Test | Patapon 1+2 Replay

23 juil. 2025

Vous incarnez le Dieu tout-puissant d'une tribu primitive à l'oreille absolue : les Patapons. Jadis prospères et redoutés, ils sont aujourd'hui dispersés et affaiblis, mais toujours animés par une foi inébranlable en votre sens du rythme. Leur objectif ? Atteindre Earthend, un territoire mythique qui abriterait un artefact sacré capable d'exaucer tous leurs désirs.

Guidés par des instruments divins (les 4 boutons de la manette), les Patapons se lancent dans une croisade rythmique, traversant des contrées hostiles, affrontant monstres, armées ennemies et divinités oubliées.

Tout repose sur votre sens du rythme : chaque ordre transmis via les instruments sacrés dicte les actions des Patapons. Plus qu'un dieu : vous êtes le chef d'orchestre de la guerre. Le gameplay repose donc sur un concept simple : vous entrez des combinaisons de tambours via les 4 boutons du pad (PATA, PON, CHAKA, DON) pour avancer, attaquer, défendre ou invoquer des pouvoirs spéciaux. Si le tempo n'est pas respecté, vous risquez de perdre votre "juju" et de ralentir le groupe.

Une fois chaque niveau terminé, vous retournez à votre "base" pour gérer votre inventaire, améliorer vos soldats et effectuer le reste de vos tâches "divines".



Il s'agit donc d'un subtil mélange de rythme, d'observation et de réactivité mêlé à un zeste de stratégie. Les combats sont assez intenses et les boss imposants. Mais les améliorations de la base et de vos unités (forge, classes, objets) ne deviennent sérieuses qu'après plusieurs heures de jeu. Ce qui rend donc le début de l'aventure assez répétitif et ennuyeux.

On fait le tour du gameplay en deux minutes mais, paradoxalement, le jeu ne pardonne rien. On sent que le challenge est là, et on a envie de se lancer dans cette aventure. Mais répéter PATA-PATA-PATA-PON cinquante fois d'affilé (et en rythme s'il vous plaît) devient vite assez rébarbatif. De plus, la lenteur des cinématiques/dialogues n'aide pas vraiment...

Difficile de ne pas être frustré par un remaster aussi paresseux en 2025. Que l'on soit un nostalgique de la PSP ou un néophyte curieux, l'enthousiasme généré par les mignons Patapons s'essouffle vite. Dès l'écran-titre, tout semble figé dans le passé : interface vieillotte, écrans en SD, aucune option de confort "moderne"... Et à l'instar du reste, le gameplay a lui aussi bien pris la poussière.

Peut-être que les plus jeunes générations, notamment sur Switch, pourraient se laisser charmer un temps. La direction artistique reste superbe, et le style musical/tribal est toujours aussi unique. Mais même là, la magie ne dure pas : passé l'effet de curiosité, on a vite envie de poser la manette et de passer à autre chose.

C'est dommage, car la direction artistique, au demeurant simple, reste terriblement attirante et efficace après toutes ces années.

Adolescent, je rêvais de mettre la main sur Patapon et la PSP qui allait avec. C'était l'un de ces jeux originaux qui semblaient magiques, inaccessibles, presque sacrés. Alors forcément, quand j'ai lancé ce remaster pour la première fois, c'était avec le sentiment excitant de rattraper un rendez-vous manqué.

Mais très vite, la nostalgie a laissé place à la déception. Dès les premières minutes, j'ai eu l'impression de jouer sur un émulateur, pas sur un portage soigné. Pas de support de l'ultrawide sur mon écran ? Impossible de changer la langue dans les options ? Vraiment ?

Et puis, la cerise sur le tambour : après trois bonnes heures de jeu, j'ai découvert avec effroi... qu'il n'y avait pas de sauvegarde automatique. Il faut penser à sauvegarder manuellement, à l'ancienne, et ce sans même avoir été prévenu...