Test | Riptide GP2
17 févr. 2015

Un manque d'inspiration

Testé par sur
Riptide GP2

Le nom Vector Unit ne vous dit peut-être rien, mais c'est notamment à ce développeur que l'on doit le sympathique Hydro Thunder Hurricane sorti en 2010. Comme un poisson dans l'eau, le studio revient cette fois avec Riptide GP2, un autre jeu de courses nautiques initialement sorti sur smartphone et tablette, et qui arrive désormais sur next-gen.

Le principe

Riptide GP2 paye avant tout un trop grand classicisme, notamment dans sa structure redondante. Une fois de plus, vous vous retrouvez à effectuer des épreuves (freestyle, contre-la-montre, élimination ou courses contre des adversaires) dans le but de glaner des étoiles pour débloquer les étapes suivantes. Si des hydro-jets (et améliorations) peuvent être achetés, leur prix d'achat est malheureusement considérable au début du jeu, gonflant ainsi artificiellement la durée de vie : bridé, vous devrez inévitablement refaire les premières courses plus tard si vous désirez récolter les trois saintes étoiles, surtout qu'absolument chaque épreuve nécessite d'être déverrouillée de la sorte. Le manque d'originalité est également renforcé par un gameplay peu inspiré. Pour le coup, l'origine du jeu (il est d'abord sorti sur smartphone) se fait sentir, comme en atteste le très court tutorial : un stick pour diriger, les gâchettes pour accélérer et freiner, un boost et des combinaisons de directions pour effectuer des figures. C'est bien, mais c'est surtout le strict minimum, d'autant que les circuits manquent globalement d'inspiration et que la physique de l'eau n'est pas si prononcée que vous pouviez l'espérer.
Progression fastidieuse et gameplay peu inspiré

Le multi

Le genre d'écran qui vous rendra rapidement chèvre.

Riptide GP2 propose un classement en ligne entre amis, mais surtout un mode réunissant jusqu'à six joueurs en local (oui, oui !). Toutefois, difficile de dire qu'il s'agit ici d'un moteur de vente implacable. À l'heure où le jeu à plusieurs est devenu une norme, impossible de laisser passer des concepts pas forcément convaincants : même à petit prix, Riptide GP2 manque de punch et de subtilité pour rivaliser avec les grands jeux multijoueur disponibles sur consoles. Nul doute que sur ce plan, le jeu paye un peu son passage du mobile au salon.
Du local, insuffisant ?

Pour qui ?

Les tracés ne sont ni très complexes, ni très variés sur le plan esthétique.

Riptide GP2 a surtout pour lui son univers aquatique. S'il est loin d'être excellent (et encore moins surprenant), le titre de Vector Unit reste le seul jeu de course nautique sur Xbox One et PlayStation 4. Toutefois, certains adeptes de ce genre singulier regretteront la monotonie du jeu – et notamment celle des courses. La physique de l'eau simpliste et le gameplay assez peu subtil participent à ce sentiment. L'absence de mode en ligne n'arrange rien.
Pas grand monde

L'anecdote

La puissance de votre jet personnalisable joue un rôle beaucoup trop important au sein des courses.

Les jeux de courses nautiques ont toujours une sorte de passe-droit. N'avez-vous jamais remarqué qu'il est souvent difficile de ne pas être conciliant avec ce type de jeux ? De l'eau, du "speed", des figures... en général, il est difficile de ne pas trouver les Wave Race, Spashdown et autre Hydro Thunder au moins divertissant. Bah oui, c'est cool, de foncer sur l'eau à toute vitesse.
Le bon cocktail
Les Plus
  • De la course nautique
  • Local jusqu'à six joueurs
Les Moins
  • Un hydro-jet au top sinon rien
  • La progression rébarbative
  • La physique de l'eau qui se limite au strict minimum
  • Peu subtil
  • Et le multi en ligne ?
  • Pas très next-gen (évidemment)
Résultat

Riptide GP2 est une déception. Non pas que le jeu soit fondamentalement mauvais, mais il se contente simplement de remplir un cahier des charges peu inspiré. Gros blâme, notamment, pour le système de progression particulièrement redondant et presque uniquement basé sur les performances de votre hydro-jet. S'il a le mérite d'être le seul jeu de course nautique sur next-gen, il rappelle sans cesse son origine mobile (à travers son contenu mais aussi la simplicité de son gameplay). Il était quand même légitime d'espérer mieux.

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