Test | Endling
05 sept. 2022

La protection de l'espèce à tout prix

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Endling

C'est l'apocalypse dans Endling. Vous y incarnez une maman renard qui veut sauver ses petits du monde extérieur. Votre mission : permettre à votre portée de quatre renardeaux de survivre ! Rempli de moments d'émotions, ce jeu ne laisse personne indifférent et nous offre une histoire émouvante pas si irréelle que ça quand on y pense...

L'histoire

Ça démarre sur les chapeaux de roue : nous sommes une renarde qui doit s'échapper d'un monde en flammes, il faut se frayer un chemin et s'enfuir. Blessée et fatiguée, elle trouve un abri mais c'est alors qu'arrivent au monde quatre petits, innocents dans ce monde si cruel auquel ils devront faire face. Dans ce jeu, les humains détruisent leur environnement – chaque jour, le décor changera pour laisser place à une planète dévastée. Les hommes éliminent la nature et sont une menace presque perpétuelle pour nos amis les renards. Mais maman est là et cette mère, c'est nous !

Vous devez nourrir vos bébés, leur apprendre à creuser, à sauter, à courir ou encore à chasser. Et sans leur mère, ils ne feraient pas long feu. Seulement voilà, lors de la première nuit on vous kidnappe un de vos renardeaux. Et vous allez devoir enquêter sur la piste qui mène à votre bébé pendant que vous prendrez soin des trois autres. Le but final étant de leur apprendre à survivre pour un jour prendre la relève.
La survie avant tout

Le gameplay

On comprend grâce à ces scènes ce qui est arrivé à notre renardeau.

Le principe est simple : vous devez faire tout ce qui est en votre pouvoir pour sauver les petiots de la menace humaine et de leur folie expansionniste ! Nous devons évoluer au milieu d'un monde rempli de dangers, notamment à cause des hommes, tandis que nourrir les renardeaux n'est pas toujours une tâche facile. Vous devrez les aider à acquérir de nouvelles compétences pour augmenter leurs chances de survie et tout ça durant la nuit avant le lever du jour et la reprise de l'agitation humaine.

La nourriture étant le point crucial du jeu, beaucoup de choix s'offrent à vous : il y a des buissons de baies, des petits animaux à chasser un peu partout (mulots, lapins, oiseaux), des œufs dans les nids des arbres ou encore des poubelles très appétissantes... Mais ce n'est pas tout. Comme la marmaille grandit, elle apprend aussi à creuser, à grimper ou même à se faufiler. C'est alors que les cachettes de victuailles lui deviennent accessibles et que trouver à manger devient de moins en moins un challenge.

De plus, un de vos enfants s'est fait kidnapper lors de l'une des premières nuits, vous devez le retrouver – qui sait ce qu'il a subi durant tout ce temps ? Cela vous ne le saurez qu'en le cherchant. Votre renarde flaire autour d'elle la nourriture (traînée verte) mais aussi parfois la piste de son petit manquant (traînée rose). Et pour faire tout ça la nature est parfois truffée de pièges sur votre chemin, d'humains prêts à vous chasser, ou de sacs poubelles qui peuvent vous étouffer ; soyez très attentif à tout ça. Car une fois blessée, cette pauvre maman ne peut plus courir et boîte, ce qui réduit la chance d'évasion à la prochaine embuscade. Attention, le nombre de jours est limité : si vous ne l'avez pas retrouvé avant la fin du temps imparti (environ une trentaine de jours), la maman n'aura plus son quatrième bout de chou.

On vit le jeu comme on vit une histoire cinématographique, les jours passent et l'environnement change à cause de l'activité humaine. Je ne peux pas vous dévoiler la fin de cette narration, aussi poignante soit-elle et aussi criante de réalisme... Il faut faire ce jeu !
Les humains industrialisent tout sur leur passage. Comment survivre ?

Le message

Qui ne craquerait pas devant cette bouille ?

Endling n'est pas un jeu sorti de nulle part dans la tête d'un scénariste et ça se voit, ça se sent. Le jeu commence par une leçon : nos activités repoussent les animaux et nous détruisons leur habitat naturel pour les forcer à trouver où ils pourront survivre dans notre monde.

