au temple jusqu'alors clos. Loin de se douter de ce qui l'attend, votre héroïne va pourtant voir l'espoir renaître en découvrant que le matériel de sacrifice n'est autre qu'un téléporteur. Pourtant, arriver dans les nouveaux lieux, l'hostilité locale va vous pousser à vous surpasser si vous voulez poursuivre votre objectif et retrouver votre enfant.

Smoke and Sacrifice est un mélange entre jeu de rôle et jeu de survie. Il empreinte beaucoup à d'autres jeux, et particulièrement à Don't Starve pour le visuel et le gameplay. Avec sa partie scénarisée, ses quêtes annexes et sa progression par l'équipement à fabriquer, Smoke and Sacrifice dispose d'une partie rôle développée. Équipé d'armes diverses, d'un bouclier et d'une esquive, vous avez pas mal de combats à réaliser, surtout que votre équipement s'use vite. Malheureusement, les quêtes sont stéréotypées, vous baladant de gauche à droite sur la carte. Le passage d'une zone à une autre se faisant quasi-systématiquement par l'acquisition d'un nouveau set d'équipement. Heureusement pour vous, la partie survie est bien plus complète. Il faut ramasser, cueillir, creuser, assembler, forger, faire bouillir, piéger, etc., le tout pour espérer tenir une nuit de plus, surtout que les denrées sont périssables.

Car la nuit dans Smoke and Sacrifice, un brouillard épais et mortel se lève, amenant avec lui un lot de monstres pas très sympathiques. Si vous avez fabriqué une lumière portative ou si vous êtes près d'une des lucioles fluorescentes, vous pouvez espérer survivre, sinon les monstres ou le brouillard auront raison de vous. Surtout que le monde parcouru est spécialement hostile, dissimulant ici et là des mines, de l'eau empoisonnée et des spectres retords. L'accumulation de ressources est d'autant plus importante que le moindre danger est quasiment mortel. Vous vous précipitez alors régulièrement vers les établis ou les marmites pour confectionner une potion ou une nouvelle armure avec votre barre de vie qui clignote dangereusement.

Avant toute chose, et malgré son habillage qui tente de lui donner du corps, Smoke and Sacrifice est un vrai jeu de survie difficile et implacable. Vous n'aurez guerre de place pour vous balader et vous distraire. Le cycle jour/nuit y étant très important, couplé à une durabilité des équipements adaptés, une forme de stress permanent s'installe sur vos parties. Loin d'être facile, Smoke and Sacrifice s'entache toutefois d'une lourdeur supplémentaire : les allers-retours sur la carte pour satisfaire des PNJ pas intéressants. Un jeu pour les survivants, les vrais !

Il y a un petit défaut dans Smoke and Sacrifice qui peut vite être rageant, voire très rageant. Lorsque vous faites tomber des composants au sol, après avoir vaincu un ennemi par exemple, ceux-ci se dispersent légèrement autour de la zone du duel. Mais le problème est que si le composant glisse derrière un élément de décor comme un arbre ou un gros rocher, alors il devient irrécupérable. Pour un item commun, vous vous en moquez, mais quand il s'agit d'un item plus rare, qui a nécessité une préparation et que celui-ci reste inaccessible, les insultes fusent et la nature en prend pour son grade. Personnellement, ce sont les arbres qui ont le plus pris... beaucoup !