Preview | Un oeil – et d'autres organes – jeté sur Still Life 2
16 mars 2009

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Still Life 2

Il y a quelques années, Still Life avait su trouver sa place parmi les jeux d'aventure sur PC, Microïds proposant en effet un titre de qualité et surtout doté d'une ambiance particulière. Auréolé d'un certain succès, cet univers sombre et bien rythmé revient dans une suite – Still Life 2 – qui apporte son lot de nouveautés techniques, tout en respectant l'atmosphère sinistre du premier volet. Impressions.

Quand le scénario s’y prête…

Still Life 2 rebondi directement sur l'intrigue du précédent volet. Bien joué puisque cela évite les prolongements scénaristiques tarabiscotés. Le corps du tueur au masque vénitien, normalement abattu par l'agent MacPherson, n'a pas été retrouvé, mais la volonté du FBI est de classer l'enquête dare-dare. L'héroïne du premier épisode reprend donc du service car elle n'est pas convaincue de la conclusion officielle de l'enquête. Et son intuition ne tarde pas à être vérifiée : un tueur masqué sévit de nouveau. Il s'attaque aux femmes en leur faisant subir d'ignobles sévices, filme les séances de torture (le pervers en chacun de vous regrettera peut-être que ces séances soient seulement suggérées), et n'hésite pas à envoyer ces vidéos à la presse et aux médias comme tout bon psychopathe sûr et fier de lui.

Le retour du tueur

Paloma devra tenter de s'échapper de l'antre du tueur.

Les premières scènes du jeu vous familiarisent avec les mécaniques du point and click au cas où vous n'y auriez jamais goûté. En cinq secondes, vous avez compris ce que vous serez amené à faire jusqu'à la fin. Le jeu alterne entre deux personnages : l'agent MacPherson d'abord, tente de retrouver son tueur au masque (le masque vénitien est troqué contre un masque à gaz). L'autre héroïne est une journaliste, Paloma. Aussi sexy que peste, elle prend un malin plaisir à forger une mauvaise réputation aux agents du FBI qui piétinent dans l'enquête. La brave reporter se fait rapidement enlever par le désaxé et va devoir s'enfuir de l'antre de ce dernier. A l'image du premier épisode, Still Life 2 est basé sur l'alternance du contrôle des deux personnages principaux.

Still Life… Still Alive ?

Notre héroïne va passer une mauvaise journée !

Le premier Still Life se voulait techniquement au dessus du panier, tout en proposant une ambiance "classe et glauque" particulière. Cette preview laisse plus de doute sur l'aboutissement technique de Still Life 2. Les décors auparavant pré-calculés font place à de la 3D temps réel, ce qui, pour être franc, n'apporte pas grand-chose à ce genre de titre (certains déplacements permettent néanmoins d'apercevoir des objets pas forcément visibles au premier abord, comme cette saleté de télécommande dans la chambre de Paloma !). A part ce détail, le rendu graphique n'est pour l'instant plus vraiment à la pointe de ce qui se fait, mais comme je le disais précédemment : cela apporte-t-il grand-chose dans ce genre de titre ? Cela se ressent dans les cinématiques utilisant le moteur du jeu, mais heureusement les transitions de synthèse sont plutôt réussies.

Qui survivra verra

L'interface se révèle plutôt simple et intuitive.

Force est de constater que l'atmosphère glauque et oppressante est efficace, surtout grâce à une bande son bien choisie quoiqu'un peu répétitive. Dommage que la boucle sonore se fasse sentir (la musique d'ambiance se recharge à l'infini avec une coupure), petit désagrément qui risque de disparaître – espérons-le – dans la version finale. Quant au doublage, il apparaît correct, sans être excellent non plus, certains acteurs y croyant visiblement plus que d'autres. Heureusement, les moins bons incarnent des personnages secondaires. Mais là où le jeu semble tirer son épingle du jeu, c'est bien au niveau de son ambiance. Still Life 2 distille une atmosphère glauque de choix, et le tueur est plutôt charismatique. N'est-ce pas ce qu'on demande à un bon jeu d'aventure ? Les quelques désagréments de cette version preview relevant avant tout du domaine technique, il ne reste plus qu'à espérer que Microids prenne suffisamment le temps de peaufiner ça avant la sortie. De cette manière, ce travail artistique prometteur disposera de l'écrin nécessaire pour séduire les adaptes du genre et pourquoi pas les autres.
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Tribune libre