Test | Bioshock : The Collection
15 nov. 2016

Tous les chemins mènent à Rapture

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BioShock : The Collection

Alors que l'on espère plus grand chose de l'excellente série BioShock, si ce n'est une suite, 2K Games nous gratifient d'un rafraîchissement à sa gloire. BioShock : The Collection vous offre une remasterisation de la trilogie, incluant tous ses DLC. Une occasion rêvée de retourner à Rapture ?

L'histoire

Vous êtes seul survivant d'un crash d'avion dans les années 60. Après avoir surnagé quelques temps dans le noir et le froid, la lueur d'un phare vous redonne espoir. Votre billet d'entrée pour Rapture est là. Mais la cité créée et imaginée par Andrew Ryan après la Seconde Guerre mondiale est sujette à la guerre civile. Et si l'utopie créée a fonctionné un moment, les débordements scientifiques et les mutations génétiques ont entraînés des conflits. La paix imaginée par son créateur disparaît progressivement dans la folie et le besoin de posséder de l'Adam, drogue améliorant les hommes. À vous de faire vos choix et progresser dans cette ville au style tellement unique. Car plus que votre héros, c'est bien la cité le personnage principal de ce jeu. Jack parcourt ainsi la cité au bon gréé d'Atlas, qui lui a demandé de l'aide à son arrivée. Mais l'horizon des événements semble s'assombrir bien vite. Autant vous dire que l'histoire est marquante et se révèle être une vraie réussite, notamment grâce à une ambiance visuelle et sonore magnifique, et par l'excellence de sa narration.

De retour à Rapture dans BioShock 2, vous incarnez cette fois un Protecteur, une des créatures que vous aviez affronté dans l'épisode précédent. Écervelé, difforme et plutôt pataud, votre vie dans Rapture fut difficile. La ville est en train de sombrer sous les eaux et vous n'avez alors plus qu'un seul but : vous sauvez vous même. Et votre armure scaphandre sera fort utile dans votre objectif de survie contre les nouveaux ennemis qui ont envahis la ville. L'ambiance lourde et sombre de Rapture est de plus en plus omniprésente pour une suite un peu moins profonde.

Si l'océan commençait à être trop pesant pour vous et trop sombre, BioShock Infinite prend son envol et vous emmène à Columbia en 1912. Les fonds sombres ont laissé place à une ville flottante à l'univers post coloniale quasi paradisiaque. La cité est lumineuse, il y a de l'amour dans l'air. Aux commandes de la vie en ville, un prophète répondant au nom de Comstock. Vous y incarnez DeWitt, un détective endetté, pourchassé par ses fantômes, qui n'a d'autre choix que d'accepter la requête qui lui est proposée : aller chercher une dénommée Elizabeth et la ramener. La vie sur Columbia ne s'avère pourtant pas si belle qu'attendue et les choses étranges se multiplient, surtout quand votre visite surprise ne l'est finalement pas temps que cela.
Deux jeux référence pour un univers fantastique

L'emballage

Rapture et son ambiance pesante à souhait.

S'agissant ici de trois remasterisation, il faut donc s'arrêter sur le côté technique de la chose. Commençons par le commencement et lançons-nous sur BioShock. Côté technique d'abord, le jeu passe à 60 fps pour un résultat très fluide. Certains décors ont été retouchés afin d' afficher plus de détails. Les effets de lumières ont aussi été revus pour une meilleure cohérence. Le jeu s'améliore donc mais reste en dessous du niveau de BioShock Infinite par exemple. Le traitement sur BioShock 2 est à peu près identique.

Pour finir, et comme son titre pouvait le laisser deviner, BioShock Infinite n'a pas été retouché. Vous bénéficiez ici de la version PC, parut peu de temps après l'original. Le jeu tourne la plus part du temps en 60 fps pour un résultat très propre malgré quelques chutes constatées ici ou là. Une aventure plus fluide qu'à l'époque sur console, c'est tout !
Plus fluide mais dans leurs jus

Le principe

Les petites soeurs sont pour le moins... inquiétantes.

Le principe de la série BioShock est intimement lié à la narration des titres. Votre survivant Jack se voit confier une mission dans l'ascenseur qui l'amenait au paradis, et il va falloir prendre les armes. Les armes à feu ne seront pas vos seules alliées puisque vous avez aussi la possibilité d'améliorer votre héros avec de plasmides qui vous confèrent des pouvoirs surhumains (arc électrique, vortex ou encore incinération). L'aventure vous amènera à en collecter de nouveaux et faire un choix : récolter les plasmides des petites sœurs ou les laisser survivre. Car plus qu'un FPS, c'est bien l'aventure et l'exploration qui font donner un sens à votre histoire.

