Test | Farming Simulator 19
13 janv. 2019

La vie pas si simple de fermier

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Farming Simulator 19

Farming Simulator 19 débarque dans nos contrées comme chaque année avec une attente importante pour une niche de joueurs amateurs de simulation agricole. Avec le temps, la série Farming Simulator a su se créer une place en s'imposant comme une référence du jeu de simulation. Et la communication de Focus Home Interactive autour de cette licence y est pour beaucoup. Sortez vos plus belles chemises à carreaux pour une aventure agraire hors norme !

Le principe

La vie à la ferme vous tend les bras dans Farming Simulator 19. Dans la pure lignée de ce qui avait été proposé précédemment, vous avez ici affaire à un jeu de simulation agricole. Vous avez le choix tout d'abord entre deux régions, Ravenport aux États-Unis ou Felsbrunn en Europe, pour vous donner un décor général. Après avoir créé votre avatar, direction votre ferme avec trois possibilités offertes correspondant à trois niveaux de difficulté : partir de zéro, gérant de ferme ou nouveau fermier. Et les tâches à faire sont nombreuses quel que soit le mode choisi : acheter les terrains, bâtir une ferme, retourner la terre, semer, traiter, récolter, couper du bois, etc. Elles sont d'ailleurs tellement nombreuses et détaillées que passer par les six tutoriels est nécessaire sous peine de se perdre dans le gigantisme de l'agriculture moderne. Pas loin de trois cents machines sont à votre disposition avec les plus grandes marques (John Deer, Claas, etc.), couvrant un panel d'actions immense. Vous avez à votre disposition pas loin de treize graines différentes pour vos cultures. Et si la culture de la terre n'est pas votre dada, vous pouvez préférer l'élevage avec cinq types d'animaux allant de la vache aux chevaux, en passant aussi par les poules. En plus de votre ferme, vous pouvez accepter des missions pour d'autres agriculteurs et gagner ainsi un peu plus d'argent.

Les cartes sont grandes, même s'il n'y a que peu de variation dans les décors, et les possibilités sont nombreuses avec les différents outils à votre disposition. Pourtant, l'argent reste le nerf de la guerre et posséder plusieurs machines nécessite souvent de passer par la banque pour faire un petit emprunt. Par chance la banque est sympa mais cela ne sauvera pas votre ferme. Le labeur est la seule chose qui le pourra. Le gameplay est assez lent et correspond bien à l'activité simulée. Récolter un champ pour en récupérer le plus d'argent doit se faire avec une certaine minutie. Heureusement, vous pourrez embaucher un employé pour vous aider mais chaque dépense à ses conséquences. Si le jeu ne vous pousse jamais dans vos retranchements, ne vous forçant jamais à faire un choix soumis à un timer, c'est bien sur la durée et la rigueur à apporter à votre travail que tout se fait.
L'amour est dans le labeur

Le multi

L'une des nouveautés de la saison 2019 : la sarcleuse.

Farming Simulator 19 dispose d'un mode multijoueur coopératif ou compétitif qui se montre plaisant tout en ne changeant pas la formule de base. Ne vous attendez pas à faire des courses sur des engins de tracteur pulling, mais juste de la récolte en alliant qualité et rapidité. À six seulement sur console, vous pouvez vous affronter à seize sur PC. Et depuis cette année, il y a une formule e-sport avec un cash prize de 250 000 €. Avis aux cultivateurs en herbe.
Pas de tracteur pulling, juste du labeur

Pour qui ?

La boutique est gigantesque. Sortez les cartes bleues (fictives) !

Après avoir lu ces lignes, vous n'avez plus aucun doute. Farming Simulator 19 est un jeu de niche qui se montre difficile, très rigoureux, tout en proposant un contenu gigantesque en terme de machines et de travaux. La technique n'aide pas à l'ouverture du jeu ainsi que la maniabilité de certaines machines-outils (surtout les machines avec un bras articulé). Il faut donc avoir l'âme agricole et chercher l'amour du pré pour apprécier pleinement Farming Simulator 19.
L'amour du pré, pas dans le pré

L'anecdote

Oui oui, vous devez aussi laver vos tracteurs après une grosse journée de travail.

Commencer une partie en mode "Partir de zéro" est un challenge relevé qui se réserve aux joueurs qui ont maîtrisé toutes les subtilités du jeu. En plus de vous donner une enveloppe de départ plus restreinte pour vos premières acquisitions, les prix sont sensiblement plus élevés pour simuler une période de crise. La moindre erreur peut alors vous coûter énormément dans votre développement en vous forçant régulièrement à revenir en arrière, voire à recommencer. Et la pire erreur est sans doute l'acquisition d'une machine-outil inappropriée à votre activité. Cela m'est arrivé plusieurs fois, et si certaines fois l'acquisition se faisait à moindre mal, certaines machines valant excessivement cher (et les descriptions étant aussi brèves), charger une ancienne sauvegarde fut salvateur pour mon activité.
De la difficulté, de la vraie
Les Plus
  • Trois cent véhicules pour vous aider dans votre tâche
  • Un jeu de gestion qui vous laisse du temps pour vous décider
  • Vraiment complet comme jeu de simulation
Les Moins
  • Globalement, l'aspect visuel du jeu n'est pas fou, surtout que les décors sont vides et peu variés
  • En plus, il y a quelque soucis de collision
  • Certaines combinaisons de touche pour utiliser les machines-outils
Résultat

Malgré un léger travail sur l'accessibilité, Farming Simulator 19 demeure un jeu de niche qui peinera à séduire les nouveaux employés agricoles. À une maniabilité manette en main un peu en peine (LB ou RB ou LB+RB pour manipuler une machine), il faut en plus ajouter que le rendu n'est pas optimal, pour seulement deux types de décor. Le jeu reste une valeur sûre de la simulation des métiers agricoles mais se repose clairement sur ses acquis, en laissant notamment beaucoup de place aux modeurs et à leurs futures créations.

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