Test | WRC 6
26 oct. 2016

Sur la bonne portion de route

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WRC 6

Deuxième épisode à être développé par le studio français Kylotonn, WRC 6 avait fort à faire sur un secteur qui, bizarrement, croule sous la concurrence. Y a t-il une place au côté de Sébastien Loeb Rally Evo et DiRT Rally ?

La carrière

WRC 6 a surtout pour lui son mode Carrière. S'il s'avère relativement classique, admettons sans retenue qu'il fait bien le travail. Un constat dû à la longueur des spéciales, assez conséquentes pour susciter un minimum d'intérêt. D'ailleurs, si le relief des tracés n'est pas assez prononcé (tout cela manque globalement de bosses, etc.), la gestion des pneus, des dégâts et des pénalités est plutôt convaincante. Ainsi, le changement d'un pneu crevé en pleine course vous pénalise de trente secondes, quand le fait de faire réapparaître le bolide sur la piste vous en coûtera entre une et dix. Tout cela est suffisamment calibré pour ne jamais susciter de frustration : un bon point en comparaison de DiRT Rally et ses pénalités pour le moins farfelues.
Plus c'est long, plus c'est bon

L'emballage

Si les dégâts sont perfectibles, leur impact sur la physionomie des courses est intéressant.

L'autre bonne nouvelle (et qui est plus liée au gameplay qu'il ne parait), c'est que WRC 6 est plutôt solide techniquement. Si nous ne pouvons affirmer que le jeu est intrinsèquement beau, les détails présents à l'écran sont assez nombreux et ont parfois une influence non négligeable sur le gameplay. Ainsi, si le rallye de Finlande brille par sa végétation, cette dernière peut surtout rendre le parcours difficilement reconnaissable. De même, bien que le titre ne fasse jamais preuve de la diversité de Sébastien Loeb Rally Evo en matière de tracés, les dénivelés sur les côtés sont bien présents, comme certains obstacles plutôt judicieux. D'ailleurs, votre copilote ne manquera pas de vous signaler la présence d'un élément (pierre, panneau, etc.) dans un virage. Vous l'aurez donc compris, il faut parfois mieux avoir un jeu pas très beau et malin plutôt qu'un cador technique proposant des pistes avec du relief mais ne favorisant que très peu la dramaturgie des courses.
Un visuel utilitaire

Pour qui ?

Les décors sont plutôt réussis et le jeu semble flirter avec les 60 fps.

Le choix d'acheter WRC 6 ou non repose donc surtout sur vos goûts. Si vous préférez des courses avec du relief et si vous possédez un volant, DiRT Rally peut convenir. Si Sébastien Loeb Rally Evo est un bon choix pour quiconque est fan du nonuple champion du monde, WRC 6 propose une dramaturgie des épreuves assez intéressante. Grâce au level design des spéciales (oui, nous pouvons ici parler de level design), mais aussi grâce à la gestion des pneumatiques et de la difficulté. Jouable en différents degrés de simulation, le jeu gagne tout de même à être joué de façon réaliste. Cela renforce d'autant plus la dramaturgie des épreuves, avec une importance grandissante des réparations.
Les jeux sont faits, faites vos choix !

Le multi

Chaque jour de course, vous pouvez réparer votre voiture, la régler et voir le moral de l'équipe.

Dernière bonne nouvelle : la présence d'un mode multijoueur en local en plus de l'habituel mode en ligne. Ainsi, WRC 6 a pour lui de potentielles soirées entre amis. Pour les autres, seul des parties relativement classiques sont jouables en ligne. À coup sûr, le menu pourrait être un peu plus fourni.
L'atout du local

L'anecdote

Cette année, l'aspect e-sport sera gratuit. Rendez-vous dans quelques semaines ?

L'un des points essentiels des jeux de rallye est la présence d'un copilote. Celui de WRC 6 est assez incroyable. En effet, en plus de détailler les différentes courbes, votre acolyte vous donnera de précieuses informations en vous avertissant par exemple de la présence d'obstacles sur la piste, ou de fossés. Si l'abondance d'informations peut surprendre au début, force est de constater que c'est à l'heure actuelle le copilote le plus performant que nous ayons eu.
"Droite ferme, surtout pas corde !"
Les Plus
  • Certains décors
  • Le framerate
  • La dramaturgie des courses
  • Un mode Carrière qui fait le job
  • Le contenu officiel
  • Le multi (local)
  • Le copilote, incroyablement performant
Les Moins
  • Il y a encore une bonne marge de progression (gestion des dégâts, relief des pistes, etc.)
  • Un multi en ligne qui pourrait être encore plus fourni
Résultat

Kylotonn poursuit son travail de réparation, et d'une manière plutôt convaincante. L'important, c'est que WRC 6 ne se laisse pas distancer par la concurrence et se place comme une alternative légitime. Sa force ? Sa dramaturgie des courses qui tente un peu de bousculer le genre. Alors non, le titre ne mise pas nécessairement sur sa conduite, mais comme nous l'avait appris Sébastien Loeb Rally Evo en début d'année, une expérience réaliste peut également passer par des pistes qui nécessitent d'être sur le qui-vive. Avec un contenu très honnête et une technique plutôt convaincante (merci le framerate), WRC 6 est donc sur la bonne route. C'est déjà pas mal.

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