Si nous prenons une minute chaque nuit pour regarder le décor, il évolue, et pas dans le bon sens. La nature disparaît au profit de l'industrie et de la misère humaine. Quelques bonnes âmes sont là, que j'appelle tendrement "les hippies" ; ils jouent de la musique et si vous glapissez, ils vous offrent un fruit pour vos enfants. Ils manifestent aussi contre l'expansion négative des usines. Seulement voilà, ils sont dérangeants dans ce monde capitaliste et lors d'une scène sur un évènement marqué d'un (?) sur la carte, on va les forcer à se taire...

Vous devez fuir le braconnier et le mettre sur de fausses pistes pour pouvoir progresser doucement. Tout comme nos pauvres animaux dans la vie fuient les chasseurs. Car notre capitalisation de la nature ne rime pas avec écologie.

La fin nous offre la pire des morales et la plus réaliste : l'homme tue la planète, il tue les animaux et il est néfaste pour lui-même. Ce jeu nous met face à nous-même ; il faut aimer notre nature et la conserver, non la décimer.
Il n'est pas de bonne histoire sans bonne morale

Pour qui ?

Les humains ont détruit le monde, il faut avancer pour survivre.

En soi, Endling peut être joué par un adolescent de 16-17 ans tout comme par un adulte de 60 ans. Le jeu est facile à prendre en main, il a ses moments tristes et mignons, "comme beaucoup de jeux" me direz-vous !

Eh bien... pas vraiment ! À mes yeux ce n'est pas une question d'âge mais une question d'émotions. Je conseille à tout le monde de jouer à ce jeu, le récit est beau, la leçon est là pour ceux-celles qui veulent la voir, mais je le déconseille fortement aux hypersensibles. Cette histoire peut vous marquer un moment, et être dure à encaisser. Cela a été mon cas, j'étais déjà assez sensible dès le début, j'ai retrouvé mon quatrième petit (quelle joie !) mais la fin m'a marquée, j'en ai mal dormi et ce jeu va rester un moment gravé dans ma mémoire.
Sortez les mouchoirs !

L'anecdote

Un petit moment de repos dans le terrier pour reprendre des forces.

Je vais retenir de Endling tous ces passages ultra mignons qui m'ont fait fondre. Et ce depuis le début, ce moment où l'on choisit les couleurs des bébés, ça nous accroche à eux directement, ce sont les nôtres !

Mais aussi les cinématiques toutes aussi belles les unes que les autres, ce petit qui sort de la neige, celui qui joue, celui qui se coince la tête dans la canette...

Et dans le jeu croyez-moi, ce n'est fait que de bons moments. Lorsqu'ils descendent avec vous d'un rebord un peu haut et se vautrent sur le sol, c'est adorable à souhait ! Chaque nouvelle compétence pour eux nous offre un instant agréable à regarder. Et si vous voulez encore plus de mignonnerie, portez donc une de vos petites marmailles dans la gueule ou cajolez-les !
Gouzi, gouzi les tout petits...
Les Plus
  • Gameplay facile à prendre en main
  • Histoire prenante, poignante et réelle qui nous tient en haleine
  • La carte est un atout pour mieux se repérer
  • L'ambiance sonore générale et la musique lors des moments forts
  • Graphismes simples mais colorés avec des angles de caméra qui nous font profiter du décor changeant
  • On peut choisir la couleur de nos bébés
  • Les compétences des petits est un plaisir à chercher et mignon à regarder
Les Moins
  • Aucun tutoriel, on doit prendre en main le jeu quasiment aussitôt
  • La fin est dure à encaisser pour des gens hypersensibles
  • Les petits courent les uns dans les autres, quel dommage de ne pas avoir programmé qu'ils puissent avancer les uns à côté des autres
Résultat

J'ai été captivée par le jeu du début à la fin, j'ai pleuré à plusieurs reprises et ai été touchée par des scènes tellement mignonnes qu'elles feraient fondre un glaçon. Au final, je me suis sentie absorbée par l'histoire de Endling ! Le gameplay est facile à prendre en main : nourrir les petits, circuler sur la carte pour chercher les évènements, sentir les odeurs, éviter les méchants et sauver un de nos enfants, rien de plus, rien de moins ! Cette facilité nous permet une meilleure immersion dans l'histoire : le but n'est pas de penser aux commandes mais juste de se laisser porter par la narration et les évènements. La nourriture est le point fort de la partie – tantôt dure à trouver, tantôt abondante, il faut jongler avec l'appétit de nos rejetons. Il a fallu me préparer à la fin qui donne une belle leçon de morale : l'homme tue impunément mais la vie continue.

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