Test | Worms World Party, c'est dans la poche
13 sept. 2005

Testé par sur
Worms World Party
  • Éditeur THQ
  • Développeur THQ
  • Sortie initiale 15 avr. 2005
  • Genre Stratégie tour par tour

Les jeux sur mobile commencent à fleurir. Quand ils ne sont pas gratuits, ils ne coûtent que quelques centimes d'euro, tout juste ce qu'il faut pour se divertir chez le dentiste ou dans le bus. Sur N-Gage, la donne est différente : on paie plus cher, mais on a droit à des licences sympas, pour des jeux un peu plus développés. Worms World Party, spécialement adapté à ce support en fait partie. Fun, indémodable et varié, il offre au joueur nomade des parties de batailles de vers façon Guerre des boutons plutôt sympathiques. Ca vaut le coup d'y jeter un oeil.

Des vers et des bleus

Worms et les jeux vidéo, c'est un peu comme la publicité à la télévision : tout le monde ou presque y a déjà goûté un jour, et quoi qu'on fasse on se sent attiré par cette force invisible que l'on retrouve partout. Depuis près de quinze ans, les petits vers rampent sur nos écrans et s'entre-déchirent à tout va. La N-Gage se voit dotée d'une version proche des classiques versions PC, lors du passage au design rondouillet. Pour ceux qui ne voient toujours pas, imaginez un champ de bataille en 2D, sur lequel des petits vers armés de bazookas et autres jouets s'affrontent en équipe au tour par tour. Voilà pour le concept, voyons à présent ce que Worms World Party a dans le ventre.

N'est pas versatile qui veut

Maurice il est mal barré

Comme à l'accoutumée, le joueur choisit une équipe – customisable – et en affronte d'autres sur des terrains générés au hasard ou préparés. De nombreuses variables entre en jeu, comme le décor, les armes choisies, le temps du tour et toutes sortes de paramètres plus ou moins utiles, qui permettent à chacun de jouer comme il l'entend. Malgré ces multiples options, on ne se perd pas dans les menus. Et si l'on est du genre à vouloir taper du ver dans la seconde où le jeu s'allume, on peut très bien opter pour le mode "jeu rapide" et partir au front en quelques instants. Là où Worms World Party dévoile une petite nouveauté, c'est au niveau des modes 'entraînement' et 'missions', absents de l'antique version PC. Le joueur peut dans ce premier mode s'essayer dans différents environnements, et gagner en dextérité comme en rapidité. Dans le second mode, il faudra remplir un certain nombre d'objectifs qui sont assez éloignés des combats en équipe : un ver seul devra, par exemple, venir à bouts de tous les ennemis en moins de 30 secondes ; au niveau suivant, il faudra gagner l'extrémité de la carte en un certain nombre de tours, etc.

Un poil trop vertical

Tire, ça finira par exploser quelque part...

Bien, pour le moment cette petite version de Worms semble tout à fait plaisante. On déchante rapidement quand on lance une partie. Car l'écran de la N-Gage est... vertical. Du coup, on ne voit quasiment rien du terrain, ou si peu. Une touche de la console permet bien de visualiser le terrain alentour, mais c'est très insuffisant pour ajuster un tir de distance. Alors que sur PC on excellait dans le tir à la grenade traversant l'ensemble du terrain et atterrissant pile sur la tête de l'ennemi, on se retrouve à envoyer des projectiles à peu près dans la direction voulue, sans visibilité et sans espoir d'atteindre le but donné. Frustrant. Particulièrement gênant pendant la première demi-heure de jeu, cet aspect devient un défi supplémentaire à relever. On comprend à présent pourquoi le mode entraînement propose tant d'exercices de tir.

En vers et contre tous

Malgré son nom c'est pas un rapide. On a le temps de siroter une limonade

Grâce à la difficulté réglable des ennemis, on joue selon son niveau. Et plus le niveau augmente, plus ces petits morceaux de viande rose sont précis dans leurs tirs. Trop facile, ce n'est pas drôle : ils se tirent sur eux-mêmes. Cependant, on aurait apprécié les voir jouer plus vite. Car à chaque tour, le ver dispose d'un certain temps pour réfléchir à son coup. Le joueur 'humain' se décide généralement assez vite ; l'ennemi prend son temps, cassant un peu le rythme de jeu, à en devenir agaçant. Et malgré les trois pages d'options, pas moyen de régler le 'temps de réflexion' de ces affreux lombrics. Mais Worms World Party est avant tout un jeu convivial, on peut donc jouer nombreux sur une même partie. Petite incohérence, pour jouer à plusieurs sur la même console, il faudra passer par le menu "mono joueur". Règlements de comptes assurés. Pour le mode "multijoueurs", il faudra posséder une ou plusieurs autres N-Gage, lesquelles se raccordement automatiquement à la partie via la technologie Bluetooth, qui autorise de jouer dans un rayon de 10 mètres.
Les Plus
  • C'est Worms, donc du bon
  • Un jeu sans fin avec la génération de terrains aléatoires
  • Jouer à plusieurs sur la même console
  • Mettre la pâtée à des inconnus sur le N-Gage Arena
Les Moins
  • L'écran de la console : impossible de viser correctement à partir d'une certaine distance
  • Le ciel noir, c'est décidément trop morose
Résultat

Worms World Party est un jeu au concept ancien mais indémodable. On se plaira toujours à se lancer dans une bataille entre vers, seul ou à plusieurs, chaque terrain pouvant être unique. Ce qui nous amène à considérer une durée de vie presque illimitée, du moins jusqu'à plus soif. Ajoutons les armes loufoques et autres bruitages idiots qui font bien sûr partie du cachet de la saga des Worms. On regrettera cependant les quelques temps de chargement, mais surtout le ciel désespérément noir, a priori destiné à économiser la batterie. Et à nouveau, malgré la foultitude d'options, pas moyen de s'entre-déchirer sous un ciel bleu azur baigné de soleil.

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