Dans BioShock 2, vous êtes aux commandes d'un personnage qui vous a fait cauchemarder pendant le premier épisode : le protecteur. Équipé d'une grosse vrille, d'une armure et d'un scaphandre, le sentiment de puissance devrait prédominer. S'il l'on utilise bien la combinaison et ses accessoires pendant l'exploration/narration, c'est pourtant une sensation bien différente que vous laisse votre protagoniste. Lui qui semblait invincible, ou bien difficile à abattre, semble soudain fait de papier mâché. Et l'apparition d'un nouvel ennemi, les "grandes sœurs", ne va pas améliorer ce sentiment. Vous avez toujours la possibilité de combiner cette armure aux pouvoirs des plasmides, et heureusement car ils ne seront pas de trop pour arriver au bout de l'histoire.

Dans BioShock Infinite, vous retrouvez à peu près le même principe que le premier épisode. DeWitt se sert d'une arme à feu en principale et une secondaire (elles sont bien sûr améliorables). Vous ramassez dans votre aventure différents tonics pour acquérir des pouvoirs tels que l'attaque de corbeaux ou la possession. Vous disposez en plus d'un bras mécanique. Il vous permet de vous agripper à des crochets en hauteur ou vous accrocher aux rails, donnant ainsi une dynamique supérieure au jeu. Et pour encore améliorer ce rythme, Elizabeth peut ouvrir des failles temporelles pour faire apparaître de nouveaux éléments et même ramasser pour vous des munitions ou des fioles de santé. Les combats n'en sont que plus rapides et plus violents aussi. Une vraie réussite qui a grandement participé au succès du jeu avec sa narration tout aussi rythmée et riche en rebondissements.
Un jeu d'aventure solo en vue FPS

Pour qui ?

Même s'il se veut plus lumineux, vos début dans Infinite sont bien sombre

La série BioShock est un incontournable sur console et PC. Modèle de FPS solo, chaque titre (surtout le premier et le troisième) sont des jeux à posséder et à faire absolument. Alors, une compilation des trois jeux de Ken Levine à moins de 50€ retravaillés en partie de surcroît, parait être une acquisition plus que nécessaire : elle est vitale ! Seul frein, si vous avez déjà fait les trois jeux avec leurs DLC, remettre 50€ dans cette compilation parait superflu.
Ceux qui aiment l'aventure (et le FPS)

L'anecdote

En apparance, Columbia est un paradis volant. Mais en apparence seulement.

Dans le processus de création d'un test, Gamatomic a mis en avant la volonté de vous proposer ses propres captures d'écrans plutôt que d'utiliser celles du dossier de presse. Durant les phases de jeu, je capture donc (deux fois le gros bouton Xbox, puis la touche Y) tous les moments qui me paraissent importants, sans spoil de préférence. Cette phase est souvent barbante. Entre la capture qui coupe l'action, vous met en pause, puis vous ramène au jeu avec la touche B pour voir apparaître un "petit" texte qui vous signale que la capture est enregistrée (généralement en plein milieu des lignes de texte de dialogues).

Pour BioShock : The Collection, j'ai passé un moment un peu lourd. En relançant une deuxième partie pour faire les captures, je me suis rendu compte que l'option n'était pas disponible. Pensant à un problème momentané, j'ai éteins la console, relancé le jeu avec le même résultat. J'ai lancé un autre jeu, les captures fonctionnaient. Retour sur BioShock : rien. J'ai lancé une sauvegarde sur Infinite, toujours rien. J'ai continué l'aventure voir si ce n'était pas bloqué pendant une phase de jeu pour finir par abandonner. Tout ça finalement pour me rendre compte quelques heures plus tard que l'option était bloquée sur console par 2K et que le seul moyen de l'atteindre était d'utiliser un boîtier externe. Désolant !
S'arracher les cheveux pour des captures
Les Plus
  • BioShock et BioShock Infinite, deux monuments du FPS
  • Des schémas narratifs prenants
  • Des ambiances et une direction artistique grandioses
  • Des FPS dynamiques et difficiles
  • Rapture, une cité qui est à elle seule l'héroine d'un jeu
  • Un petit rafraichissement qui fait du bien
  • Tous les DLC disponiblent
  • Des fins en apothéoses
  • Le personnage d'Elizabeth, particulièrement attachant
Les Moins
  • La disparition du multi du second épisode
  • Le second épisode, moins prenants
  • Quelques incohérences par ci par là
Résultat

BioShock : The Collection vous offre un retour sur Rapture plus que convainquant. La balade sur Columbia est toujours d'un excellent niveau. Les trois titres dans leurs versions remastérisées restent des jeux d'excellentes qualités narratives, à posséder obligatoirement. Si vous n'aviez pas toucher les DLC, c'est aussi une très bonne occasion de découvrir le lien entre Columbia et Rapture.

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